Mettons un terme à la blitzkrieg sociale du gouvernement PS ! Appel à rassemblement contre la loi Macron !

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Dans le contexte de restriction des libertés publiques et démocratiques, le gouvernement est en train d’essayer de passer en force sur la loi Macron -véritable CPE pour tous-, en recourant pour une seconde fois au 49-3, permettant d’adopter une loi sans vote, ni débat. Ainsi, le pouvoir ne s’embarrasse plus de vernis démocratique pour imposer la loi du patronat ! Appel à se rassembler Jeudi 18 juin à 18h30 place Gabriel Péri à la Guillotière.

Alors que l’État restreint chaque jour un peu plus les libertés publiques et démocratiques -vote de la loi renseignement, répression généralisée (syndicalistes, quartiers, mouvements sociaux, migrants, déploiement militaire), le gouvernement pratique une guerre sociale éclair permanente ! La logique poursuivie est simple : frapper vite, frapper partout, frapper fort !

En cette période historique de crise, où nous voyons chaque jour nos conditions de vie et de travail attaquées par gouvernement et patronat, dans le même temps, pour mieux régner, ils essaient de nous diviser.

Ainsi, ils tentent d’opposer travailleurs aux chômeurs, chômeurs aux travailleurs, salariés du privé aux fonctionnaires, intérimaires aux CDI

De la gauche à l’extrême droite, de mairies en préfectures, de TF1 à I-Télé, du gouvernement au Parlement jusqu’au plus haut sommet de l’État, la liberté d’exprimer son racisme est bien autorisée et les boucs émissaires nous sont désignés : migrants, musulmans (ou supposés), Rroms... Et de la rue aux tribunaux, de la BAC, CRS ou Gendarmes Mobiles, aux juges et procureurs, tous les moyens sont déployés pour nous écraser !

Dans ce contexte, le gouvernement est en train d’essayer de passer en force sur la loi Macron, en recourant pour une seconde fois au 49-3, permettant d’adopter une loi sans vote, ni débat. Ainsi, le pouvoir ne s’embarrasse plus de vernis démocratique pour imposer la loi du patronat, et c’est l’immense majorité des travailleurs qui en paient le prix !

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Avec la loi Macron, c’est le CPE pour tous et toutes !!

Alors qu’en 2006 le CPE prévoyait de donner le pouvoir aux patrons de licencier les jeunes travailleurs sans motif et sans recours possible pendant les 2 premières années du contrat, la loi Macron choisit un angle d’attaque différent, beaucoup plus destructeur.

Ainsi, la loi Macron fixe des plafonds dérisoires aux indemnités perceptibles par le salarié qui contesterait devant les prud’hommes son licenciement abusif. Cela signifie d’une part que le salarié ne peut plus se faire indemniser l’intégralité du préjudice que son licenciement a engendré, mais surtout les plafonds indemnitaires sont si dérisoires que les travailleurs n’auront désormais plus aucun intérêt à contester leur licenciement devant les prud’hommes !

En clair, puisque les patrons ne risquent plus aucune sanction sérieuse, c’est le licenciement sans motif et permanent et pour tou-te-s les salarié-e-s qui est de fait légalisé !!!

Concrètement, c’est le CPE pour tous et pour toute la durée du contrat !

Comme le dit sur son blog un avocat en droit du travail : « l’employeur peut s’offrir le droit de licencier de façon arbitraire à faible coût ! Avis aux amateurs, le droit de licencier s’achète désormais et il est en soldes ! »

Pour le gouvernement - fidèle à la propagande patronale que l’on entend tous les jours, matin, midi et soir, à la radio, à la télé, dans les journaux - il faut "sécuriser" les patrons (!) et donc, flexibiliser les salariés. Il faudrait ainsi les faire travailler plus longtemps, supprimer leurs maigres droits, diminuer les salaires directs (nets) comme indirects (baisse des indemnités chômages, baisse des pensions retraites, etc), et assurer l’immunité juridique et l’impunité totale des patrons.

Plus globalement, la bourgeoisie attaque l’ensemble des institutions qui encadraient et limitaient (un peu) l’exploitation des travailleurs et travailleuses : inspection du travail, médecine du travail, justice du travail, droit pénal du travail, institutions représentatives du personnel, etc.
Elle attaque aussi la sécurité sociale : entre le flicage et la criminalisation des allocataires, les déremboursements, la fermeture des centres d’accueil CAF, tout est fait pour réduire le droit social à de simples bonnes intentions et décourager les ayants droit de réclamer les prestations sociales.
Ainsi, seulement la moitié des personnes ayant droit à des prestations sociales ne les perçoivent effectivement (soit 12 milliards non versés).

De quoi la loi Macron est-elle la suite ?

Après le Crédit d’Impôt Compétitivité et Emploi et ses 20 milliards de cadeaux fiscaux pour le patronat financés par une augmentation de la TVA dite sociale (payée par tou-te-s) ; après l’Accord National Interprofessionnel (ANI) permettant de faciliter les licenciements et la diminution des salaires -"Accords de Maintien dans l’Emploi"- et de conférer au patronat une quasi immunité juridique avec la réduction des délais de prescription pour tout litige du travail de 5 à 2 ans (après être passés de 30 à 5 ans en 2008) ; après la réforme des retraites (augmentation à 43 annuités de cotisations nécessaires pour toucher une retraite à taux plein), d’où baisse mécanique des pensions faute de pouvoir remplir les conditions donnant droit à une retraite à taux plein ; après le Pacte de responsabilité, ses 10 milliards supplémentaires d’exonération de cotisations "patronales" sur les bas salaires, ses 10 milliards de réduction de dépenses de l’assurance maladie et ses 11 milliards de réduction de dépenses pour la protection sociale ; après la nouvelle convention Unédic qui modifie les conditions d’indemnisation du chômage en diminuant les allocations chômage et en augmentant les différés d’indemnisation -les salarié.e.s quittant leur entreprise avec des indemnités de rupture doivent patienter plus longtemps avant de toucher une indemnisation du Pôle emploi (180 jours maximum contre 75 auparavant) ; après une nouvelle diminution des moyens pour la santé pour financer les milliards d’augmentation pour l’armée, le gouvernement continue son offensive avec la loi Macron dans sa version II.


Travailler plus, gagner moins, fermer sa gueule ou perdre son emploi !

Au nom du dialogue social, de la compétitivité, ou de pseudo créations d’emplois, gouvernement et patronat justifient toutes les attaques antisociales contre travailleurs, chômeurs et plus précaires.

La loi de 2013 dite - sans blague - "de sécurisation de l’emploi" permettait déjà la signature dans les entreprises "d’accords" pour une durée de 2 ans, selon la logique du chantage à l’emploi. Ainsi, les ouvriers et ouvrières sont contraint-e-s d’accepter de travailler plus longtemps pour le même salaire et/ou de gagner moins pour le même travail, de travailler dimanche, de nuit... S’ils/elles refusent, c’est tout bonnement le licenciement pour motif personnel (qui accorde des indemnités chômage beaucoup moins favorables qu’un licenciement économique).

Avec la loi Macron, ces accords pourront désormais couvrir une période de 5 ans.
Sans inversion du rapport de force, c’est la dégradation généralisée des conditions de travail, l’augmentation du temps de travail et la diminution des salaires pour tous et toutes qui nous menacent !

Bref, il est impossible en un texte aussi court d’être exhaustif, de recenser et d’analyser toutes les attaques que l’on subit. Mais on comprend bien, tous les jours, que notre situation se dégrade, et que sans dynamique collective unitaire des apprentis, étudiants, chômeurs, travailleurs, précaires, retraités, la situation ne peut qu’empirer.

Gouvernement et patronat nous voudraient sans droits, dociles, flexibles et précaires, ne nous laissons pas faire !

Et ce mercredi 17 juin 2015, au lendemain du recours au 49-3, Emmanuel Macron annonce dans Challenges que sa "prochaine cible c’est le code du travail", "qu’il est prêt pour mener cette bataille", "qu’il faut profiter du momentum favorable pour accélérer les réformes"...

C’est une guerre sociale totale que nous mènent gouvernements et patronat, notre mobilisation doit être à la hauteur des enjeux de la situation.

Tous et toutes dans la rue !
Rassemblons-nous ce jeudi 18 Juin à 18h30 place Gabriel Péri à la Guillotière.

L’urgence de l’appel ne permet pas de faire un tour des organisations et collectifs susceptibles de vouloir se joindre à un tel appel, mais essayons de faire que ce rassemblement à Lyon soit un premier rendez-vous pour nous rencontrer, échanger, discuter, nous organiser, crier et manifester notre détermination à refuser les attaques antisociales.

P.-S.

des salariés, des précaires, des syndicalistes, des étudiants...

jeudi 18 juin 2015

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