Manifestation samedi 27 janvier contre l’intervention militaire turque à Afrin

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Le 19 janvier l’état Turc lance une opération militaire dans la région autonome du Rojava (Kurdistan syrien) dans la région d’Arfin. Dans cet première journée pas moins de 70 tirs aériens ont pilonné cet région.
Soutenons Afrîn comme nous avons soutenue Kobanê, rendez-vous samedi 27 janvier à 15h au métro Brotteaux.

Manifestation samedi 27 janvier à 15h au niveau de l’arrêt de métro Brotteaux

Le 19 janvier l’état Turc lance une opération militaire dans la région autonome du Rojava (Kurdistan syrien) dans la région d’Afrîn. Dans cet première journée pas moins de 70 tirs aériens ont pilonné cet région.
Depuis, les raids aériens des militaires turcs continuent dans cette région.

Erdoğan a toujours considéré prioritaire la répression voire le massacre du peuple Kurde, et ce même avec la guerre en Syrie et la menace de Daesh.

C’est dans cet continuité que l’état Turc attaque cet région située au nord ouest de la Syrie et séparée du reste du Rojava par une zone contrôlée par la Turquie.

Il semblerai que les diplomaties soit au minimum timide envers l’état turc « Paris et Washington appellent Ankara à la modération » voire silencieuses face à l’attaque d’un peuple qui a payé un lourd tribut pour lutter contre Daesh.

Soutenons Afrîn comme nous avons soutenu Kobanê, rendez-vous samedi 27 janvier à 15h au métro Brotteaux.


Un article d’alternative libertaire apporte quelques précisions sur le comment et le pourquoi de cette attaque :

« Pourquoi Erdoğan attaque maintenant ?

L’État turc déteste la gauche kurde, dont le centre de gravité est le PKK, et raserait volontiers tout le Kurdistan syrien s’il en avait le pouvoir, comme il a mis le Kurdistan turc à feu et à sang depuis l’été 2015.
Il ne supporte pas l’idée que se constitue, sur sa frontière méridionale, une entité politique dominée de facto par la gauche kurde.
L’aventure impérialiste d’Erdoğan en Syrie depuis 2011 est un échec : Bachar el Assad est toujours en place ; l’État islamique, qu’il avait épaulé, est à terre ; les milices islamistes qu’il parraine dans la région d’Idlib n’ont pas d’avenir, et sont bombardées par les Russes.
Erdoğan est par ailleurs excédé que les États-Unis appuient militairement cette Fédération démocratique de Syrie du Nord, pour des raisons impérialistes qui leur sont propres – gêner l’influence iranienne dans la région.

Pourquoi Afrîn ?

Le canton d’Afrîn est considéré comme le « maillon faible » de la Fédération démocratique de Syrie du Nord par l’État turc, parce qu’il est séparé du reste du Kurdistan syrien par la zone d’occupation turque.
La conquête du canton d’Afrîn peut offrir une porte de sortie aux milices islamistes aujourd’hui cernées dans la région d’Idlib, et élargir la zone d’occupation turque en Syrie du Nord. Après Afrîn, l’un des objectifs avoués d’Erdoğan est la ville de Manbij.
Pourquoi Poutine laisse-t-il faire ?
Face aux menaces turques, l’intégrité du canton d’Afrîn était, jusqu’ici, garantie par l’armée russe, qui en contrôle l’espace aérien, et y disposait d’une base.
Or les forces russes ont évacué Afrîn, et ont même autorisé l’aviation turque à bombarder le canton. Pourquoi cette volte-face ?
Selon la presse turque, Erdoğan aurait exigé de Moscou carte blanche pour envahir le canton, faute de quoi Ankara ferait échouer les pourparlers de paix en Syrie.
Selon Aldar Xelîl, un des responsables du Mouvement Tev-Dem [1], les Russes ont demandé à l’Auto-administration kurde, le 19 janvier, de laisser l’armée de Bachar el Assad prendre le contrôle d’Afrîn, faute de quoi ils autoriseraient l’attaque turque. Les forces kurdes ont nettement refusé ce chantage. D’où le feu vert russe à Ankara.
Il est possible que la haine obsessionnelle d’Erdoğan contre la gauche kurde serve in fine les intérêts de Moscou : les milices islamistes d’Idlib et leur chaperon turc se ruant contre les milices de la gauche kurde, c’est l’affaiblissement simultané de plusieurs adversaires du régime sanguinaire de Damas.

Pourquoi Afrîn peut tenir ?

Afrîn est une région montagneuse, dans laquelle les blindés turcs pénétreront moins facilement qu’en rase campagne.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) s’attendaient depuis des mois à cette offensive, et ont eu le temps de préparer la défense.
Quoique isolée, Afrîn peut recevoir des renforts via un « corridor » actuellement contrôlé par le régime de Damas. Celui-ci le laissera sans doute ouvert tant qu’il jugera utile que les milices islamistes d’Idlib s’épuisent en attaquant Afrîn.
L’armée turque et ses milices islamistes supplétives n’ont pas particulièrement brillé par leur efficacité lors de la campagne « Bouclier de l’Euphrate », fin 2016. Daech les a tenus en échec pendant trois mois devant Al-Bab. Que feront-elles face à Afrîn que, déjà, la population du Kurdistan syrien appelle à défendre avec le même héroïsme que Kobanê ?
La solidarité s’impose ! Alternative libertaire toutes et tous les anticolonialistes et les anti-impérialistes à se joindre aux manifestations de protestation à l’appel du Conseil démocratique kurde en France (CDKF).
On s’est levé pour Kobanê, levons-nous pour Afrîn ! »

Voici également en lien un texte du CDK-F

samedi 27 janvier 2018

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