Boycott du colloque international sur la sociologie chinoise

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Le 30 juin aura lieu un colloque international de sociologie avec comme thématique la sociologie chinoise. C’est dans le faste du grand amphithéâtre de Lyon 2, sur les quais, qu’aura lieu ce colloque.
Plutôt que de s’extasier devant les représentant de la sociologie chinoise nous comptons intervenir pour rappeler la situation actuel de la chine, ses dérives tout en appelant au boycotte des JO.

Le lundi 30 juin commence un colloque avec comme invité la sociologie chinoise (voir la présentation ici). Nous ne pouvions laisser passer cette occasion de rappeler les méfaits perpétrés dans ce grand pays qui manie l’ultra libéralisme avec une poigne de fer sur sa population. De plus les JO s’annonçant sous peu, nous voulons dénoncer le sport spectacle qui sera déversé sur nos petits écrans.

Dans ces conditions nous donnons rendez-vous le 30 juin au 4bis rue de l’université à 8h30 (le colloque commence à 9h.)

Pour plus d’info sur le boycott des JO tout est sur le site du COBOP.

Pour cette occasion le tract est sur le mode de l’enquête par questionnaire :

- Les sociologues face aux JO à Pékin

Ce colloque ayant lieu au moment où, dans le monde entier, est ouvert le débat sur la légitimité et le sens politique des JO à Pékin nous, étudiants et enseignants en sciences sociales à Lyon, estimons que l’honnêteté intellectuelle et le sérieux scientifique exigent une réponse à la question : comment se positionner en sociologue face aux JO et aux libertés démocratiques en Chine ?

Nous invitons organisateurs, participants et spectateurs du colloque à répondre au questionnaire suivant :

1. Peut-il y avoir un événement sportif apolitique :
- en général
- en particulier dans un État totalitaire ?

2. Comment caractériseriez-vous le show gigantesque à Pékin :

- un jeu politiquement innocent
- une manifestation éclatante du nouvel « opium du peuple »
- une manifestation éhontée du Sport-Spectacle

3. Est-ce que vous voyez un parallèle entre les jeux olympiques à Berlin en 1936 et les jeux de cette année à Pékin ?

4. Un État champion en exécutions, répressif contre le peuple tibétain et d’autres ethnies, peut-il être organisateur d’une « grande fête de la fraternité et de l’amitié entre les peuples » ?

5. Une sociologie critique est elle possible dans un pays où la liberté de communication et d’expression est bafouée ?

6. Croyez-vous nécessaire des recherches sociologiques :

- sur les conditions d’exploitation révoltantes dans les « sweatshops » chinois
- sur les conditions inhumaines des « camps de rééducation »
- sur l’accroissement des inégalités sociales et l’enrichissement de nouvelles « classes » corrompues et maffieuses
- sur des mouvements de grèves et les tentatives d’organisation des syndicats libres et leur répression
- sur la place de la Chine dans le dispositif du nouveau capitalisme financier

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  • Le 28 juin 2008 à 10:32

    Il n’est surtout pas question de faire taire qui que ce soit et surtout pas d’empêcher les sociologues chinois de développer la sociologie - avec tout ce qu’elle peut avoir de critique - , en Chine ou ailleurs. Rien à voir avec le PC. Il est seulement question de poser des questions...de s’interroger, de ne rien passer sous silence. Ca, ce serait PC et MAO : une censure pour éviter de déplaire aux grands universitaires, et aux sociologues invités chinois : comme si il y avait de paroles plus valables que d’autres, lesquelles n’auraient pas le droit d’exprimer des questionnements qui ne sont pas soulevés dans le programme du colloque qui me semble bien propre sur lui...Mettre en évidence des liens entre les choses n’est pas tout confondre...ne confondons pas liberté de parole et de questionnement et PC maoïste, please !

    La même personne de la même non organisation spontanée.

  • Le 27 juin 2008 à 17:28, par Jerome

    Qu’on se mobilise pour un boycott des JO, où qu’ils se déroulent, normal.
    Mais faire l’amalgame des JO avec ce colloque, moi qui ne suis pas du sérail (universitaire), je trouve ça suspect.
    Sous Mao, la sociologie était interdite en Chine (le contrevenant le payait cher). Elle est aujourd’hui embryonnaire. Vouloir faire taire les sociologues chinois, sans connaître le contenu de leurs travaux c’est un peu faire perdurer l’œuvre de Mao.
    Sommes nous libertaires, ou de simples agents staliniens à la solde de l’aile dure du PCC ?
    Jerome3

  • Le 27 juin 2008 à 16:34

    D’ailleurs, Monsieur le Docte doctorant, j’en rajoute une couche avec l’idée que vous auriez pu signer vous aussi, puisque des noms, c’est tellement important ! D’autre part, que pensez vous d’une sociologie qui se montrerait totalement acritique ? La critique doit-elle s’exercer seulement dans les bouquins ou s’exercer aussi sur le terrain, à visage découvert ? La sociologie peut-elle faire l’impasse sur le rôle d’« opium du peuple » du sport, particulièrement dans un pays où les athlètes sont réduits à l’état d’objet de performance, de produits compétitifs, corps marchandisés pour la gloire et de la Chine quoiqu’il en coûte de dressage et de douleurs dès le plus jeune âge ? ( Ca n’empêche pas de considérer aussi ce qui se passe en France et ailleurs, dès qu’il s’agit de sport !) Donc, pas de perturbation en vue, mais des expressions et des questionnements sur la position des sociologues qui organisent ce colloque.
    En dernier lieu, apparemment pas grand monde se posait la question du sens d’aller aux JO de Berlin et du lien avec la politique ou la critique sociologique : c’est particulièrement confortable de tout séparer, qu’en pensez-vous ? C’est cette séparation même et ce découpage qui a permis à Rudolph Hoess et sa fine équipe, de ne pas se sentir responsable de ce qui se passait dans les chambres à gaz : moi, je pense qu’on a une responsabilité en tant que sociologue en choisssant ses sujets de recherche : cautionner ou pas cautionner ? That is the real question !

    Une personne de la non-organisation spontanée d’étudiants en sociologie.

  • Le 27 juin 2008 à 16:10, par lcontrib

    Et oui cette initative est l’oeuvre de sociologue de L2 à M2 et même un prof qui considère que l’on ne fait pas de la sociologie en dehors du monde social. Perso j’estime que demandez un regard critique vis-à-vis de la Chine est bien le minimum syndical dans ce genre d’Evénement.

  • Le 27 juin 2008 à 15:22

    salut à toi Doctorant,

    Le rapport entre « la situation (socio-politique j’imagine..) en chine » et ce colloque sur la sociologie chinoise ?

    Question ardue...je réfléchis....

    Euh...ben la Chine peut être....et la « société » chinoise...

    Le lien semble intéressant non ? Sans doctorantisme aucun...

  • Le 27 juin 2008 à 00:47

    Qu’est ce que tu entends en disant « ce colloque, qui ne reste qu’un colloque de sociologie » ?
    C’est juste de la branlette entre sociologues ? Et que donc aucune initiative ne doit venir perturber la messe ? Qu’être sociologue c’est participer d’un autre monde, et que ce monde n’est pas à la portée de « n’importe qui » ?

    Signé : Un universitaire qui n’est pas dans l’« organisation » mais qui ne cherche pas à savoir qui est dans l’« organisation »... Vous savez cher doctorant, « un nom », une signature, c’est ce qui peut vous faire mousser dans votre milieu, mais ce n’est pas ce qui intéresse des individu-e-s qui réfléchissent et agissent dans le monde...

  • Le 26 juin 2008 à 17:23, par CP

    Relisez l’article, il y’a toutes les réponses à vos questions.

  • Le 26 juin 2008 à 16:46

    Bonjour,

    Puis-je savoir quelle organisation est à l’origine de cet article ? Des sociologues de lyon 2 ? Le minimum serait quand même d’annoncer de qui est l’initiative, d’autant plus que je ne vois pas le rapport entre la situation en chine et l’action légitime de boycott de ces jeux et ce colloque, qui ne reste qu’un colloque de sociologie, y compris s’il concerne la chine. Je vous serait bien reconnaissant d’avoir des explications.

    Un doctorant.

    Merci

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