C’est en octobre 2013 que Christiane Taubira a présenté en Conseil des ministre un projet de loi “relatif à la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines”. Si la Garde des sceaux bénéficie dans l’opinion d’une image plutôt « progressiste », le journal L’Envolée tient à mettre les points sur les i : « Sa réforme n’a d’autre but que d’ajouter une peine supplémentaire à l’arsenal punitif existant. » Décryptage.
Droite ou gauche, il n’y a aucun changement, pas la moindre rupture avec la logique de l’enfermement, du tout-sécuritaire, du contrôle, de la surveillance et du fichage de masse. On ne peut se laisser abuser ni par les colloques consensuels sur les grands thèmes de la récidive ou du sens de la peine organisés par Taubira, ni par les cris d’orfraie de la droite et de l’extrême-droite dénonçant la politique laxiste d’un gouvernement qui voudrait vider les prisons et donner « le feu vert aux voyous ». Toute cette comédie ne suffit pas à masquer une continuité bien plus profonde : la nécessité d’encadrer, de réprimer tous ceux qui sont progressivement éjectés de cette société fondée sur l’argent, la production.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info