La CNT pratique un syndicalisme de lutte de classe. C’est-à-dire que nous sommes un outil de lutte des travailleurs/ses contre le patronat. De tous les travailleurs/ses ? Non, il y a une catégorie de « travailleurs/ses » que nous refusons de syndiquer : les forces répressives (police, armée, gardiens de prisons et autres milices...).
Nous constatons que la police ou l’armée sont au service du patronat et que leur action se dirige toujours contre notre classe. Nous n’avons donc pas d’intérêts communs avec ces gens. Ils sont là pour faire régner l’ordre mais pas n’importe lequel. Celui du fric, de l’argent-Roi. Les flics arrêtent un petit voleur de scooter mais laissent tranquille un patron qui détruit une usine performante causant ainsi la mort d’une région entière (mort des usines sous-traitantes, mort des commerces du coin, misère, dépression, alcoolisme, suicides...)
La police réprime les luttes démocratiques. Elle matraque et gaze (lacrymogène) violemment les manifestations syndicales et politiques. Ses sections d’assaut interviennent contre des grévistes : GIPN contre les postiers de Bègles et GIGN contre les marins de la SNCM. Elle emprisonne des militants comme José Bové ou Kamel Belkadi. Elle pratique le fichage avec sa police politique allant jusqu’au fichage génétique (pour des idées !) comme ce fut le cas de Jean-Charles Hoareau, leader de la CGT-chômeurs à Marseille. Elle est même capable de tuer (Malik Oussekine pendant les manifs de 1986 à Paris) elle développe d’ailleurs fortement cette capacité sur les jeunes des banlieues. Par contre, on peut remarquer qu’elle ne s’empresse pas d’enfermer Chirac ou encore Mr Kim Woo-Choong (PDG Coréen de Daewoo, escroc notoire dans son pays où il a détourné plusieurs milliards de dollars, il a été accueilli par la France qui lui a décerné la Légion d’honneur) De même Mr Papon n’a pas passé beaucoup de temps sous les verrous alors qu’il a le sang de beaucoup de monde sur les mains. En général, une manifestation d’extrême droite se déroule sous protection policière et les antifascistes se font matraquer et arrêter. Pour notre part, nous avons choisi notre camp.
Le sécuritaire c’est le refus de faire avancer l’Humanité sur la voie du respect et de la solidarité entre les individus. Le sécuritaire est un engrenage de la barbarie. Peu de gens aiment se faire taper sur la gueule. Cela crée de la réaction qu’il faut encore plus réprimer. De là à dire que lorsqu’on met le pied sur ce chemin on bascule vers le fascisme, il n’y a qu’un pas. La stratégie lepéniste a fonctionné.
Pour toutes ces raisons qui reviennent à une seule : notre position de Classe, la CNT refuse de syndiquer le bras armé de nos ennemis.
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