Concert punk-noise le mercredi 21 février

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Api Uiz, Kidd Blunt, et Clara Clara : trois groupes qui redéfinissent à leur manière le punk-rock...

mercredi 21 février à 20H00 :

- API UIZ (trio de Paris & Bordeaux, musique brute, non-conformiste et imprévisible, punk-jazz-noise.)
- KIDD BLUNT (de Kilcoole, en Irlande, du punk rock à la voix arrachée et aux guitares metallisantes)
- CLARA CLARA (de Lyon & Dijon, trio basse-clavier-batterie, de la noise fraiche, dansante et souriante)

au Sonic, 4 quai des Etroits, Lyon 5e. PAF de 5 euros.

http://lespotagersnatures.free.fr
www.kiddblunt.com
http://zerojardins.free.fr

Le texte qui suit a été écrit par les copains d’Api Uiz et disponible sur le site des Potagers Natures :

Folklore n.m. (angl. folk, peuple, et lore, science). Manifestation d’un pittoresque superficiel. (Petit Larousse)

Notre musique est d’abord populaire par opposition à savante (absence d’enseignement, apprentissage autodidacte...). Elle s’exprime dans un espace informel en offrant une alternative à la culture dite officielle (donc déclarée, donc légale). Cet espace aux connotations libertaires est à notre avis actuellement le seul qui puisse satisfaire l’ensemble des valeurs qui nous sont propre : organisations spontanées, rapports non marchands, volontarisme, équité, autocritique, non aliénation... Concrètement, il s’agit de créer ses propres initiatives de manière indépendante sans rien demander à personne et sans en exiger le droit (organisation de concerts, éditions de disques, projections de film, distribution de produits culturels…). Cette marginalité, tout en étant de fait hors-la-loi, n’en demeure pas moins légitime et vitale. Nous exigeons qu’à défaut d’être autorisée elle puisse être tolérée.

Cette forme d’agitation locale s’inscrit comme alternative, mais aussi comme opposition radicale à la culture dominante officielle. Rien ne nous empêche en effet d’apporter un jugement critique (un droit de regard) sur cette forme de culture que l’on s’habitue à voir médiocre. Au niveau local à Bordeaux, l’exemple évident est celui du complexe de musiques amplifiées du Théâtre Barbey. Une vision archaïque de la musique rock populaire doublée de l’omniprésence de mauvais goût : d’abord dans les choix esthétiques catastrophiques de la programmation, et ensuite dans la triste froideur uniforme des locaux. Ces gens que l’escroquerie culturelle de la presse bourgeoise ne choque pas devraient susciter l’indignation plus que l’indifférence. Ce milieu institutionnel se complait dans une imagerie d’Epinal du rock : culte de l’artiste, stars du rock, valorisation du spectacle, orgies de matériel de sonorisation… La culture des professionnels ne sert dans ces conditions qu’à promouvoir une idéologie dominante, basée sur le commerce, le profit et la hiérarchie. Il est normal que l’on exige de cet espace subventionné des choix sains, objectifs et de qualité.

Cette vision réductrice de la musique se retrouve aussi parmi des gens qui revendiquent leur appartenance à un réseau alternatif. Affichant une adhésion de circonstance, ils refusent la dimension politique des réseaux qui se constituent en ne retenant que l’aspect frivole et superficiel (attitude hardcore, éloge de l’apparence) et contribuent à transformer un espace subversif en folklore. Ce qui ne les empêche pas de se caractériser punks et indépendants. Il ne suffit pas de fréquenter un milieu qui propose des modes de fonctionnement différents et des évènements originaux, mais d’essayer en plus d’y apporter un jugement critique réaliste et constructif pour contribuer à sa vitalité.

La santé d’un milieu réellement alternatif dépend beaucoup de la réactivité des gens que l’on y rencontre. Aller à un concert et payer une entrée est une forme de participation et de soutient, au même titre que l’achat des disques ou le respect des lieux… Cette implication sert à maintenir en vie des structures qui se caractérisent aussi par leur précarité. La vitalité de ces espaces dépend du répondant que l’on y trouve, et notamment du renouvellement des personnes engagées. C’est un constat d’échec si ce sont toujours les mêmes qui prennent des initiatives car une tension créative ne peut se maintenir sans la diversité et l’émulation.

Tout environnement possède sa part de bien être et de plaisir, mais aussi sa part d’agression et d’oppression. La dégradation et l’aspect déprimant du milieu urbain contemporain, ainsi que de son contexte sociopolitique, agissent de manière prépondérante sur les gens. Le poids des conditionnements nous incite souvent au mutisme au lieu de réagir par rapport à ce qui nous entoure, d’exprimer sa volonté de plaisir ou de révolte, de prendre possession des choix de vie en y réfléchissant. Une démarche volontaire de création représente alors un espoir d’affranchissement, par l’esthétisme et l’énergie d’abord (festifs et/ou combatifs), mais aussi par le système de valeurs que l’on souhaite lui appliquer. Ces convictions positives et idéalistes sont communes à beaucoup de personnes, se sont seulement les prismes à travers lesquels ces valeurs sont matérialisées qui sont différents. Dans ce sens, la musique peut être assimilée à un de ces prismes (comme peuvent l’être le cinéma, les regroupements associatifs…).

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