Condamné à un mois de sursis en septembre 2005 pour le fauchage d’un champ de betteraves transgéniques, Benjamin a été convoqué en juin 2006 pour un prélèvement ADN. Il a refusé ce prélèvement car il refuse d’être mis au répertoire génétique pour avoir arraché quelques betteraves transgéniques qui avaient été plantées contre l’avis de la population.
Pour ce refus, il risque aujourd’hui 15 000 euros d’amende et 1 an de prison ferme !
Nous, simples citoyens faucheurs volontaires, condamnés pour la décontamination du champ de Nonette, sommes :
-
- anesthésiés par une garde à vue et une comparution immédiate complètement disproportionnées puisque nous revendiquons nos actes publiquement ;
- immergés dans une répression policière absurde ;
- effarés de ces pratiques qui consistent à faire hurler les sirènes de la voiture de police en folie dans une rue déserte, tout cela sans raison ;
- stupéfaits de voir nos impôts utilisés à un déploiement hallucinant de forces policières venues sauver et garder quelques ha de maïs au détriment de la sécurité des personnes.
Au terme de 48 heures de garde à vue, nous avons été fichés génétiquement.
Faute de connaissance préalable et de réflexion sur les nouveautés Sarkozy et après l’immersion dans ce monde où la notion de bon sens se dilue assez vite, nous n’avons pas refusé ce fichage.
Nous aurions du le faire car nous avons conscience que nous sommes venus alimenter le fichier...des gènes de la déviance et nous pensons comme Benjamin qu’accepter ce fichage nous fait revenir à des heures sombres de l’histoire.
L’obéissance à la loi engage la responsabilité du citoyen.
Lorsque tous les moyens légaux s’avèrent inopérants pour que les citoyens puissent faire entendre leur voix, et lorsque l’intérêt général est en jeu, la désobéissance civique se justifie pleinement.
Notre refus de l’appropriation du vivant par quelques multinationales et de la
compétition effrénée de ces entreprises, au mépris d’une agriculture de qualité nous
ont fait entrer en résistance, d’autres résistances sont aujourd’hui vitales.
Nous devons être nombreux au procès de Benjamin pour résister au piège d’un grand flicage génétique.
Procès ADN-OGM 25 Août à 8h30 devant le tribunal d’Alès (30) La répression ne prend pas de vacance !
Possibilité de tenir un stand (contact : 06 86 27 70 57) et de participer à l’apéro-débat-bouffe-concert le jeudi 24 août à la Bourse du travail d’Alès à partir de 19h30.
Possibilité d’hébergement le jeudi soir (contact 06 86 27 70 57)
Des condamnés de Nonette, faucheurs volontaires 69-42
Bonjour à tout.es,
La préparation du procès pour refus de prélèvement ADN continue.
Le lundi 14 aout, une reunion publique dervait se tenir à Montpellier, puis une autre au Vigan le 18.
Nous appelons toutes les organisations et autonomes :
- à venir soutenir le vendredi 25 aoûtT a 8h30 devant le tribunal d’Alès (30) (possibilité de tenir un stand, contact : 06 86 27 70 57)
- à participer à l’Apéro-débat-bouffe-concert le jeudi 24 août à la Bourse du travail d’Alès à partir de 19h30 (possibilité d’hébergement le jeudi soir, contact 06 86 27 70 57)
- à diffuser l’appel ci dessous
- à commander de la bière ou du vin de soutien pour couvrir les frais du procès (contact : 06 33 09 01 39)
- à lutter contre toutes les lois liberticides et totalitaires qu’ils veulent nous imposer .
Nb : nous travaillons désormais avec d’autres personnes qui ont également refusé le prélèvement, deux procès étant prévus en novembre à Lille et Grenoble.
Pourquoi je n’irai pas donner mon ADN
Par Benjamin Deceuninck
En septembre 2001, à l’occasion des premiers essais OGM, nous avons fauché un champ dans le cadre d’un collectif informel (regroupant la CNT, la confédération paysanne).
Quatre ans après, formés en collectif appelé les « onze d’Avelin » nous étions poursuivis pour dégradation de bien privé aggravé en réunion, soit 5 ans ferme et 75 000 € d’amendes sur le papier. La société Advanta, propriétaire de l’essai, réclamait elle 250 000 € de dommages et intérêts.
En octobre 2005, les condamnations tombent : entre un et deux mois sursis et 5 000 € d’amende collective. Les sanctions sont bien en dessous de ce qu’espérait le procureur.
Advanta ne souhaitant pas se faire de mauvaise pub ne fait pas appel.
Enfin après deux années d’instruction nous pensions être tranquilles.
Sauf que M Sarkosy, grâce à la loi Perben, se lance dans un grand délire de fichage de tous ceux qu’il considère « déviants », c’est à dire contre sa politique.
Beaucoup de jeunes arrêtés au cours du mouvement du CPE se sont soumis à ce prélèvement ADN. La peur de l’uniforme, à chaque fois le même discours : « tu es obligé sinon c’est 15 000 € d’amende et un an de prison ! ». Beaucoup se sont laissés abuser.
Mes camarades de procès d’hier se sont laissés ficher génétiquement, pour ma part, il n’en sera pas de même !
Accepter aujourd’hui le fichage génétique de tous les militants politiques et syndicaux (et même de la petite délinquance) nous ferait revenir à des heures sombres de l’histoire.
Ce gouvernement qui perd pied, qui arrive seul à embraser un pays que l’on croyait éteint n’a pas trouvé mieux pour se refaire une santé que sortir les thèses eugénistes d’autres temps : le fichage des enfants de 3 ans et le fichage ADN étant proposés comme les mesures phares pour revenir à une société pacifiée et heureuse.
Se soumettre au fichage ADN reviendrait aujourd’hui à fermer les yeux sur un passé qui étudiait la forme du crane, du cerveau, pour y trouver aujourd’hui les gênes de la déviance.
Nous, syndicalistes, politiques, autonomes refusons de nous plier à cette règle.
Cette fausse mesure de prévention n’est qu’un moyen d’accroître la pression contre tous ceux qui refusent les politiques autoritaires qui renforcent chaque jour la misère et la concurrence entre les individus.
Ce fichage constitue une double peine puisque son refus revient à prendre une nouvelle condamnation et comme un sursis + un sursis = prison, Nicolas S peut dormir tranquille.
Je refuse d’être mis au répertoire génétique pour avoir arraché quelques betteraves qui avaient été plantées contre l’avis de la population.
Je refuse, nous refusons, car nous sommes quelques uns dans ce cas et seront bientôt de plus en plus, de nous soumettre à des pressions politiques dignes du fascisme, à accepter que notre société soit fondée sur la peur, la répression et l’élimination à termes des contestataires.
Une société qui enferme ses syndicalistes est une société au bord du gouffre,
Le fascisme ne passera pas par nous,
REFUSONS TOUTES ET TOUS LE FLICAGE GENETIQUE !
TOUTES ET TOUS AU TRIBUNAL d’ALES LE 25 AOUT. rdv à 8h30 devant le tribunal.
Pour soutenir : Comité de soutien, bal CNT, Bourse du travail, 7 pl G. Dupuy 30100 ALES, 06 33 09 01 39, cnt.ales@voila.fr
Pétition en pièce-jointe
*** Perque anarai pas balhar mon ADN (Benjamin Deceuninck)
En setembre de 2001, a l’ocasion dels primièrs ensags OGM, dalherem un camp dins l’encastre d’un collectiu informal (amb la CNT, la confederacion paisana...).
Quatre ans aprèp, formats en un collectui sonat los "onze d’Avelin" erem percaçats per degradacion de ben privat agravat en amassada siá 5 ans de preson e 75000 euros de multa sus lo papièr. La societat Advanta, proprietàri de l’ensag, voliá 250 000 euros de damatge et interès. En octobre de 2005, las condemnacions tomban : entre un e dos meses de respièch e 5 000 euros de multa collectiva. Las sanccions son plan en dejós de çò qu’esperava lo procuraire.
Advanta fa pas apèl de paur de se faire de marrida publicitat.
Enfin aprep doas annadas d’instruccion pensàvem èsser quiet...
Levat que M Sarkozy amb la lei Perben se lança dins un grand deliri de fichatge de totes los que considera coma " déviants" , es a dire contra la seuna politica.
Un molon de joves arrestats del temps de la protesta contra lo CPE se sometèron a aqueste prelèvament ADN. La paur de l’unifòrme e a cada còp lo meteis discors : "siás obligat ça que non serà 15000 euros de multa e un an de preson !". Fòrça se daissèron enganar.
Mos companhs de procès se daissèron fichar geneticament, per ieu serà pas çò meteis ! !
Acceptar uèi lo fichatge genetic de totes los militants politics e sindicals (emai de deliquéncia pichona) nos fariá tornar a las oras escuras de l’istòria. Aqueste govèrn que se nega, que solet arriba a embrasar un país que cresiam atudat trobèt pas mièlhs per se reviscolar que de sortir las tèsis eugenistas d’a passat temps : lo fichatge dels mainatges de 3 ans e lo fichatge ADN son prepausadas coma las mesuras « faras » per tornar a una societat pacificada e urosa.
Se sometre al fichatge ADN nos fariá tornar uèi a barrar los uèlhs sus un passat qu’estudiava la forma del cran, del cervèl... per i trobar uèi los gèns de la deviança.
Nosautres, sindicalistas, politics, autonoms refusam de nos plegar a aquesta règla.
Aquesta mesura falsa de prevencion es pas qu’un mejan de far créisser la pression contra totes los que refusan las politicas autoritàrias que renfortisson cada jorn la misèria e la concurréncia entre las gents. Aqueste fichatge constituis une dobla pena bord que son refús mena a una nòva condemnacion e coma un respièch + un respièch = preson, N.. Sarkozy pòt dormir tranquil.
Refusi d’èsser mes al repertòri genetic per aver desrabat qualques bledaravas que foguèron plantadas contra lo vejaire de la populacion.
Refusi, refusam perque sem qualques unes dins aqueste cas e serem lèu de mai en mai nombroses de nos sometre a de pressions politicas dignas del faicisme, a acceptar que la nòstra societat siá fondada sus la paur, la repression e l’eliminacion dels contestatàris.
Una societat qu’embarra sos sindicalistas es une societat a mand de crebar, lo faicisme passarà pas per nosautres, REFUSEM TOTAS E TOTES LO FLICATGE GENETIC ! !
Peticion pdf en pèça junta, e sosten financièr (a l’òrdre de CNT-Alès, en precisant sosten Benjamin) de tornar a : CNT-Alès, Borsa del Trabalh, plaça Dupuy, 30100 Alès
Auteur.es : UR CNT Languedoc-Roussillon
Compléments d'info à l'article