Décidément, comme le dit le baron Seillière du MEDEF, il était grand temps de remettre la France au travail. Et Raffarin de retour du Vatican de donner la pénitence : chaque salariéE travaillera un jour de plus dans l’année (le lundi de Pentecôte dans les services publics, un jour au choix des patrons ailleurs à partir de 2005), raison avancée : la solidarité avec les personnes âgées.
Il venait ainsi de réinventer la CORVÉE, vieil impôt féodal dû par les paysanNEs à leurs seigneurs.
Cette manne, censée (souvenez-vous de la vignette auto) servir à financer un plan dépendance en faveur des personnes âgées (embauches d’aides à domicile et d’infirmières), ne sera pas perdue pour tout le monde.
Les véritables objectifs de cette manœuvre sont :
Remise en cause des 35h (durée annuelle du Temps de Travail portée de 1600 à 1607 heures).
Faire travailler les salariéEs gratuitement une journée de plus et remettre en selle la notion de travail salvateur chère aux patrons (Travail, Famille, ...)
Accroissement de la productivité et des bénéfices pour les entreprises.
Perte de revenu pour les salariéEs travaillant habituellement ce jour férié (double paye).
Pas d’heures supplémentaires pour ceux qui travailleront dorénavant ce jour.
Si la perte d’un jour férié peut paraître dérisoire pour certainEs, elle participe de tout un ensemble de mesures visant à revenir sur les acquis sociaux (retraite, sécurité sociale...)
Le gouvernement et le MEDEF détournent les notions d’égalité, d’équité, de solidarité, d’autonomie et de décentralisation qui nous sont chères pour faire passer leurs réformes antisociales.
Sans aucun répit, le gouvernement CRS continue sa politique anti-sociale et discriminatoire envers les travailleurEUSEs. Son objectif est simple : remettre en cause tous nos acquis sociaux, afin d’instaurer la dictature du marché, c’est à dire le libéralisme. Par conséquent, aujourd’hui face à un gouvernement aussi autoritaire et répressif, il est plus que temps d’agir dans nos quartiers et nos usines, ce qui implique de (re)construire des comités de quartier, des réseaux interprofessionnels. Pour nous, anarchosyndicalistes et syndicalistes révolutionnaires de la C.N.T, ce n’est pas par le parlementarisme, que la classe ouvrière s’émancipera, mais dans les luttes et les résistances débouchant sur une grève générale expropriatrice et autogestionnaire.
Pour cela, il est nécessaire de développer un syndicat indépendant de tout parti politique, autogestionnaire et révolutionnaire, c’est à dire porteur d’un projet de transformation sociale anti-capitaliste de la société.
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