Texte traduit de l’espagnol par un ami lyonnais.
Des millions d’individu-e-s s’obstinent à batailler pour défendre le genre humain et sa planète ;
ces millions refusent de s’intégrer au monde global, au monde de la
démocratie et de la pluralité homogène, peu leur importent l’ère
ridicule de l’information et de l’infinité de possibilités, car ce sont
eux qui payent le prix du confort de quelques un-e-s.
La tempête de l’insoumission a une longue tradition et cette éternelle
tradition se traduit en connaissance, en un savoir accumulé au long de
siècles de lutte. C’est cette connaissance qui donne à l’anarchisme la
certitude que son chemin est le bon. Les nouvelles formes
d’organisation ont laissées bien derrière les vieilles formes de
contrôle de la révolte, les partis politiques, les syndicats vendus, les
écoles et les universités se mettent au service de ceux qui dominent et
regardent à peine, perplexes, comment l’humanité avance vers
l’émancipation sans leaders et sans avant-gardes.
L’histoire de l’humanité est une histoire de rébellion, depuis qu’est
apparue l’inégalité sont apparu-e-s les rebelles, les illégaux et les
rêveurs et rêveuses, qui s’engagent à défier l’ordre supérieur et ne
craignent pas les punitions divines ni les ridiculisations parce qu’ils
et elles ont compris que nous sommes la création de nous-même, que nous
sommes l’autocréation, et que comme telle, nous pouvons configurer un
monde basé sur la liberté et l’égalité. De tous temps et partout on a
toujours lutté contre la domination et avec toutes ces luttes se
configure un héritage de valeur incalculable, un héritage qui conduit
des individu-e-s et des communautés sur un sentier dangereux et presque
inconnus, le sentier de la révolte. Et notre génération ne peut pas
rester en marge de cela, nous ne pouvons pas rester là à regarder
comment le monde tombe en morceaux, en attendant les conditions
objectives ou le coup de chance qui nous conduit à l’émancipation, la
liberté ne se cherche pas, elle se construit.
Çà parle beaucoup de démocratie et liberté, de progrès et futur, de
bien être et égalité, de pluralité et tolérance, mais rien de ce
ridicule et atroce discours ne peut s’observer dans la réalité. Les mots
ne sont que çà, des représentations. Les victimes du progrès et de la
civilisation se comptent par millions.
Ainsi comme il y a beaucoup de formes de contrôle, multiples sont les
formes d’insoumission. Chacun, chacune dans son circuit contribue à la
destruction de cet injuste ordre social.
En Amérique, et concrètement au Mexique, le mécontentement augmente et
malgré les féroces offensives de l’état et des multinationales ils et
elles sont des millions à se rebeller jour après jour. Cette lutte
quotidienne et ancestrale pour la libération nous oblige à prendre notre
place dans la construction de la liberté. L’expérience nous a enseignée
que le meilleur chemin pour l’émancipation c’est l’organisation. Mais
toute organisation nécessite le soutien des idées pour pouvoir réaliser
un travail effectif et non contradictoire, de telle manière que cela
puisse ne pas imposer sinon incliner les multiples manifestations de
rébellion vers la pratique libertaire.
Pour cela, la Bibliothèque Sociale Reconstruir convoque les individus-e-s et collectifs à participer à une rencontre anarchiste planétaire
à réaliser le prochain mois de juillet 2007 dans la ville de Mexico
durant les jours 8, 9 et 10.
La rencontre établie trois propositions fondamentales (comme proposition
de la Bibliothèque) :
1) Encourager la discussion des idées acrates (libertaires) et surtout
notre formation au niveau théorique.
Pour cela nous proposons que durant
la rencontre se réalise une séance de discussion sur le passé, présent
et futur de l’idéal anarchiste, sur les idées basiques et nouvelles qui
nous aident à réaliser une analyse ainsi qu’une critique sérieuse de la
société actuelle.
2) Partager les expériences organisationnelles basées sur l’anarchisme.
Dans cet espace les individu-e-s et collectifs peuvent partager des
expériences ainsi que des propositions d’organisation, pour que les
participant-e-s aient les éléments nécessaires pour l’analyse des portées
et limitations de celles-ci.
3) La rencontre et ce qui peut s’apprendre dans celle-ci s’inscrit
dans une série d’efforts.
Ceux-ci sont réalisés par des individu-e-s et
collectifs depuis plusieurs années, montrant le chemin d’une
organisation grande et forte, qui réussissent à unifier le travail
dispersé que nous réalisons depuis nos confins respectifs. Si les
conditions le permettent cette rencontre peut être le point de départ
pour aplanir le chemin à l’organisation.
A partir de ces trois prémisses, qui peuvent être modifiées, tous les
individu-e-s et collectifs pourront participer à l’organisation de la
rencontre ainsi que dans les séances de cette rencontre. Cette convocation n’a
pas le désir d’agglutiner ni d’inclure dans le groupe convoquant ceux et
celles qui participent, sinon celui de travailler ensemble dans le
respect absolu des inclinations et autonomie de chaque participant-e.
Les intéressé-e-s peuvent passer par la Bibliothèque Sociale Reconstruir
aux réunions préparatrices les mercredi (tous les 15 jours, comme
proposé) à partir du 28 mars à 17h ou écrire au courrier électronique :
biblioteca (Arobase) libertad.org.mx
ou caravanalibertaria(Arobase)riseup.net
Liberté et non violence.
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