Lyon Capitale : le patron d’April désavoué devant le tribunal de commerce

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Dernier communiqué de la société des rédacteurs de Lyon Capitale, qui gagne le droit d’espérer.

Le Tribunal de commerce de Lyon a décidé ce matin de placer Lyon Capitale en redressement, alors que la situation financière volontairement noircie par la nouvelle direction et l’actionnaire majoritaire (Evolem - Groupe April, dont le patron est Bruno Rousset) aurait plutôt dû conduire à une liquidation pure et simple. Mais au cours de l’audience, le Procureur de la République a estimé que ces comptes n’étaient « pas pertinents » et a demandé un nouvel examen. C’est une victoire pour les fondateurs du journal, qui contestaient ces comptes, ainsi que pour les salariés, qui avaient déclaré à l’audience : « Pour nous, salariés, ce dépôt de bilan a été orchestré et précipité par la nouvelle direction et l’actionnaire majoritaire. Il apparait fondamentalement comme un acte ultime de censure : on saborde un journal, à défaut d’avoir pu faire plier la rédaction. »

Le redressement judiciaire offre l’opportunité d’une poursuite de l’activité. Les salariés s’en félicitent et mettront tout en oeuvre pour que Lyon Capitale, absent des kiosques depuis un mois en raison des censures de la direction, puisse reparaître, ainsi que les autres titres du groupe, comme Le Journal du Match.

Les repreneurs potentiels ont désormais trois semaines pour présenter une offre. Lorsqu’ils seront consultés, les salariés de Lyon Capitale seront particulièrement attentifs aux conditions de leur indépendance éditoriale, dont la principale garantie serait le retour, dans l’entreprise, de Jean-Olivier Arfeuillère et de Philippe Chaslot, limogés et calomniés publiquement par l’actionnaire actuel.

Les salariés trouvent irresponsable que l’actionnaire majoritaire et la pdg Isabelle Grosmaître, dans un communiqué de presse de ce jour, discréditent une nouvelle fois le journal pour faire échec à une éventuelle reprise. Evolem (groupe April) démontre ainsi son irresponsabilité comme gestionnaire. Evolem montre surtout que son seul objectif est de détruire un journal qui n’a pas cédé à ses exigences éditoriales, au risque de mettre au chômage 30 personnes.

Les salariés trouvent tout aussi lamentable que l’actionnaire majoritaire Bruno Rousset, grande fortune française, ne se soit pas engagé à payer les correspondants de presse du journal, dont le statut particulièrement précaire n’offre aucune protection.

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