Avec la participation de :
Paul Chopelin, Agrégé d’Histoire, maître de conférences à Lyon 3
Georges Cochet, Avocat Honoraire
Anne Denis, Amnesty International
Daniel Siino, fondateur de l’émission Le téléphone du Dimanche
Yves Sauvayre, avocat au Barreau de Lyon
Médiateur : Michel Chomarat, chargé de mission Mémoire, Ville de Lyon.
Du Mouvement des Pauvres de Lyon (Mouvement des Vaudois), considéré comme la première communauté humaine abolitionniste au XIIe siècle, à l’abolition effective de la peine de mort en France le 18 septembre 1981 – la dernière exécution lyonnaise, celle d’Hachani Saïb, datant quant à elle du 22 mars 1966 - quelque 900 ans se sont écoulés au cours desquels la Capitale des Gaules a payé un lourd tribut au plus extrême des châtiments. L’évocation à travers 9 siècles de « La peine de mort à Lyon » que l’on doit au regard sans concession d’historiens confirmés, d’avocats reconnus, de journalistes engagés, de militants déterminés et autres témoins aussi convaincus que convaincants, ne prétend pas être exhaustive tant le sujet est vaste et controversé, les documents rares, les silences multiples, les réticences inavouées. Elle s’efforce néanmoins de relater le cheminement pernicieux de ce traitement barbare. Cheminement marqué par de grands procès tels que ceux du Marquis de Cinq Mars, de Chalier et de Caserio, les juridictions d’exception sous l’Ancien
Régime, la Terreur, l’Occupation ou lors de la Guerre d’Algérie, avec les milliers d’exécutions fréquemment sommaires qui s’ensuivirent et l’horreur du châtiment infligé : du supplice de la roue à la pendaison, de la guillotine au peloton d’exécution. L’ossuaire de la Chapelle Sainte Croix (rue de Créqui, Lyon 6e) comme le Mur des Fusillés du Fort Montluc témoignent de cette ignominie.
Presqu’à toutes les époques, des hommes et des femmes, tribuns des Cours d’Assises ou simples citoyens, individuellement et collectivement, se sont dressés pour dénoncer la peine capitale. Citons Victor Hugo bien sûr et, plus près de nous, de grands avocats comme Albert Naud et Robert Badinter, des journalistes à l’image de Frédéric Pottecher, le biologiste Jean Rostand ou Georgie Viennet, l’incomparable militante de l’abolition. Le combat n’en est pas pour autant achevé. Même si de timides prises de conscience voient le jour, notamment aux États-Unis, de solides résurgences réapparaissent ici et là. Insidieusement, voire insolemment. C’est dire que la mobilisation ne saurait connaître de répit.
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