Rencontre-débat samedi 23 octobre à 15 heures

Aujourd’hui, l’écologie semble faire partie de notre quotidien ou, pour le moins, des préoccupations de plus en plus de personnes, des partis politiques et des institutions.
Il s’agit là d’une préoccupation visant une sorte d’équilibre entre la société et l’environnement pour éviter d’aller définitivement vers une catastrophe générale, ou vers un nombre croissant de « petites catastrophes » qui mettraient en péril la vie sur la terre.

Lorsqu’au début des années soixante les problématiques liées à l’environnement commencèrent à être discutées au sein des nouveaux mouvements sociaux, Murray Bookchin (1921-2006) écrivait un texte intitulé Our Synthetic Environment. On y trouve les débuts d’une pensée qui allait s’enrichir par la publication de nombreuses œuvres qui auront une influence aussi bien sur les premiers groupes écologistes américains que sur les Verts européens.

Avec The Ecology of Freedom, en 1982 (traduit partiellement en français et publié par l’Atelier de création libertaire sous le titre Qu’est-ce que l’écologie sociale ?), Bookchin nous proposait de réfléchir au concept d’écologie sociale et de comment la réaliser par le moyen d’alternatives politiques, s’inspirant aussi bien d’une sensibilité libertaire que par des interventions concrètes dans la ville, la commune, les quartiers.

En développant ce concept d’écologie sociale, Bookchin a voulu nous faire comprendre que nous avions besoin d’un changement radical de nos sociétés, et non pas seulement apporter une couche de couleur « naturelle » aux modèles de vie – en particulier ceux des pays riches. Il a montré que le changement était à notre portée, en proposant une vision de ce que notre société pourrait être – plus libre, moins destructrice et surtout plus humaine – si elle exploitait mieux ses possibilités.

Qu’en est-il de cette idée aujourd’hui et des groupes qui essaient de la mettre en pratique un peu partout dans le monde ?

Représente-t-elle toujours une alternative politique possible, sinon nécessaire pour aller jusqu’au bout d’une utopie écologiste, et comment pouvons-nous la décliner ?

Voila quelques-unes des questions autour desquelles nous nous interrogerons en présence de Vincent Gerber auteur d’une monographie dédiée à Murray Bookchin et éditeur du site www.ecologiesociale.ch, consacré à la présentation francophone des principes de l’écologie sociale.

CEDRATS (Centre de documentation et de recherches sur les alternatives sociales)
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