Aujourd’hui, nous étions toutes et tous rassemblé-es pour dire combien la guerre c’est mal, combien nous n’aimons pas l’armée. Quelle pertinence dans l’analyse contextuelle ! La guerre civile fait rage dans les quartiers, la société brûle et nous faisons comme si de rien n’était.
Nous avions la possibilité de mettre en pratique des modes d’organisations et d’actions politiques (libertaires et violents) qui rentrent en écho avec les pratiques spontanées des jeunes émeutiers. Nous aurions pu, grâce à la solidarité d’un cortège « révolutionnaire », semer le trouble dans le centre ville, faire exister l’anarchie sur un mode concret, rappeler aux flics que nous sommes encore une menace.
Il y a bien eu quelques tentatives frileuses de créer une situation au sein de cette manifestation (essentiellement du bombage) mais une partie du service d’ordre s’est immédiatement interposée, montrant clairement le positionnement symbolique du cortège.
Il semblerait que les organisations anarchistes se soucient plus de leur image - on se demande bien pourquoi ? - que de mener à bien, en respectant la diversité des tactiques, des actions directes violentes ou non-violentes.
Toujours les mêmes puissants tribuns aux mégaphones, les casseurs de vitalité politique, les mêmes rhéteurs cristallisant dans leur logorrhée tout ce qui finalement leur échappe. A la figure de l’anarchiste gardien du temple et courtois, nous proposons celle des micro-groupes d’organisations mobiles et dangereux, efficaces parce que s’adaptant à l’opportunité événementielle.
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