Notre non-participation à des organismes de collaboration de classe, sans pouvoir décisionnel, véritables leurres de démocratie puisque le patronat y ont toujours le dernier mot et le choix de décider ce qu’ils veulent (commissions dites paritaires dans le public, comités d’entreprise, tribunaux prud’hommaux dans le privé) nous distinguent des autres syndicats.
Jamais ces organismes n’ont été arrachés au patronat ou à l’État comme voudrait nous le faire croire une littérature syndicale ou politique consensuelle. Jamais ils n’ont été au cœur des revendications ouvrières. Ils ont été mis en place à froid par les gouvernants, pour désamorcer la force de l’action syndicale, pour l’engluer, pour faire participer le travailleurEUSE à sa propre exploitation souvent, pour l’endormir toujours. Pour ces raisons nos syndicats ne présentent pas de listes aux élections professionnelles qui décident de la composition de ces organismes.
Mais actualité oblige, intéressons-nous plus particulièrement à la Sécu que les tueurEs en série du MEDEF aidéEs par les tueurEs à gage des gouvernements et de certains syndicats veulent démanteler. Il est vrai que les 2000 milliards de francs qui transitent chaque année dans les caisses de la Sécu attisent les convoitises, aiguisent les appétits. Hum ! le bon argent frais pour les marchés boursiers.
D’autres prédateurEs aux canines moins aiguisées que les vampires capitalistes tirent profit de la gestion de cet organisme dit paritaire. En effet les bénéfices tirés de la gestion des caisses représentent, en moyenne 25 pour cent des budgets des syndicats dit représentatifs (CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC) soit d’avantage que ce que rapportent les cotisations (20 pour cent).
Les détournements se font sous différentes formes :
PermanentEs des syndicats payéEs par les caisses.
Achat hors de prix de pages de pub dans les parutions syndicales par les caisses.
Locaux appartenant aux caisses utilisés par les syndicats, etc.
L’appétit des bureaucraties syndicales est bien plus modeste cependant que celui des puissances financières qui convoitent nos cotisations. N’en demeure pas moins qu’une gestion transparente, contrôlée par un organisme indépendant mandaté par les salariéEs, serait très simple à mettre en place, et autrement plus efficace.
Voici quelques revendications de la CNT sur la protection sociale :
Refus de l’étatisation de la Sécu.
Pas d’exonération de cotisation patronale. Remboursement des dettes de l’État et des entreprises.
Préservation du principe fondateur de la Sécu : une solidarité horizontale entre les travailleurEs « De chacunE selon ses moyens, à chacunE selon ses besoins ».
Création d’une caisse universelle pour tous les travailleurEs (salariéEs, chômeurEs, étudiantEs, sans papiers etc.)
Création d’un régime unique avec une harmonisation vers le haut pour mettre fin au corporatisme et aux inégalités entre les régimes.
Autogestion des caisses par les salariéEs eux-mêmes (exclusion du patronat et refus du paritarisme) grâce à des élections directes de leurs représentantEs (sur des mandats précis, révocables à tout moment).
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