Compléments d'info à l'article

Proposer un complément d'info

• Le 18 mars 2023 à 10:36, par complement #

  Les PFAS sont des molécules contenant une liaison Carbone-Fluor. Il en existe au moins 4700 produites par l’industrie.
  On les appelle aussi « polluant éternels » car la nature ne sait pas les dégrader.
  Ces molécules s’accumulent donc, y compris dans les tissus vivants, tout au long de la chaîne alimentaire. Elles sont toxiques à des doses très faibles (ng = 1 milliardème de g).
  En 2022 des études ont montré qu’on les retrouvait dans les eau pluie partout sur la planète, y compris au Tibet et en Antartique au delà des normes les plus strictes (US EPA) (1).
  En conclusion : avec les PFAS une limite planétaire est déjà dépassée !
  Mais les industriels jurent qu’ils ne sont pas tous toxiques et qu’elles auront des applications utiles dans la transition énergétique (2).

  Et ici à Lyon en 2023 ?

  Nous avons à Pierre-Bénite 2 des 20 usines en Europe produisant des PFAS.
  Selon les chiffres officiels l’usine Arkema de Pierre-Bénite rejette dans le Rhône en janvier 2023 60 kg/mois de PFAS, soit des milliards de doses toxiques (3)
  Et ce jusqu’en fin 2024. En attendant les rejets sont autorisés. Et encore, la date butoir de fin de 2024 ne concerne que les surfactants perfluorés et non l’ensemble des PFAS (4). Priorité au business !

  Les PFAS se retrouvent donc logiquement un peu partout, et entre autres pour ce qui concerne les données officielles :
   dans les légumes et fruits produits localement (arrosés par l’eau du Rhône, par le SMHAR tout autour de Lyon)
   dans l’eau potable de 110 communes et 200 000 habitants au sud de Lyon (5)
   dans les œufs et la chair des poules que la préfecture a déconseillé de consommer à Oullins, Pierre-Bénite, Irigny, Saint-Genis-Laval, ainsi que les poissons pêchés dans le Rhône
  ...
  La production des PFAS doit s’arrêter dès maintenant, à Lyon comme ailleurs !

  (1) https://www.science-et-vie.com/nature-et-environnement/leau-de-pluie-impropre-consommation-91864.html
  S’appuie sur l’article
  « Outside the Safe Operating Space of a New Planetary Boundary for Per- and Polyfluoroalkyl Substances (PFAS) »
  Environ. Sci. Technol. 2022
  https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.2c02765
  (2) Le plan de bataille des industriels pour éviter l’interdiction du « poison du siècle », Le monde, 25/3/23 https://justpaste.it/bdy3a
  https://www.arkema.com/global/fr/media/newslist/news/global/corporate/2023/20230221-arkema-position-on-european-proposal-to-restrict-pfas/
  (3) https://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/substances-perfluorees-pfas-a21871.html#Focus-sur-la-situation-au-Sud-de-Lyon
  (4) L’arrêté dit : « L’exploitant cesse l’utilisation du 6:2FTS d’ici le 31/12/2024 au plus tard. Il n’utilise aucun autre surfactant per-ou polyfluoroalkylées dans ses processus de fabrication, y compris après le 31/12/2024 » (article 2 de l’arrêté du préfet du 23/9/2022)
  (5) https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/enquete-video-pfas-dans-l-eau-l-air-le-sol-au-sud-de-lyon-quels-risques-pour-les-habitants-concernes-2719690.html