Keratea (Grèce) un modèle de résistance

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Depuis le 11 décembre Keratea petite ville de 16 000 habitants est entrée en résistance totale face au projet dévastateur d’implanter une énorme décharge à ciel ouvert. Ce projet détruirait complètement l’environnement d’une région entière et le site archéologique qu’elle abrite. Ce combat acharné est maintenant devenu la lutte symbolique de toutes les revendications à la vie contre le rouleau compresseur du capitalisme prêt à tout pour une poignée de dollars. C’est une ville entière sans différence d’âge ou de classe sociale qui tient les barricades contre les mécanismes répressifs toujours plus cruels envers ceux qui refusent de s’agenouiller…

Bref récapitulatif (11 décembre –22 mars)

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Keretea est une ville de 16 000 habitants de la commune de Lavreotiki, près de Lavrion, à 40 km au sud est d’Athènes. Le lieu a une histoire ancienne et compte de nombreux vestiges comme un amphithéâtre, des traces d’anciennes fortifications etc. Comme une grande partie de l’Attique, Keratea a une profonde tradition arvanite [1] impliquant une certaine fierté, un sens de la famille élargie, de fortes valeurs de solidarité et de cohésion sociale contre les aliénations de l’autorité, ainsi qu’un fort entêtement. Beaucoup d’entre eux sont de petits agriculteurs (producteurs de vin, olives…) ouvriers, retraités, et/ou sans emplois. Durant la dernière décennie l’Attique Orientale subit une sorte d’embourgeoisement récréatif du fait de la construction de l’aéroport international de Spata (en 2001), et de l’expansion des ports de Lavrion et Rafina pour désengorger celui du Pirée. Ces nouvelles infrastructures permirent aux entreprises de tourisme et de construction athéniennes de se déplacer vers l’est (ces mouvements sont en lien avec les quasi annuels feux de forêt, les parties « inexploitées » de l’Attique). Bien évidement, les infrastructures et les services sociaux (même celui du système de drainage) sont nettement insuffisants pour accueillir un tel déplacement.

La proposition faite de construire un immense dépôt d’ordures à ciel ouvert serait le sommet de l’iceberg – ou de la montagne de déchets - quant à l’assujettissement du territoire et de sa population aux profits privés. Ladite proposition, censée constituer une solution aux problèmes de déchets dans l’Attique, est dangereuse et tout à fait illégale car proclamée contre la volonté de ceux qui auraient à la subir et dont l’objection a aussitôt subi une violente répression. Pas assez de temps pour des « négociations » d’autrefois dans l’époque du capitalisme en grande vitesse du gouvernement socialiste. La construction de dépôts d’ordures et la question de la gestion des déchets en général ont donné naissance à des diverses luttes partout en Grèce ces dernières années. Parmi les plus importantes : Grammatikon (dans le Nord de l’Attique), Neraida-Serres, Varnavas, Naxos, Karvounari, Elliniko-Ioannina, et bien sûr Leukimmi, à Corfu, ou un petit village arrive par tous les moyens à bloquer les travaux et affronter la police depuis maintenant trois ans. Une résistance qui coûta la vie à une femme, morte des violences policières, et de très nombreuses condamnations.

Le samedi 11 décembre, dès l’aube les habitants de Keratea ont résisté aux tentatives de la police anti-émeute et du procureur de briser leur défense afin qu’ils puissent placer des machines d’enfouissement et de construction dans la région (site classé depuis 2003). Les habitants se sont affrontés avec les escadrons policiers, au corps à corps, avec des pierres, des frondes, des barricades et des cocktails Molotov. Pour la première fois les flics ont utilisés des canons à eau contre les protestataires. Des coups de feu ont été entendus, et de très nombreux citoyens ont été blessés. Cinq habitants de Lavrion ont été arrêtés après avoir barricadé le nœud d’autoroute de Vromopousi. Dans les environs, toutes les écoles ont été occupées ; et les élèves ont assisté à des batailles militaires.

Les médias du régime tentèrent de désinformer « l’opinion publique » rapportant que les affrontements impliquèrent non pas des habitants locaux mais des professionnels casqués… Une enquête préliminaire d’urgence fut même ordonnée lors des premiers jours d’affrontements après la requête du procureur en chef du tribunal de première instance d’Athènes Hélène Raikou. Les médias urbains relevèrent que cette enquête fut ordonnée pour tentative de meurtre sur des officiers de police et le procureur sur place ! Le 15 décembre les flics arrêtèrent sept personnes sur l’avenue Lavrion à Keratea dont un mineur, les accusant de deux crimes et deux délits. L’un d’eux fut accusé de lourdes charges, par l’utilisation de la loi « anti-cagoule ». Le 21 décembre, la cour d’Evelpidon les appela pour s’excuser et ils furent libérés sous caution.

Lutte pour le sauvetage et la libération de O(m)vriokastro

21 Dec.

La beauté de la nature et sa protection n’est pas une valeur à négocier selon les gens et les besoins locaux actuels ; elle est une responsabilité envers les générations futures. Déjà le « développement de la civilisation » a pillé une grande partie de la terre et les désastres de l’activité humaine sont sur une grande partie de l’environnement irréparables. La Terre n’est ni un outil ni un domaine au service des besoins et activités de l’homme contemporain. Ni les habitants de Keratea ni de n’importe quel autre région du globe n’ont choisi de transformer la beauté naturelle d’Ovriokastro comme de toutes les autres montagnes en un tas d’ordure supplémentaire.

Les seuls à le vouloir sont les chefs du régime politique et les requins de la finance des entreprises de construction. Avec comme seule loi celle du profit contre la société qu’ils pillent et terrorisent, le capital et les patrons ont trouvé un nouvel endroit agréable à détruire pour leur profit. Il n’en sera rien ; nous ne les laisserons pas faire. Assez ! La seule décharge qui sera construite sera faite de leur cendre, la seule source de ruine de la planète.

La coïncidence avec la grève des « journalistes » plonge dans l’obscurité cette lutte pendant que les analystes politiques tentent de modeler et remodeler les faits à des fins politiques personnelles et des intérêts économiques. Malchance et chance à la fois puisque les mécanismes de diffusion de l’information sur la résistance populaire opèrent en tant que mécanismes de répression et discréditent les mouvements sociaux. Si les chiens qui tentent d’éliminer la résistance attaquent impitoyablement le blocage de Keratea, imaginez, ce qu’il en serait si nous jetions nos déchets à Ekali, Filothei ou Kavouri (banlieues chics de l’Attique).

Au contraire la diffusion de l’information aux gens d’ici et du reste du monde devrait faire partie, et être un outil de cette lutte comme de toute lutte sociale, comme contre-information aux médias de désinformation. Pendant que des dizaines de milliers de personnes sont allées à Athènes pour protester, les forces d’occupation les ont bloquées au moyen de violences et de lacrymogènes ; le front de Keratea a été empêché par la force, cette fois-ci avec la nouvelle - mais inoubliable, de l’époque de la junte - méthode AVRAS ! L’information transmise aux gens du monde entier fut qu’un ancien ministre se fit frappé sans avoir fait la moindre provocation. Un ancien ministre qui a laissé des milliers de familles sans travail et a vendu pour quelques deniers une énorme infrastructure, celle de la compagnie aérienne nationale Olympic Air, aux crocs du capitalisme et du profit. Que doit faire un ministre pour être considéré comme provocateur ?

Nous ne sommes pas seulement solidaires de la lutte des riverains qui seront touchés par le pillage d’Ovriokastro, nous sommes solidaires de toutes les luttes pour la défense de la nature que rencontreront les générations futures et contre les répressions de l’état et du capitalisme.

Dans ce cas là, comme dans beaucoup d’autres, vient se poser le sceau hypocrite du « développement vert », décharge / enfouissement sanitaire, éco-énergies et autres coquilles vides. Alors qu’en réalité ils nous le font payer pour des centaines d’années, pendant qu’ils baissent nos revenus et prestations sociales, et augmentent les fonds manageriels des patrons pour que de plus en plus de pognon aille dans les poches des élites industrielles et des banques. Les combattants sont appelés terroristes ou bandits et subissent des campagnes meurtrières, la terreur est utilisée pour dissuader les gens de résister, les provocations sont innombrables contre les mouvements, pendant que la junte des proxénètes du FMI et de l’UE nous nourris de produits chimiques - pourtant interdit par un traité international même pour les guerres inhumaines et toxiques !

S’il existait un semblant de démocratie le champ de bataille serait au parlement et aux tribunaux. A Ovriokastro bouleversé et suspicieux, la méfiance est de mise contre la cour et le procureur pendant que les soldats de la junte continuent la guerre. La guerre continuera ici comme ailleurs. Nos petits enfants se retrouveront au milieu des fleurs sur la colline Ovriokastro pour se rincer le visage dans les eaux cristallines du Mouzaki qui traverse la région. Cette terre est celle des générations futures et non pas à nous, elle n’est pas négociable avec la junte des entrepreneurs. Sans courtiers, ni agents, ni dirigeants, nous nous battrons tous du même côté de la barricade contre les pillages de la nature.

Tous ce temps, vingt escadrons de la police anti-émeute et plus de 600 officiers de police ont effectué des contrôles abusifs des véhicules qui circulaient dans la région, des tonnes de produits chimiques et de balles en caoutchouc ont été tirées contre les habitants, et les forces de répressions n’hésitaient pas à injurier les mineurs et les personnes âgées. Au même moment, une injonction était déposée par le magistrat pour arrêter le projet : le 30 décembre se tenait le procès des mesures de protection présentées par la municipalité et les résidents de Keratea contre le projet d’enfouissement. La décision du tribunal du comté de Lavrion a reconnu le droit des résidents contre les entrepreneurs et interdit le début de tout projet dans la région avant :

- a) Que l’expropriation forcée des terres pour l’exécution de la première phase de construction soit terminée
- b) Que l’étude, stipulée dans le contrat de construction avec les promoteurs du projet, soit entreprise
- c) Que les services archéologiques qualifiés statuent s’il a des découvertes archéologiques à ce lieu
- d) Que les autorisations nécessaires soient délivrées aux entrepreneurs quant à l’implantation du projet.

Malgré la communication de cette décision au chef de la police anti-émeute, les flics restèrent dans la région. Le 26 décembre, les habitants et des personnes solidaires, bloquèrent symboliquement l’aéroport international Eleftherios Venizelos. Plus tard la police anti-émeute attaqua les habitants réunis près des machines des entrepreneurs. Ils tirèrent tellement de grenades assourdissantes, qu’ils causèrent un incendie obligeant une intervention des pompiers !

Le 30 décembre, à Prolylaea, eut lieu un sound system de protestation en solidarité à la population de Keratea et Levreotiki. Pour le nouvel an les habitants se rendirent dans le secteur ou étaient installées les machines malgré les vigiles des entrepreneurs. Précisément le 2 janvier vers 16h, environ quatre vingt personnes, passant par les cours d’eau réussirent à accéder aux machines. Ils en cassèrent les vitres avant l’intervention des flics. Les anti-émeutes tirèrent des grenades assourdissantes et des lacrymos qui leur revint dessus grâce au vent. S’en suivit des jets de pierres. Dans le même temps trois cents personnes défilaient entre le parc industriel (VIO. PA) bloqué et le barrage de flics à l’entrée d’Ovriokastro.

Le 4 janvier, juste après 22h30, il y eu des tensions sur l’avenue Lavrion et au nœud d’autoroute de VIO.PA entre les forces policières et les résidents protestant contre la construction de la décharge. [vidéo]

Une nouvelle fois, dans la soirée du 12 janvier les habitants de Keratea s’opposèrent aux forces de répression. Les affrontements durèrent jusqu’à 2h du matin passant le message que cette civilisation polluée ne peut pas être nettoyée, seulement renversée. Le 16 une manifestation et un rassemblement furent appelés dans la matinée à Keratea principalement par des membres de groupes de gauche extra-parlementaire. [vidéo]

Une action de contre-information fut menée par 400 personnes solidaires malgré une météo défavorable. Le même soir eut lieu de nouveaux affrontements entre les habitants ainsi que les personnes solidaires, et les flics. Le 18 janvier deux personnes furent arrêtées puis relâchées sous condition de ne pas quitter le pays. Devant la cour des dizaines de personnes étaient rassemblées en soutien. Les deux personnes étaient accusées de trois crimes et trois délits : selon les accusations policières les deux jeunes gens auraient fait partie d’un groupe de cent personnes qui aurait jeté des objets sur eux pour les tuer…

Dans la nuit du 30 les forces d’occupation policières utilisaient une nouvelle fois des produits chimiques. Les flics tirèrent à tirs tendus et à bout portant des cartouches de lacrymos blessant un habitant. Suite à quoi des dizaines d’habitants attaquèrent les cordons d’antiémeutes. Le même jour eut lieu un événement de solidarité au parc autogéré Navarinou à Exarchia. Plus tôt les habitants de Keratea rendaient visite aux « 300 » travailleurs immigrés en grève de la faim dans le bâtiment de l’angle de la rue Ipirou et Patission. Ils leur exprimèrent leur solidarité envers leur lutte et leur amenèrent des choses de premières nécessités (eau, couvertures…)

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Dans la nuit du premier février les habitants de Lavreotiki commençaient à construire un mur symbolique dans l’entrée du bâtiment de la DOY (bureau des impôts) et du Lavrion IKA (caisse d’assurance). Avant que deux, puis trois voitures de la police et de la police secrète n’arrivent, les encerclent et arrêtent trois d’entre eux dont un mineur. La nouvelle de ces arrestations se rependit aussitôt sur les barricades de Lavrion et Keratea : spontanément, des dizaines de personnes assiégèrent le poste de police de Lavrion, en soutien aux personnes arrêtées, et pour exiger leur libération immédiate. Une heure plus tard les deux personnes arrêtées furent relâchées - le plus jeune avait été libéré plus tôt. Les personnes rassemblées retournèrent terminer le mur dans l’entrée du bâtiment du bureau des impôts.

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Le système ne peut être nettoyé ; il ne peut qu’être renversé ! C’est de Lavrion avenue que commence le renversement par les barricades !
Le système ne peut être nettoyé ; il ne peut qu’être renversé ! C’est de Lavrion avenue que commence le renversement par les barricades !

Le système ne peut être nettoyé ; il ne peut qu’être renversé ! C’est de Lavrion avenue que commence le renversement par les barricades !

Publication anonyme sur Indymedia Athènes le 20 février :

« La chose la plus importante est que les gens de Keratea ont changé. Ils ont maintenant l’esprit de lutte, ils ont appelés aux armes, ils ont commencé à penser de manière révolutionnaire, ils ont observé les méthodes et réaction de l’ennemi pour les utiliser à leur avantage, unis, ils ont découvert des choses jusque là enfuies en eux, ils sont devenus imprévisibles, ils se sont rendu compte qu’ils ne pouvaient pas perdre en descendant spontanément dans la rue, ils ont surmonté leurs peurs - sans la crainte que le château de cartes de l’autorité se soit ébranlé. La population de Keratea a écrit et continue d’écrire – ce n’est pas terminé - l’histoire de leur épopée utilisant leur propres existences pour leur cause – chose que personne ne peut ignorer - qu’importe que de nombreux intérêts en soit la raison.

Ils ont eut la solidarité de différents groupes sociaux, et la conscientisation des personnes à la lutte – ils ont même gagné le respect des ennemis. Ils ne se sont pas pliés aux injustes persécutions, ils n’ont pas fermé leur gueule, et pas douté un seul instant que le droit est de leur côté.

La suite ne peut être qu’une attaque totale de la société contre les ennemis de Keratea, les grands entrepreneurs, les politiciens, les flics (dans l’ordre hiérarchique). Les forces d’occupations ont franchit les limites de l’acceptable dans la conscience collective, et ont montré leur vrai visage. Tous ceux qui se sont retrouvés dans la lutte de la population de Keratea peuvent comprendre pourquoi je suis chargé d’émotion quand me vient à l’esprit le sérieux et « l’annonciateur » de ceux qui jusqu’à hier n’étaient que simples employés, travailleurs, retraités ou femmes au foyer etc., la bravoure des « commandos » qui jusqu’à hier étaient maçons, agriculteurs, étudiants, migrants et petit-business etc., l’impulsivité des impromptus « correspondants » dont les paroles sortaient de leur bouche avec la même limpidité que l’eau qui coule sur l’Ovriokastro.

Ils ont apporté la guérilla dans nos vies. Chacun d’entre nous, enrage de la bestialité de la police, les coupes de salaire et l’inflation galopante qui nous étouffe ; chacun d’entre nous sait que quelques part à Keratea il y a un front qui ne cesse de résister.

Keratea ne peut être une défaite. La durée nous a fait comprendre cela, le pire serait pour eux. »

Beaucoup de choses suivirent notre dernière couverture des événements (datée du 8 et 9 février)

Les forces de répression soutenues par le gouvernement, n’ont jamais quitté les lieux de la décharge, surveillant en permanence les machines et terrorisant la population. Ce, malgré la décision judicaire du 1er Mars d’interdire les travaux et de donner raison aux riverains ! Néanmoins, les résidents n’ont jamais abandonné et continuent de résister par tous les moyens.
Le 9 mars aux alentours de 3h du matin, sous une tempête de neige, 25 habitants surprirent la vingtaine de flics qui gardaient les machines depuis leurs quatre voitures. Affirmant clairement que la police n’est pas leur cible, ils brisèrent les vitres de camions et machines à l’aide de haches et marteaux, jetèrent de l’essence à l’intérieur avant d’y mettre le feu. Toutes les machines et camions furent entièrement détruits. Les personnes quittèrent les lieux sans le moindre affrontement avec les flics.

Le 16 mars, la même nuit ou du yoghourt fut jeté sur le vice-président, les habitants de Keratea s’affrontèrent avec la police anti-émeute comme presque toutes les nuits. [vidéo]

Le 20 mars à midi, après que la police attaque une barricade de route, les résidents attaquèrent et brûlèrent complètement un repaire de flics, avec notamment une voiture et une fourgonnette pleine de munition, de lacrymos, de grenades assourdissantes..! Les flics se souviendront de l’explosion et du feu qui dura un long moment. [vidéo]

La lutte continue !
Le besoin de rassemblement de solidarité pour le blocus de Keratea est permanent !

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’Fate mas to muti’ : mangez notre merde

Sources : Contrainfo

Plus d’info : rioter.info (grec) /
occupiedlondon (anglais)
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