Face à la situation indigne à laquelle ils sont soumis par la Métropole, un collectif d’habitants se mobilise depuis plusieurs mois pour les accompagner dans leur lutte à faire reconnaître leurs droits. Le plus grand flou entoure encore l’exécution du référé d’expulsion du terrain sur lequel ils ont trouvé un refuge précaire. Nous vous tiendrons au courant.
Ce que la loi prévoit :
La loi française, concernant les mineurs isolés étrangers, prévoit pendant cinq jours leur mise à l’abri au cours de laquelle la minorité des enfants doit être établie dans le cadre d’entretien individuel.
Une fois sa minorité reconnue, le mineur relève de la protection de l’enfance qui a pour obligation son hébergement, son suivi médical, sa scolarisation.
A l’issue de ces entretiens qui, dans le meilleur des cas, durent moins de 2 heures, nombre de jeunes ne sont pas reconnus dans leur minorité et cela sur des critères arbitraires, subjectifs, discriminatoires. Éminemment contestables.
Et quand ils sont reconnus mineurs, ils sont souvent envoyés à l’hôtel, sans suivi éducatif. Livrés à eux-mêmes.
Face à la défaillance indigne des autorités compétentes, un collectif d’habitants s’est mobilisé depuis plusieurs mois.
Le service de Forum Réfugiés mandaté par la métropole pour effectuer ces entretiens est situé sur les pentes de la Croix Rousse. Chaque jour des mineurs s’y retrouvent dans l’attente d’un rendez-vous ou du résultat de leur entretien.
A ce jour, une cinquantaine de jeunes vivent dans la précarité d’un hébergement sous tente, dans le jardin des Petits Soyeux (montée de la Grande Côte) et sous la menace d’une évacuation.
Alors que ces mineurs sont dans une grande vulnérabilité qui exige la protection inconditionnelle des services publics, la Métropole fait preuve d’acharnement en ayant déposé un référé d’expulsion du terrain sur lequel ils ont trouvé un refuge précaire.
Aujourd’hui, 25 septembre 2018, un contrôle de police qui regroupait la PAF, la BAC, la police nationale, la police municipale a eu lieu à 7h30. Une trentaine de policiers ont tenu à l’écart les habitants alertés afin d’effectuer un relevé d’identité des mineurs présents.
En ignorant la loi, la Métropole se met hors-la-loi et se rend coupable de non assistance à personne en danger
Collectif de soutien aux mineurs isolés étrangers,
Pour une autre politique d’accueil des migrants
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