Solidarité avec la résistance Kurde à Kobanê
Kobanê est l’un des trois cantons de la zone kurde syrienne, qui fait vivre un projet démocratique alternatif à tout ce qui se fait actuellement au Moyen-Orient.
La révolution kurde a permis, dans les zones sous son contrôle, la construction d’une organisation civile dans laquelle chaque minorité, qu’elle soit ethnique, religieuse ou sexuelle, a pu développer son autonomie dans le respect de son identité.
Depuis plusieurs semaines, la ville de Kobanê, regroupant plusieurs centaines de milliers de personnes réfugiées, est assiégée par les fascistes de « l’État islamique ». Cette organisation cache son projet totalitaire derrière l’étendard religieux pour opprimer les populations, y compris les populations musulmanes sunnites.
Si Kobanê tombe, ce sont des centaines de milliers de personnes qui risquent le massacre parce qu’elles appartiennent à des minorités religieuses (chiites, chrétiennes) ou parce qu’elles sont kurdes, arméniennes, yézidis...
Parallèlement en Turquie, l’armée aidée par les milices fascistes, réprime violemment les manifestations de soutien à Kobanê. A ce jour nous comptons 38 morts et plusieurs dizaines de blessé-e-s, ainsi que 1293 personnes en états d’arrestations.
Le siège de Kobanê est facilité par l’État turc qui y voit un moyen de mener sa sale guerre contre les kurdes. Les faits parlent d’eux même. Depuis le 13 octobre, son aviation, au lieu de bombarder les militants de l’État Islamique, bombarde les positions des militant-e-s kurdes dans les montagnes du Kurdistan turc.
La résistance kurde, composée de femmes et d’hommes (YPG et YPJ), est isolée face à Daesh.
Nous dénonçons l’hypocrisie des États occidentaux dont la France, qui dit vouloir lutter contre l’État Islamique, mais qui continue de voir le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) comme « une organisation terroriste ». Pourtant, à ce jour, la Confédération kurde au Rojava est la principale force sur le terrain face à Daesh.
Les mobilisations en soutien à Kobanê à travers toute l’Europe ont commencé à porter leurs fruits. L’ONU, la France et les États-Unis mettent, à présent, la pression sur la Turquie pour qu’elle ouvre ses frontière pour permettre aux soutiens humanitaires et aux kurdes souhaitant rejoindre les YPG/YPJ d’accéder à Kobanê. Il nous faut donc continuer dans cette voix.
Nous appelons l’ensemble des progressistes à exiger :
-des armes pour la résistance kurde
-l’ouverture de la frontière turque pour permettre le passage d’aides humanitaires
-le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l’UE
-la reconnaissance d’un statut pour le Rojava libre et autonome
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