Pour éviter l’expulsion d’une famille tchètchène

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Vingt huit membres d’une même famille arrivés en France entre 2000 et
2001 pour fuir la guerre et les persécutions dont ils étaient victimes
en Tchétchénie sont aujourdhui menacés d’expulsion.

Alors que depuis plus de quatre ans ses quatre frères et leur famille
tentaient de reconstruire en France une existence loin des bombardements
et des « zatchiski » (« opérations de nettoyages ») qui ravagent leur pays,
l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA) a
refusé leur demande de statut de réfugié. La famille a procédé à un
recours devant la Commission des Recours des Réfugiés (CRR) qui vient de
rendre sa décision, confirmant le refus de l’OFPRA.

L’aïeule de la famille, après avoir connue la déportation puis l’exil et
plusieurs guerres dans son pays pensait enfin pourvoir trouver la paix
au pays des droits de l’homme. Très souffrante, elle se déplace avec
beaucoup de difficulté et nécessite des soins vitaux dont elle
bénéficiait en partie grâce à l’aide sociale versée jusque alors. Six
enfants, dont deux sont nés
sur le territoire français, sont scolarisés depuis leur arrivée en
France et ont fourni tous les efforts possibles pour s’adapter. Malgré
des conditions de vie difficiles, la famille trouvait le courage de
s’intégrer à la société française, et gardait l’espoir de recevoir une
réponse positive à sa demande d’asile après plusieurs années d’attente.

Aujourd’hui, alors que la famille vient de recevoir la confirmation du
refus de la demande d’asile par la CRR, les interrogations se multiplient
quant à la manière dont a été traité le dossier des différents membres
de la famille. En effet, par exemple Akhmed K. ancien ministre du
gouvernement Maskhadov, s’était d’abord vu attribuer le statut de
réfugié en mars 2002 avant de recevoir finalement un refus en août 2002.
Les paroles des demandeurs ont été remises en doute malgré les pièces
apportées au dossier.
Certaines pièces ont été échangées avec d’autres dossiers de demandeurs
d’asile. Cependant leur identité tchétchène na pas été remise en
question.

Alors que la Tchétchénie fête tragiquement les 10 ans d’une guerre qui
aura entraîné la disparition de plus d’un cinquième de la population
tchétchène dans des conditions qui rappellent les pires pages de notre
histoire, la France, elle, est prête à renvoyer une famille de 28
personnes sur le territoire de la Fédération Russe.

Parce que nous refusons de laisser faire l’indifférence et la négation
des souffrances endurées par la famille K.,
Parce que nous ne pouvons supporter le silence et encore moins la
négation des horreurs que vit le peuple tchétchène,
Parce que nous nous inquiétons de l’évolution alarmante de la situation
des demandeurs d’asile en France,

MOBILISONS-NOUS

Pour une prolongation de l’autorisation de séjour de la famille K. en
attendant la réouverture des dossiers de demande d’asile,
Pour mettre en place une chaîne de solidarité permettant à la famille de
survivre.
Pour faire pression sur les autorités afin que cessent de tels
traitements des drames humains par les administrations :

RASSEMBLEMENT MARDI 21 DECEMBRE 2004 de 18 h à 19 h
PLACE DES TERREAUX

le Comité Tchétchénie de Lyon

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