Sept des familles logeant, pour certaines depuis plusieurs années, à l’hôtel de Bordeaux, ont reçu un courrier le 4 janvier, les informant que le 10 janvier, elles devaient libérer leurs chambres. Une semaine d’hôtel leur sera payée, et ensuite, elles devront faire le 115, qui est déjà saturé. C’est donc la rue, au moins par intermittence qui les attend.

Au moins 3 enfants et une femme souffrent de pathologies qui nécessitent un hébergement stable et des conditions d’hygiène correctes.

Nous avons rencontré la plupart des familles. Elles sont évidemment très inquiètes, et demandent notre soutien.

Nous avons alerté les sans-abris, gestionnaires de l’hôtel et auteurs de la lettre par fax, et pris divers contacts pour tenter d’éviter cette fin de prise en charge. Mais nos démarches n’aboutissent pas.

Nous vous invitons à être présent ce mardi 10 janvier à 8 heures du matin devant l’hôtel de Bordeaux (1, rue Bélier Lyon 2^e - gare de Perrache, côté Brasserie Georges).

Communiqué de Resovigi :

7 FAMILLES MISES A LA RUE EN PLEIN HIVER ?

Au nom d’un projet de réhabilitation en vue de créer des logements pour des familles en grande précarité, l’association Notre Dame des Sans-Abris s’apprête à mettre à la rue 7 familles actuellement hébergées à la résidence le Bordeaux, à proximité de la gare de Perrache.

Nous ne pouvons que nous réjouir de cette réhabilitation et de la perspective de création de logements accessibles dans le contexte actuel.

Cependant, la mise à la rue des 7 familles habitants la résidence de Bordeaux, pour certaines depuis 4 ans, sans autre procédure qu’un courrier type adressé aux intéressés 6 jours avant la date de l’évacuation nous paraît inacceptable.

Parmi ces familles, trois au moins comptent en leur sein un ou plusieurs membres qui souffrent de pathologies importantes, ayant entraîné pour deux d’entre elles des régularisations au titre de la santé. Leur état de santé est incompatible avec la précarité et l’insécurité du plan froid.

Pour toutes, les enfants sont scolarisés dans les écoles maternelles, primaires et collèges du quartier. La fin de l’hébergement et la nécessité de faire le 115 tous les 3 jours pour savoir où dormir, signifiera la fin de toute scolarisation stable.

La mise en travaux de l’hôtel de Bordeaux était prévisible et prévue. Elle aurait dû s’accompagner d’une recherche de solution de relogement effective pour l’ensemble des familles, avant toute mise à la porte. Une partie de l’hôtel est déjà rénovée et inoccupée à ce jour. Elle doit pouvoir accueillir ces familles.

Il est humainement inacceptable d’envisager la mise à la rue de ces familles au cœur de l’hiver.

Nous demandons leur maintien dans les lieux, dans la partie rénovée de l’hôtel afin de ne pas bloquer l’avancée des travaux prévus, et ce au moins jusqu’à ce qu’une solution pérenne soit trouvée.

RASSEMBLEMENT MARDI 10 JANVIER A 8 HEURES

DEVANT L’HOTEL DE BORDEAUX

(1, rue Bélier 69002 Lyon, gare de Perrache)