La Direction Départementale de Cohésion Sociale, a selon nos informations, sous l’autorité de M. le Préfet de Région, opéré un tri entre les familles sur la base des critères suivants :
* régularité du titre de séjour
* enfants de moins de 1 an
* femmes enceintes
* personnes très malades
Le jour même aux environs de midi, l’irruption des forces de police à l’intérieur de la caserne conformément aux dispositions de la circulaire Collomb, a provoqué une vive inquiétude parmi les familles : les pompiers sont intervenus à six reprises pour prendre en charge les personnes victimes de malaises. Certaines familles, paniquées par la présence policière, ont quitté la caserne dans la précipitation.
Alertés hier après-midi, les collectifs « Jamais sans toit » et « Agir migrants » ainsi que RESF et le Secours Populaire, qui œuvrent aux côtés des familles, ont alerté les autorités responsables de cette situation inacceptable.
Une mobilisation a été organisée en urgence afin de venir soutenir les familles informées de leur remise à la rue.
La mobilisation a sans doute permis qu’elles obtiennent un sursis d’une semaine avant leur expulsion. D’ici là, les collectifs « Jamais sans toit » et « Agir migrants » ainsi que RESF et le Secours Populaire seront présents tous les jours afin de rencontrer les familles et d’établir un état des lieux précis de la situation.
Le collectif « jamais sans toit » dénonce le tri opéré par la Préfecture du Rhône en vertu de critères qui vont à l’encontre du droit inconditionnel à l’hébergement d‘urgence tel qu’il est encadré par la loi (article L.445-2-3 du Code de l’Action Sociale et des Familles) et tel qu’il a été réaffirmé avec force par M. le Défenseur des Droits aux parlementaires mercredi 11 avril et dans son rapport annuel.
Les comités de soutien fédérés au sein du collectif « Jamais sans toit » n’accepteront aucune remise à la rue des élèves et de leur famille ! Ils continueront d’exiger que soient trouvées des solutions pérennes d’hébergement telles que le prévoit la loi, de rappeler l’intérêt supérieur de l’enfant et d’interpeller les pouvoirs publics sur ces situations intolérables.
Pas de remise à la rue !
Un toit c’est un droit !
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