Il
reste à espèrer que « la constitution brésilienne » laisse à Cesare Battisti
l’espoir d’un grain de sable dans le processus d’extradition ; ce seul
« grain de sable » pour rassurer les nantis de « gauche » ! Quand on sait
que le « sauveur » Prodi applaudit des deux mains une telle arrestation
tout également « saluée » par toutes les obédiences « sarkoziennes » d’ici
et d’ailleurs, ces libérateurs de tous les « papons », ces
« réconciliateurs pinochistes », ces Chavez, qui se la font belle et
ouvrent les marchés en Amérique du Sud contre leurs ennemiEs yankees.
Pendant ce temps, croupissent et croupiront dans les taules encore touTEs
ceux et celles qui d’une manière ou d’une autre ont vécu ou vivront,
hier, aujourd’hui et demain une forme légitimement violente
d’insurrection, et même quelques autres, plus « timoréEs », « réservéEs » ?
La dictature n’a jamais fermé sa gueule ! Et qui sont-ils ces
ahuris qui prétendent qu’en Italie on ne se battait pas contre le
« fascisme » ? Ceux qui ont assassinés notre camarade de la croix noire
Pinelli. Ceux qui ont massacré les filles, les femmes qui se sont
révoltées contre la marchandisation de leur corps. Les luttes contre
les fascistes de l’église cachés dans la démocratie chrétienne et dans
le PCI. Qu’en conséquence tous les « indiani métropolitani » et autres
individus de la mouvance autonome/libertaire n’étaient en rien fondéEs
à exprimer jusqu’à l’extremité de leurs forces de leur liberté et
souvent de leurs vies, avec violence, le rejet de ce monde ? qui
sont-ils/elles ?
La réponse tient toute entière dans « le sens même » de ce monde et la
voix de ses aboyeurs et autres valets serviles !
Il y a ceux qui grognent et ceux qui se lêchent, tous complices du
même spectacle !
Il ne s’agit plus de savoir si nous sommes pour la libération de
Cesare Battisti (quelle évidence !), mais
souligner aussi sa libération implique définitivement - au même titre
que celle des tous les militantEs politiques emprisonnéEs de ce monde - le fait que nous nous libérions enfin de ce monde lui même.
Les états promettent aussi d’embaucher plus de flics et de matons. Si ceci
ne semble pas si spectaculaire, de nouveau la croissance de
l’industrie de la sécurité s’avére illimitée... Les matons et les flics
et la soldatesque ce sont les mercenaires directes de l’état, et
heureusement il ne faut pas grand chose pour que les gens le
reconnaissent comme des ennemis. Mais qu’en est-il de l’armée
grandissantes des contrôleurs sociaux ? Les vigiles dans les
transports collectifs, les tenanciers des maisons de quartier, les
éducateurs, les controleurs de la misère (assistants sociaux). Ces
fonctionnaires du contrôle social sont les keufs de l’avenir. Et le
plus frappant (et une victoire claire pour l’état dans la guerre de
classe) c’est que bon nombre des gens actuellement engagés sont
justement ceux contre lesquels l’état dirige depuis toujours son
contrôle et sa répression. C’est par cette logique de contrôle que
l’état déchire et divise les hordes d’exclus
La détention préventive, les déportations, et les peines alternatives...
Les conneries démocratiques sur la justice ne servent qu’à calmer les
révoltéEs avec des soi-disant droits...
Ainsi, cette société peut elle affirmer avec l’aplomb d’une insolence
inouie « innocent jusqu’à preuve du contraire ».
L’état de droit est une
farce tragique.
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