C’est l’association "ATD Lyon" du réseau ATD Quart-Monde [1] qui a donné l’alerte et convoqué en soutien Médecins du Monde et l’Alpil qui ont pu trouver dans l’urgence un avocat pour assurer la défense.
Selon une personne d’ATD, la séance s’est bien passée dans l’ensemble : une partie des familles du camp étaient présentes et il y avait aussi pas mal de personnes mobilisées en soutien. L’avocat a fait un très "beau discours"... et a réclamé une prolongation d’un an pour trouver une solution digne des Droits de L’homme avant l’expulsion du terrain...
Des griefs d’une absolue cohérence :
"Les lieux sont totalement dépourvus des normes élémentaires d’hygiène" (...) "le campement est sans accès à l’eau potable."
Pour rappel, les familles du "camp des Roms" situé sur boulevard des Droits de l’Homme à Bron ont reçu il y a peu un avis d’expulsion du terrain qu’elles occupent. Les faits qui leurs sont reprochés sont hélas trop connus :
Occupation d’un terrain sans droit ni titre ;
Les lieux sont totalement dépourvus des normes élémentaires d’hygiène ;
La présence de plusieurs enfants sur le site.
Pour parfaire le tout, le rapport de l’huissier que rapporte ATD Quart-Monde est proprement ahurissant :
« En dépit de multiples démarches entreprises afin de trouver une solution de nature à préserver, tant le droit au logement excipé par les occupants que le droit de propriété de la requérante, le terrain sus-visé demeure à ce jour de manière illicite. »(...)« Cette occupation sans droit ni titre constitue à l’évidence un trouble manifestement illicite qu’il convient de faire cesser sans délai. »(...)« Le campement est implanté de manière extrêmement précaire, sans accès, ni à l’eau potable, ni à l’électricité. »(...)« Le terrain occupé borde une voie à grande vitesse. »(...)« La proximité de voies rapides à grande circulation expose les personnes présentes et notamment les enfants à un danger d’accident important. »(...)« Par ailleurs, ce terrain est destiné à être aménagé en aire d’accueil des gens du voyage(sic). » ; etc..
Le verdict doit être rendu le mardi 18 avril prochain. D’ici là, il est important de faire le plus de bruit possible pour éviter une expulsion ou au moins avoir de la part de la mairie de Bron des solutions de logement ou de terrain à proposer...
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