Adouldrahmane DIAGNE, 32 ans, de nationalité sénégalaise, fait aujourd’hui partie des grévistes de
la faim de Saint-Exupéry. Il a été arrêté lors d’un contrôle de titres de transport. Fils d’une mère qui
vit régulièrement en France depuis 30 ans, il vit lui-même en France depuis 8 ans et n’a jamais
constitué un danger pour qui que ce soit.
Avec sa soeur Marie, ils sont venus rejoindre leur mère et ne connaissent pas leur père. Marie a obtenu une carte de résident de 10 ans. Adouldrahmane, lui, s’est vu refuser un titre de séjour. Il en va ainsi du traitement des demandes de titres de séjour des étrangers, toujours dans l’arbitraire absolu... Les attaches familiales d’Abdoulrahmane en France sont indéniables. En plus de sa mère et de sa soeur, y vit sa femme et bientôt y vivra son enfant. Il est marié religieusement depuis le 2 avril 2004 avec Bana LABEID, 24 ans, une demandeuse d’asile mauritanienne ayant subi de graves sévices en Mauritanie, qui doit accoucher dans quelques jours.
Adouldrahmane a refusé, une première fois, d’embarquer dans l’avion qui devait le reconduire au Sénégal, où il n’a plus ni famille ni attaches. Il a refusé d’abandonner ici sa femme et son futur bébé. Samedi 16 juillet, à 11 h, les policiers tenteront une nouvelle fois de l’expulser de France par avion au départ de Satolas : s’il refuse une nouvelle fois d’embarquer, il risque jusqu’à 3 mois de prison ferme et une interdiction de territoire. Son seul délit : ne pas avoir de papiers !!! Si cette expulsion avait lieu, ce seraient plusieurs vies qui basculeraient, et notamment celle de Bana et de son enfant avec celle de l’expulsé.
Saïd RADJI, de nationalité algérienne, est aussi enfermé à saint-Exupéry. Il faisait partie de la centaine de demandeurs d’asile et sans-papiers qui réclamaient leur régularisation dans les nombreuses manifestations lyonnaises de 2001 et 2002.
Nous refusons ce saccage, et dénonçons la démagogie de la politique du gouvernement en matière d’asile et d’immigration. La persécution des étrangers a assez duré !
Nous réclamons la libération de tous les étrangers retenus dans les centres de rétention et les prisons pour le seul défaut de papiers, l’arrêt des expulsions et la régularisation de tous les
sans-papiers !
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