Le gouvernement lance un appel d’offres pour nous surveiller !

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L’internet et nous : attention nous sommes surveillés !

Dans le Journal Officiel du 31 octobre 2008, on peut y lire que le ministère de l’Éducation Nationale & le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche lancent conjointement un appel d’offres pour la "veille de l’opinion dans les domaines de l’enseignement, de la recherche et de l’enseignement supérieur".

Cet appel d’offres vise en fait à organiser « la mise sous haute surveillance » d’internet, espace d’accès à l’information qui n’est pas forcément à la solde des instances gouvernementales.

Celle-ci portera sur les sources stratégiques en ligne :
sites « commentateurs » de l’actualité,
revendicatifs, informatifs, participatifs, politiques, etc. Elle portera ainsi sur les médias en ligne, les sites de syndicats, de partis politiques, les portails thématiques ou régionaux, les sites militants d’associations, de mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leaders d’opinion.

La veille portera également sur les moteurs
généralistes, les forums grand public et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les réseaux sociaux, ansi que sur les appels et pétitions en ligne, et sur les autres formats de diffusion (vidéos, etc.).

Autrement dit, nous serons tous concernés à un moment ou à un autre…
Encore une décision arbitraire et liberticide de l’état, une manière de nous fliquer sur internet.

Le but est de :
- Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation
- Repérer les informations signifiantes (en particulier les signaux faibles)
- Suivre les informations signifiantes dans le temps
- Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions, nombre de commentaires, audience, etc.)
- Rapprocher ces informations et les interpréter
- Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise
- Alerter et préconiser en conséquence.

100.000 € seront attribués à cette veille annuellement par le ministère de l’éducation nationale et 120.000 € par l’enseignement supérieur et la recherche.

Le détail de l’appel d’offres montre une volonté de “surveiller l’opinion, et particulièrement la contestation de la politique mise en place, avec notamment comme objectif d’anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise”.

L’une des missions consiste à "repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et analyser leur potentiel d’influence et leur capacité à se constituer en réseau".

"Les informations signifiantes pertinentes sont celles qui préfigurent un débat, un risque opinion potentiel, une crise ou tout temps fort à venir dans lesquels les ministères se trouveraient impliqués", précise le document.

Apparemment, les ministères pratiquent déjà cette veille qui aurait été mise en place depuis 2006 dans plusieurs ministères.

Le détail de l’appel d’offre se trouve sur le site des « Journaux Officiels ».

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  • Le 12 novembre 2008 à 08:22

    Noter aussi (et peut-être surtout) le « risque d’opinion » évoqué dans cet AO...

    « En résumé, il s’agit de pister les embryons de débats qui constituent un »risque opinion« , avec pour objectif de limiter les répercutions politiques négatives. Et au final, »aider le ministère à calculer le retour sur investissement pour cette opération« . Bien entendu, il ne s’agit en rien d’une opération politique. Promis, juré, crashé ! Simplement un nouvel outil pour améliorer l’Education, optimiser les réformes, et ainsi compenser les salaires exorbitants alloués à ces Bac+5 qui passent leur temps à surveiller les siestes des enfants ou leur changer les couches. »

    Extrait trouvé sur « Les mots ont un sens »

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