Le rendez-vous avait été donné à 21H00 aux Terreaux. Un autre à 19H30 à Bellecour pour protester d’avance contre l’allocution de Tonton Chichi.
Les deux groupes se retrouvent à 21H30, formant une masse d’environ 300 personnes.
Après un début de flottement, un grand nombre de personnes (le conseil municipal ?) apparaît sur le balcon de l’Hôtel de Ville. Des slogans fusent alors. Et lorsqu’un groupe se rapproche de la porte, le balcon se vide. (?!)
Le maire n’est-il pas censé être dans l’opposition, et donc soutenir le mouvement contre la précarité ?!

Tiens donc, la mairie est de gauche à Lyon ?!?

Toujours est-il que la rue de Constantine, qui passe devant les Terreaux, fut rapidement occupée.
Devant la non réponse des forces de l’ordre, une manif sauvage s’organise et part en direction de la Saône.
Le Carrefour du Pont la Feuillée, est alors bloqué. Le cortège traverse et bloque de l’autre coté du pont. Des travaux de voirie ont permis aux manifestants de démonter des barrières et d’en faire des barricades (c’est une manière particulièrement touchante à Colomb de participer au mouvement).
Une petite présence policière fait paniquer les Hippies qui se précipitent vers la Passerelle St. Vincent pour retraverser la Saône.
Le reste du groupe suit.

Un consensus fut trouvé pour aller débrayer les bars de la rue Ste. Catherine, en passant chez nos amis de la scientologie, bien entendu.
Une cinquantaine de personnes ont rejoint alors, le cortège qui ne cessait de prendre de l’ampleur.
Le Carrefour devant le Pont Moran (Rhône), fut ensuite bloqué et coupé à la circulation. Après hésitation, le cortège part en manif sur le Quai Jean Moulin.
Là, une infiltration massive de la BAC (super discrètement bien sûr) intervient. Un peu avant les Cordeliers, le groupe tourne vers la rue de la Ré. De nouveau, la BAC est bien présente.

Aux Cordeliers, nouveau sit-in organisé par Hippie Crew. Une consigne passe, invitant à la dispersion. Une bonne part du cortège disparait alors. Une centaine de personnes continue jusqu’à la place de la République. Là, devant le Carrousel, une bonne moitié se disperse, alors que les autres restent et repartent bloquer les quais. Là, de nouvelles barricades sont montées avec les petites barrières bleu de travaux. La circulation est bloquée mais il n’y a pas beaucoup de circulations. Pourtant, un 4*4 déboule devant la barrière. Après quelques instant de discutions avec les bloqueur, le chauffard s’énerve, recule un peu et force la barricades. Une barrière se coince alors sous le 4x4 et fauche une personne (qui en fait était un RG). Le groupe court alors derrière le 4x4, mais la BAC infiltrés qui eux sont des vrais sportif sortent du cortège, rattrapent le 4x4, l’un d’eux sore une matraque et brise une vitre. (Les manifestants eux sont loin derrière et ne verront pas que la BAC prend alors un Taxi pour rattraper le 4x4, le chauffard écopera d’une garde à vue).

Dans le cortège, une fausse information d’origine douteuse explique que les gens qui se sont dispersés se sont rassemblés à Bellecour et qu’il faut aller les rejoindre. Personne n’est vraiment chaud mais le mouvement de foule fera le reste, le groupe ira à Bellecour. Là, une dizaine de cars de CRS attendent tranquillement. Des lacrymogènes sont tirées pour disperser les derniers manifestants. Mais peut-être est-ce dû à l’habitude ou à l’alcool, toujours est-il que tout le groupe reste à Bellecour. Il est alors encerclé par les forces de l’ordre. C’est là que des interpellations ont eu lieu apparemment. Les manifestants ayant la ferme intention de rester, un nouveau gazage se met en place. Pourtant, quelques manifestants tiennent bon. Il est presque 4 h, les Forces de l’Ordre font un dernier tour de la place et vont dormir du bon sommeil du fonctionnaire ayant accompli son travail comme il faut. Les derniers copains traînent encore quelque instant puis rentrent chez eux.

On ne négocie plus. On se bat.

Appel à la grève Générale !

Que ce mouvement improvisé, qui a été le même à plus grande échelle dans toute la France, se renouvelle, pour que chacun comprenne que son destin est entre ses mains.

Face à la Police et les Patrons ! UNION, ACTION, AUTOGESTION !

P.