Les syndicats utilisèrent alors différents mode d’actions : manifestations,
grèves générales. La lutte s’est d’abord radicalisée de leurs côtés avec des
blocages, des grèves illimitée.
Les lycéens ont ensuite rejoint le mouvement. Ils furent de plus en plus
nombreux à partir en manifestations, de plus en plus de lycées bloqués etc.
Le mouvement des lycéens s’est radicalisé aussi, dans les deux dernières
semaines.
On parle de « casseurs », de « provocateurs ».
Depuis jeudi dernier, plus de 150 interpellés uniquement à Lyon. Les
arrestations ont été la plupart du temps musclées, et les méthodes immorales
voir même illégales.
Tirer au flashball à bout portant sur des mineurs à deux mètres, Gazer
syndicats enfants parents et pacifistes, Bloquer des jeunes dans une allée
pour les contrôler puis les embarquer, tout cela, en plus d’être inhumain et
honteux est complètement hors la loi.
Hier, 200 personnes ont été bloquées sur le pont de Guillotière, controlées
par le GIPN, photographiées, fouillées.
Face à des forces de l’ « ordre » pointant sur les manifestants des fusils à
pompes, certains ont eus tellement peur qu’ils ont préférés risquer leur vie
en sautant un pont de plus de 10m de haut pour prendre la fuite.
Des jugements ont lieu tous les jours depuis lundi. Pour "jet de sac de
feuilles mortes« , »outrage à un agent« , »feu de poubelle", on peut
maintenant faire de la prison ferme. Tous les jeunes jugés s’en sont
« sortis » avec du sursis, cependant certains autres ayant refusés la
comparution immédiate se retrouvent à Corbas, en détention préventive.
Faire de la prison pour des jets de projectiles sur des flics parait
pourtant bien injuste. Et je vous épargne le discours sur les affreuses
conditions pénitentiaires.
Parmis ces inculpés, des « casseurs ». Ceux qu’on qualifie ainsi sont comme
nous. Lycéens, étudiants, ou autre parfois. On dénonce leurs actes qui sont
en effet pas revendiquer, violents et pas toujours compréhensibles.
Mais il est quand même important de rapeller que même si cette démarche
n’est pas politisée, elle est politique puisqu’elle est la conséquence
directe d’un fossé que le gouvernement a creusé entre la société et certains
quartiers, certains jeunes.
En France aujourd’hui, le racisme est ambiant. Même les ministres tiennent
des propos discriminatoires, alimentant ainsi la rage de toute une partie de
la population qui est exclue, parquée, discriminée.
Et la rage est légitime, quand on voit des CRS embarquée des gens
inconscient à 17h en plein milieu de la place Jean Macé, devant tout le
monde. Quand on voit la BAC se coller des autocollants CGT et porter ainsi
un énorme manque de respect au syndicats, en plus d’embarquer des gens au
hasard. Quand on subit tous les jours le contrôle au facies. Oui, la haine
est légitime. Souvent mal exprimée parce-qu’elle a été probablement trop
canalisée.
Aujourd’hui je veux vous dire que même si le mode d’action de certains des
manifestants n’est pas le notre, le votre ou le mien, nous sommes du même
côtés.
C’est tous pour une société plus juste que nous nous battons.
Et il est anormal de voir des provocations telles que le GIPN (qui s’occupe
habituellement des terroristes, des prises d’otages), des hélicoptères qui
filment le centre ville tous les jours.
La question est celle-ci : Qui sont les provocateurs ?
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