Lycéens gravement blessés à Grenoble le mardi 9 novembre

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Ce mardi 9 novembre 2010 à Grenoble, pendant la manifestation contre la loi de réforme des retraites, un lycéen a été gravement blessé (fractures du bassin et de vertèbres) en chutant d’un pont en tentant d’échapper à la police, qui avait bloqué les deux accès pour charger les manifestants. Blessé à la colonne vertébrale par sa chute, il a pourtant été déplacé sans précaution sous le pont par la police pour le dissimuler aux regards de ses camarades, des passants et des médias. Un second lycéen déjà au sol a été frappé à la tête par plusieurs policiers puis arrêté. A cette heure, il est toujours en garde à vue.

Nous avons assisté, aujourd’hui encore, à la violence d’adultes armés par l’État contre la jeunesse la plus mobilisée pour son avenir et notre présent. La CNT saura organiser la solidarité pour nos camarades blessés qui risquent la prison.

Les syndicats CNT de l’Isère.

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  • Le 10 novembre 2010 à 11:54, par poum

    VIOLENTE REPRESSION POLICIERE CE MARDI 09 NOVEMBRE 2010 AU MATIN A GRENOBLE
    mardi 9 novembre 2010 (23h37)

    Ce mardi 9 novembre, à la suite du blocage de plusieurs lycées grenoblois
    à l’appel de l’Inter-lycées, une manifestation a réuni des étudiants et
    des lycéens cours Jean-Jaurès. Le cortège d’environ 200 personnes, s’est
    dirigé vers la Porte de France. Nous avons organisé un barrage filtrant
    pour discuter avec les automobilistes dans le calme et sans provocations.
    Depuis le début cette action était sous forte surveillance policière.

    La pression est montée d’un cran lorsqu’un automobiliste énervé a écrasé
    le pied d’un lycéen. A cet instant, un passant d’une quarantaine d’année
    et extérieur au cortège a eu une réaction violente contre l’automobiliste.
    Nous nous demandons si les intentions réelles de cette personne n’étaient
    pas de permettre la répression par les forces de police. En effet,
    immédiatement les forces de l’ordre ont tenté d’interpeller violement des
    jeunes manifestants, avec tout leur arsenal répressif (matraquage, tir de
    flash-ball et lacrymogènes).

    Nous avons alors tenté de fuir par le pont vers la place Hubert Dubedout
    et nous sommes retrouvés pris en étau sur le pont.

    Pour tenter d’échapper au matraquage, pris de panique et acculé contre la
    barrière, un jeune manifestant est tombé depuis le pont sur la voie sur
    berge. D’après les secouristes, cette chute de plus de 6 mètres a provoqué
    de graves fractures au bassin et aux jambes. Pour masquer l’accident à la
    vue des passants et des média très présents, la police a alors procédé au
    déplacement du blessé sous le pont, dans le déni de toutes les règles
    élémentaires de sécurité. Pendant ce temps, les arrestations et le
    matraquage continuaient sur le pont. Le cortège a ainsi été maintenu
    parqué sans possibilité d’évacuer les lieux.

    A l’heure où nous écrivons ce communiqué, nous ne connaissons pas l’état
    de santé de nos camarades blessés, arrêtés et victimes de répressions
    policières. Nous condamnons l’escalade de la violence policière, en
    particulier contre les jeunes, pour casser un mouvement social contre une
    réforme injuste.

    Nous nous rassemblerons mercredi 10 novembre à 12h30 devant l’Hôpital
    Michallon en solidarité avec notre camarade blessé.

    Signé : les étudiants et lycéens mobilisés ; Inter-lycées de l’Isère, UNL,
    UNEF, CNT-SR, FSE, JC-UEC, MJS

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