Depuis le meurtre de George Floyd, la police étatsunienne est sur la sellette. Sous la pression de la rue, municipalités et États fédérés multiplient les mesures de réforme. Insuffisant pour une importante partie des manifestants : ne croyant pas à la possibilité d’une « bonne police », ils demandent tout simplement son abolition. Professeure assistante en justice criminelle à la California State University (site de Chico), Gwenola Ricordeau milite de longue date pour l’abolition du système pénal. Elle livre ici son analyse sur ce moment inédit.
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Manifestations contre le racisme et la violence d’État : « La violence policière, c’est la violence du gouvernement »
Le 2 juin, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice de Paris, à l’appel du comité « la Vérité pour Adama », un jeune homme mort alors qu’il était entre les mains de gendarmes du Val d’Oise, en 2016, à la suite d’un contrôle d’identité. Un rassemblement historique. Le 13 juin à nouveau, les rassemblements contre le racisme et les violences policières furent un véritable succès.