Le contrat premier emploi, dernière trouvaille du pouvoir pour satisfaire les visées du patronat ,après le « contrat nouvelle embauche » et basé sur le même principe, en est une illustration manifeste. Il permet en même temps d’accentuer la pression pour la refonte du code du travail dans le sens de la suppression des dernières garanties pour les salariés.
C’est pour cela que nous sommes dans la rue au côté des organisations lycéennes et étudiantes et des syndicats de travailleurs, afin d’exprimer notre refus de cette nouvelle accentuation de la précarité, touchant en priorité la jeunesse.
Mais, également, nous, travailleurs sociaux et acteurs de terrain du social et de l’insertion, nous voulons dénoncer les dispositifs et les pressions que nous subissons, quotidiennement, pour nous mettre en situation de contrôleur, de délateur, dans les quartiers populaires et les banlieues. Et les projets gouvernementaux qui transforment profondément les missions et les pratiques de nos professions se poursuivent, sans oublier les attaques patronales contre nos conventions collectives, pour introduire, par exemple dans la convention collective de 1966, des éléments de salaire au mérite ou des indemnités d’assiduité, etc., tout en remettant en cause les classifications, les qualifications et les acquis de l’ancienneté.
Après avoir défini les nouvelles règles des Assedic et de l’ANPE qui ont poussé leurs agents à faire grève le 24 janvier 2006 et à dénoncer le renforcement du contrôle et des radiations de chômeurs, le gouvernement « planche » maintenant sur un projet de loi dit de prévention de la délinquance qui contient des aspects extrêmement dangereux pour les libertés publiques et qui se situent à l’inverse de perspectives de politiques sociales répondant aux besoins de la population.
Notre Collectif Unitaire Régional du Travail Social [1] agit pour élargir la mobilisation autour du refus de l’asservissement du Travail Social à des fins de contrôle généralisé et de répression sur les plus démunis, dans un environnement de précarisation des conditions de vie visant en particulier les jeunes des classes populaires.
C’est pour toutes ces raisons que nous vous invitons à notre prochaine réunion pour débattre de la situation actuelle dans les différentes professions du social à propos du projet de loi de prévention de la délinquance et de la journée d’action prévue le 22 mars, contre cette loi. Cette rencontre aura lieu le :
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