L’arrestation d’un autre jeune à l’angle de la Cours de Vincennes et de la rue du Général Niessel (près des rails de tramway) provoque des huées. La CSI (compagnie de sécurisation et d’intervention) exfiltre l’individu à l’entrée de la cour d’immeuble du 2 rue Général Niessel. Ils sont au moins cinq policiers autour de l’adolescent assis dans la cour de l’immeuble, passif et menotté. Une autre unité arrive alors en renforts. Là aussi, elle se déplace sous les sifflets. Ils sont cinq hommes et avancent en file indienne le long du muret de la résidence. Soudain, l’homme de tête balance une grenade de désencerclement en plein milieu de la foule.
Il n’y avait pourtant là aucun danger caractéristique. Et quand bien même il y en aurait eu, le groupe aurait pu se replier en une poignée de secondes dans la cour d’immeuble (déjà protégée par d’autres policiers présents !). Rien ne justifiait l’usage d’une grenade de désencerclement selon "leurs règles". Aucun point de contrôle sensible n’était à protéger et la foule n’était pas menaçante. A moins que les huées soient perçues comme des menaces suffisamment sérieuses...
Une fois l’explosion de la grenade, un homme s’effondre au sol. Directement sur le bitume et non sur un « poteau de protection » comme tente honteusement de nous le faire croire une « source proche de l’enquête ». Les images choquantes l’attestent sans difficulté
Très vite, les gens pratiquent les premiers secours sur l’individu touché à la tempe gauche dont l’hémorragie est criante. Des gens aident le blessé mais ça n’a pas l’air de plaire à la Police. Alors que fait-elle ? Et bèh elle rebalance une grenade sur la foule mais cette fois-ci elle est lacrymogène. Heureusement que le blessé allongé au sol n’a pas besoin d’un peu d’oxygène...
>Pour ceux qui bougent (en 2023) : rétrospective sur la genèse du cortège de tête
La mobilisation contre la réforme des retraites constitue le plus grand mouvement social en France depuis des années. Pourtant, à hauteur de pavé, l’ambiance dans les rues paraît relativement morose, l’énergie manque et l’encadrement policier étouffe. Beaucoup regrettent 2016 et ses suites, soit...
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