Ce rassemblement fera écho au procès ce même jour à Amiens de 9 militants (dont Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne au niveau national, et Thierry Bonnamour, porte-parole de la Confédération paysanne de Savoie). Ils seront jugés pour avoir participé, le 28 mai dernier, à une action collective de démontage d’une partie de la salle de traite de la ferme-usine des 1000 vaches (à Abbeville, dans la Somme). Plus largement, ce rassemblement vise à tisser des liens entre des luttes sociales actuelles victimes de la même répression, en ville ou à la campagne.
Le site Reporterre propose un dossier conséquent sur le sujet. L’appel de la Confédération paysanne, Sud Rail et le Collectif Unitaire 69 :
Le droit de grève et de manifester ne sont pas négociables
Des cheminots qui font grève sont considérés comme des inconscients qui prennent les usagers en otages. Des paysans qui démontent à visage découvert quelques pièces d’une machine à traire, qu’ils vont ensuite remettre au ministre, sont traités de saccageurs qui portent atteinte à la propriété privée. Des intermittents du spectacle qui dénoncent la précarisation de leur statut sont soupçonnés de porter une atteinte grave à l’économie.
Depuis quelques années, toute action syndicale risque de conduire ses responsables en garde à vue, devant un tribunal ou à un prélèvement d’ADN... comme des individus dangereux.
Aujourd’hui le repli sur soi, la main mise de la finance sur l’économie conduisent à la criminalisation de l’action syndicale : le droit s’en va !
Les grandes luttes du 19e siècle, qui après de nombreux sacrifices humains, ont permis de gagner le droit d’association, le droit de manifester, le droit de grève... sont maintenant foulées au pied.
Qui oserait remettre en cause la suppression des 80h hebdomadaires de travail ?
Qui oserait dénoncer les congés payés ?
Qui oserait dénoncer l’obligation du repos hebdomadaire ?
Qui oserait s’opposer à la liberté de créer une association ?
Qui...
On pourrait écrire des pages sur les avancées obtenus par ces militants, ces anonymes qui un jour ont refusé d’aller au travail pour défendre l’intérêt collectif, perturber l’ordre établi. Il est plus facile de critiquer bien assis dans son fauteuil que d’aller rencontrer ces syndicalistes et comprendre l’enjeu de leurs luttes.
Il n’est pas de Bastille qui soit imprenable avec la solidarité. Résister est un droit et un devoir.
Rassemblement à Lyon le 1er juillet en soutien au procès de la ferme- usine des 1000 vaches pour dénoncer la répression syndicale
RDV À 10h30 AU PALAIS DE JUSTICE HISTORIQUE DE LYON (1 rue du palais) – 69005 Lyon – quai de Saône (Vieux Lyon)
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