La situation est toujours extrêmement tendue dans le camp de Moria sur l’île de Lesbos. Mardi 18 juillet 2017, pour le deuxième jour d’affilée, des manifestants se sont assis à l’extérieur du Bureau européen de soutien à l’asile situé dans le camp, tenant des bannières dénonçant des conditions déshumanisantes et demandant la liberté de circulation pour ceux qui sont restés sur l’île depuis plus de 6 mois, c’est-à-dire la possibilité de pouvoir se rendre en Grèce continentale. S’en est suivi des affrontements entre des manifestants et la police anti-émeute grecque lorsque celle-ci s’est mise à tirer des grenades lacrymogènes. Les forces de police ont alors mené des raids dans le camp et ont arrêté 35 personnes. Les images et les vidéos diffusées dans les médias montrent que pendant les affrontements et lors des raids et des arrestations la police est extrêmement brutale. Il existe de nombreux témoignages et rapports de violences à l’égard des réfugiés, y compris des femmes et des enfants. Des vidéos montrent que la police lance des pierres sur les manifestants, frappe à plusieurs reprises des individus avec des matraques et des agents en civil qui battent les gens. Un demandeur d’asile témoigne : « La police a tiré beaucoup de gaz lacrymogène et j’ai eu l’impression d’étouffer…. Dix policiers me battaient sur tout le corps pendant trois minutes. J’étais au sol en essayant de me protéger… Ils m’ont frappé avec leurs matraques et m‘ont donné un coup de pied avec leurs bottes … L’officier de police qui m’a emmené à la voiture a craché sur mon visage et m’a appelé « stupide africain » … » Un individu a été hospitalisé pendant plus d’une semaine, et beaucoup ont eu besoin d’une assistance médicale urgente.
>Manifestation contre l’Europe forteresse et pour un monde sans frontières le 1er juin à 13h au métro Guillotière
Journée de mobilisation contre la criminalisation de la migration et des personnes sans-papiers, racisé·es et immigré·es Contre les politiques européennes de gestion de la migration, l’enfermement, les frontières, les politiques néocoloniales, le racisme systémique.
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