Clément Méric, jeune militant antifasciste et membre de Solidaire Etudiants à Sciences-Po a été tué par des militants d’extrême droite (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires) au cours d’une lâche agression.

En premier lieu nous avons une pensée pour ses proches, famille et ami-e-s et compagnes et compagnons de lutte.

La banalisation des idées extrémistes, racistes, sexistes, homophobes dans la société, ainsi que le laxisme proposé par les institutions devant cette montée de la violence d’extrême-droite doit nous alerter sur la vigilance nécessaire dans un tel contexte, mais aussi sur la nécessité de nous organiser et de nous mobiliser pour faire face à ces groupes et à ces militant-e-s.

L’appel à la dissolution des groupes violents ne saurait constituer une réponse à la hauteur des enjeux. L’Etat ne sera jamais un rempart contre des mouvements autoritaires qui prônent son renforcement.

Rappelons par ailleurs que si aujourd’hui nous déplorons la mort d’un jeune compagnon de lutte, les agressions fascistes se banalisent que ce soit à Rennes, à Toulouse, à Lille et à Lyon. Dans cette ville, si aucune mort n’est à déplorer, les violences fascistes ont donné lieu à plus de 500 jours d’ITT, 39 agressions et 2 tentatives de meurtre.

Les injustices sociales, le contexte de crise et le désenchantement de celles et ceux qui ont cru qu’un changement de personnel politique aux plus hauts niveaux de l’Etat pouvaient changer quelque chose, sont des réalités sur lesquelles surfent ces nostalgiques du fascisme. Pourtant, le moment n’est pas de polémiquer mais plutôt d’unifier les forces de l’antifascisme militant en tenant compte des changements à opérer dans la gestion de la société.

Pour cela, partout où c’est possible, il est nécessaire de se rassembler, sur des bases de classes, anticapitalistes et antiautoritaires, pour montrer notre détermination à nous opposer au fascisme et aux actes odieux que ses militant-e-s commettent !

Coordination des Groupes Anarchistes