Le cortège part tranquillement à 14h de Bellecour ; tout laisse à penser qu’il va s’agir d’une énième manif sans intèrêt.

Pourtant, les évènements de la matinée ont échauffé les esprits, et en arrivant vers Lyon III sur les quais, de multiples accrochages vont se suivre entre les manifestants et le SO autoritariste de la FIDL qui, croyant avoir obtenu du pouvoir sur les autres, l’utilise sans réflexion.

Arrivés rue Jean Jaurès, une partie des lycéens, excédés d’êtres totalement encadrés par la BAC et les RG, décident de rigoler un peu et de mettre la pression en courant dans tous les sens dans la manif. La BAC a alors super peur, court elle aussi dans tous les sens, et décide de les arrêter. Là, une partie de la manif s’arréte pour les soutenir, le SO de l’UNSA essaye, lui, d’empêcher l’arrêt de la manif. Pourtant, les lycéens reste déterminés. Des étudiants virent le SO, la manif s’arréte, et la BAC libère alors les interpellés.

Quelques instants plus tard, les lycéens décident de recommencer et repartent dans tous les sens. 4 voitures de la police rentrent alors dans le cortège, suivies de nos amis de la BAC. En passant, ceux-ci sont caillassés mais ne s’arrètent pas : la chasse au lycéen à casquette et de préférence basané a commencé. 6 personnes sont interpellées, mais la manif poursuit tranquillement son cours comme si de rien n’était. Des étudiants bloquent alors la voiture avec haut-parleurs de la CGT, ce qui bloque la manif. Les CRS coupent la manif en deux. La CGT met la pression pour passer. Elle propose d’aller négocier avec la police, bien entendu ceux-ci les envoient se faire voir. Ils contactent l’UD et font alors le forcing pour passer. Seuls 3 sont libérés.

La manif reprend alors dans une ambiance de forte tension.

Arrivée à Guichard. Tout le monde sait qu’il va se passer quelque chose. Les lycéens s’assoient dans l’amphitéâtre extérieur. Après débat, le cortège se reforme pour aller réclamer la libération des interpellés au Palais de Justice.
Les CRS encercle alors la place. Première sommation, tir de feux de Bengale. Les lycéens s’enfuient en courant. Ils reviennent quelque instants plus tard, en jetant des bouteilles sur les CRS. Pas de nouvelle sommation, la seule réponse sera les lacrymogènes. La plupart des personnes se dispersent, alors que d’autres se réfugient dans la rue piétonne pour continuer les affrontements. La BAC quadrille alors le secteur et interpelle des gens au teint basané.

Au total, 25 personnes seront interpellées pendant l’après midi.

À 21h, une vingtaine de personnes allait vers Marlius Berliet pour obtenir des informations.

Pauls