Comme vous le savez peut être, actuellement se déroule le festival International des Arts de rue de Chalon-sur-Saône.
Ce festival, qui dure maintenant depuis 21 ans, attire chaque année des
milliers de festivaliers (entre 400 à 600 000), et bon nombre de troupes de théatre de rue avec moults spectacles aussi divers que variés (environ 300 compagnies réparties sur le programme IN et le OFF, et
toutes celles qui s’incrustent dans le OUT du OFF).
Mais ce festival, s’il se revendique de la diversité, et peut le montrer
dans sa vaste programmation, est aussi un temps fort de la vie châlonnaise. Cette ville est en perte de vitesse, se vide de ses habitants et devient peu à peu une ville sans émotions, aseptisée comme de nombreuses cités qui adoptent les mêmes décors urbains, les même places minéralisées, sans vie..
En effet, avant même l’ouverture officielle de la fête du théâtre de rue, la plus grosse compagnie (CRS) a envahi les rues et squatté les carrefours périphériques (sans doute pour assurer l’expression en toute sécurité des participants. De même, nombres de contrôles sont prévus
aux entrées de la ville (route, gare) afin de refouler les indésirables et décourager les éventuels pertubateurs.
C’est ainsi que cette année, le camping se tenant traditionnellement en
bord de Saône sera réduit et l’interdiction d’y faire toute forme de
musique amplifiée très stricte. Les sounds systems devront donc aller
s’exprimer plus loin.
De plus, selon les organisateurs, cette année l’édition se veut celle des
auteurs, de la création, de rencontres artistiques généreuses et
inoubliables. Cette édition se veut également celle de la « diversité »,
dans l’expression, dans la conjugaison des genres, dans l’inventivité de
la relation au public, de la diversité comme signe d’un art vivant qui se
joue des frontières artistiques ou sociales.
Châlon se veut donc un temps de rencontres, mais pourtant, il s’avère que bon nombre des spectacles du festival « in » sont payants, et en ce qui
concerne le « off », seules les compagnies sélectionnées sont admises,
quiconque voulant proposer ses créations en dehors de tout cadre légal
risquant de subir le joug des forces de l’ordre.
Ainsi, « Châlon dans la rue » est un festival de rue qui se veut propre, sans
vague, institutionnel, et ne laissant pas réellement de place à
l’initiative spontanée. Fini l’esprit d’improvisation qui existait à l’origine, fini les manifestations sauvages, live’n direct, juste pour une émotion « sans filet »...
Tout cela pose question, surtout en ce qui concerne l’art de rue, et la
libre expression.
C’est pourquoi il a été décidé par certain-e-s de proposer une autre façon de se retrouver, et de vivre les arts de rue. L’in-avouable permet donc à plusieurs compagnies non sélectionnées de jouer, et ce en marge du festival officiel.
Programme de l’In-Avouable
Jeudi 19 juillet :
19h : Compagnie Anda Jaleo - le F.I.O.N - les chansons s’enchaînent, le F.I.O.N s’époumonne. Leur message est dur à gober...
20h : Compagnie Gravitation - Vendez tout - théatre alter-pauvre - où on voit des vrais pauvres en vrai, ce qui est toujours mieux que d’en parler et qui fait des choses à raconter.
Vendredi 20 Juillet :
18h : Cie Anda Jaleo - Le F.I.O.N
19h : Cirque « Plein d’Air »
20h : Cie Gravitation : Vendez Tout
21h : Hip hop session 1 avec DIAZ et la Made In Family
22h30 : Hip hop session 2 avec Ben et Nergal
Samedi 21 Juillet :
18h : Cie Anda Jaleo - Le F.I.O.N
19h : rencontre débat pour la libre expression : " Faut il tout vendre ?
L’art de rue ça vaut quoi ? La liberté d’expression combien ça coûte ?"
20h : Cie Gravitation : Vendez Tout
22h : Rock session1 avec The Lovebites
Dimanche 22 Juillet :
17h Appel du 5 : Trio Jazz Manouche
18h : Cie Anda Jaleo - Le F.I.O.N
19h : Cirque « Plein d’Air »
20h : Cie Gravitation : Vendez Tout
Le tout se passe chez BOUGE TA GALERE, rue ROUGEOT (face à la gare),
71100 Châlon sur Saône.
Avec en sus des expositions de photos de Joss et Emilie Stolarek, des poésies de Denis Francesco, des infos labels et une buvette solidaire !
Venez nombreux, nombreuses !!
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