Peu importe le résultat, on prépare le troisième tour !

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En ce jour de grand messe électorale, quelques éléments de réflexion sur les élections diffusés ces dernières semaines sur Rebellyon :

- Un article de fond sur l’abstention : Abstention, cet hygiénisme citoyen dénigré et ignoré dans le système démocratique représentatif
- Un appel à se rendre aux urnes d’un point de vue critique : J’irai cracher sur vos urnes
- Un appel à se libérer de la politique : Ne votez jamais...
- Un texte d’Octave Mirbeau : « La Grève des électeurs » est publié le 28 novembre 1888
- L’illusion du choix ? une critique de la campagne médiatique dans Le nouveau film de Pierre Carles « DSK, Hollande, etc. » visible en ligne

Et ne pas oublier : Les spots radios officiels de l’abstention dans l’émission de Mégacombi, avec plein d’idées sur les élections, garantie sans langue de bois !

En ce jour de grand messe électorale, quelques éléments de réflexion sur les élections diffusés ces dernières semaines sur Rebellyon :

- Un article de fond sur l’abstention : Abstention, cet hygiénisme citoyen dénigré et ignoré dans le système démocratique représentatif
- Un appel à se rendre aux urnes d’un point de vue critique : J’irai cracher sur vos urnes
- Un appel à se libérer de la politique : Ne votez jamais...
- Un texte d’Octave Mirbeau : « La Grève des électeurs » est publié le 28 novembre 1888
- L’illusion du choix ? une critique de la campagne médiatique dans Le nouveau film de Pierre Carles « DSK, Hollande, etc. » visible en ligne

Et ne pas oublier : Les spots radios officiels de l’abstention dans l’émission de Mégacombi, avec d’autres éléments de réflexion dedans, garantie sans langue de bois !

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  • Le 26 avril 2012 à 19:27, par bzzzzzzz

    Les socles ont beau avoir crée les centres de rétention, interdit le RMI aux moins de 25 ans, adopté des lois sécuritaires, etc, elle a beau s’être rallié au néolibéralisme, je trouve aussi que « quelque soit » le résultat était effectivement plus clair que « peu importe », car chaque cas, les différences sont à prendre en compte, on peut pas exhiber un aveuglement aux nuances, aux possibilités (différentes, ex le front pop, révolution manquée certes, mais mouvement populaire qui s’est appuyé sur une victoire électorale pour gagner des choses qui nous ont permis de mener ensuite d’autres luttes de réciter à l’exploitation, etc.) que tel ou tel résultat électoral pourrait partiellement conditionner.
    Donc si je m’abstiens, c’est pas en raison dune position qui sacraliserait l’élection (ou son refus, symétrique à mon sens) mais parce que l’énarque de la gauche de droite devrait pas avoir besoin de ce bulletin, vu le rejet du vichyssois de Neuilly (voir Abjecte sarkophagie travailliste : « Le travail, c’est la liberté, le plein emploi est possible »), qui fonctionne même parmi les électeurs fn et modem...

    Le pipo sur le 3e tour est assez piteux. Je vois pas comment ce cliché va nous sortir des incapacités politiques dont nous pâtissons. Vu que N.S joue à remettre en selle « la fête du travail », vu que Hollande ne promet rien d’un peu libérateur (je veux dire par là, quelque chose qui puisse ouvrir un peu des espaces dans cette société étouffante) à part le vote des étrangers, aux élections locales seulement, on va avoir droit vite à l’austérité, au rabâchage sur la crise, notre dette, etc, à une réforme des retraites, à une régression des droits des chômeurs (renégociation de l’assurance chômage en 2013) et, pour dire ça très vite, on reste écartelée entre les grandes généralités idéologiques sans prise sur rien et les expériences locales concrètes sans réelle expansion (est-elle réellement recherchée ?).
    Ce qui me scie c’est que aucune analyse des raisons de la faiblesse relative de l’abstention ce 22 avril n’a été tenté par aucun des partisans de l’abstention (on veut pas savoir que cet appel à s’abstenir qui aurait pu avoir toutes les apparences d’un « succès » n’a rien donné ? j’ai loupé quelque chose ?).
    Je sais pas d’avance ce que pourrait être une autre société, même si j’ai deux ou trois idées sur ce quelle ne devrait ne pourrait pas être. Mais lorsque je vois que de nombreux jeunes ont voté FN, je me dis que cela n’est pas seulement de la responsabilité des forces politiques institutionnelles qui sont toutes peu ou prou xénophobes, mais que cela regarde aussi les diverses militantes non instituées, extra institutionnelles, mais qui n’ont guère de capacité instituante (pour reprendre la polarité Institué/instituant à C. Casto, où l’on trouve, parfois, ce qu’il faut...).

    Quelle continuité entre les moments de forte mobilisation, là où l’intelligence collective réapparait enfin parce qu’un grand nombre tente d’agir pour son propre compte (CPE, lutte contre la réforme des retraites) avant de refluer ?
    Quel horizon des « révolutionnaires » peuvent ils indiquer qui donnerait un sens à l’activité plus ou moins quotidienne, qui lorsqu’elle n’est pas clairement lié à une perspective plus générale, moins immédiate devient vite l’affaire de petits milieux militants ?
    C’est des questions trop grosses, mais je préfère des grosses questions (qu’il faudrait poser tout autrement, mais quelle situation nous conduirait à la hauteur de ces enjeux ? no sé...) aux grosses réponses qui bouclent tout d’avance. (abstiens toi si tu n’es pas un esclave de ce monde, ou bien l’absurde « finissons en avec la politique ! » qui avait autrefois le mérite de refuser la politique comme sphère d’activité séparée mais a changé de sens et ne fait plus aujourd’hui que faire écho à la dépossession politique radicale dont le capital fait son miel, etc.).

  • Le 25 avril 2012 à 12:36

    « faut pas espérer les voir avec nous, les 20 millions de gens de droite ». Je sais que la France est remplie de parasites (actionnaires, patrons, banquiers etc) qui eux comptent bien garder leurs privilèges, donc le système capitaliste. Mais il n’y en a tout de même pas 20 millions, ça ferait une grosse minorité. Le problème c’est tous ceux qui n’ont pas compris où sont leurs intérêts, tous ceux qui se tuent au travail et qui voient en Sarkozy (ou pire : le Fhaine) un défenseur des travailleurs et en la gauche (j’entends une gauche sociale, pas un parti qui n’a de gauche que l’appellation) les « branlos » ou les violents. Il y a aussi tous ceux qui ont travaillé toute leur vie et qui pensent que leur retraite misérable (ou leur départ à la retraite) va être remise en question par la gauche. Ceux là en ont chié toute leur vie et comptent bien garder le peu de « privilèges » (si on peut appeler ça comme ça) qu’ils ont acquis. Ceux là ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, ne comprennent pas la notion de progrès social, voient en la gauche le parti des assisté, des parasites (« ces fainéants de fonctionnaires, et dire que c’est pour eux que je vais travailler ») sinon de la violence (« ces anarchistes, poseurs de bombes »).

    C’est ceux là qu’il faut tenter de récupérer au lieu de se chamailler à propos de comment on va instaurer l’anarchie, entre gens qui déjà la pensent possible. Beaucoup de ces travailleurs « se trompent de colère » en votant à droite, mais il ne faut pas en faire systématiquement des ennemis irrécupérables. Ce n’est pas de la lutte des classes, car il y a au sein d’une même classe des divisions, malgré les intérêts communs (pour être caricatural, sur la question de l’augmentation du salaire, l’un pense qu’il faut virer les immigrés et l’autre pense qu’il faut virer le patron, alors que leur but est le même, augmenter le salaire).

  • Le 25 avril 2012 à 10:37, par Un modère

    @RadTransf :

    on aurait peut-être dû titrer « Quelque soit le résultat… » pour être plus clair-e-s. A un moment, justement, bon signe ou pas, il va falloir à un moment que cesse la trève des élections pendant lesquelles y’a quasi plus aucune manifestation. Ensuite faut pas espérer les voir avec nous, les 20 millions de gens de droite, ça s’appelle la guerre sociale ou la lutte des classes, comme tu veux.

  • Le 25 avril 2012 à 02:06, par M. Tartaglia

    Vous battez pas ,vous avez tous les deux raison :
    Croire a la transformation sociale par les seules urnes est une illusion ,evidemment ,car la bourgeoisie ne lachera jamais ses privileges sans une reaction tres violente de sa part..
    Ceci dit, beaucoup d’anars se complaisent dans une pseudo-radicalite a la limite de la br#nlette : avant de vouloir demarrer la revolution tout seul,il faut tenir compte (au moins tactiquement ) de l’avis de la population censee faire cette revolution,opinion qui s’exprime ,entre autres choses par les urnes ,comme elle s’exprime aussi par la greve ,les manifestations ,les emeutes etc
    Evidemment que pour que l’anarchie ou le communisme aie une chance de se realiser ,il faut qu’au moins une bonne moitie de la population soutienne le projet de societe...
    C’est pas quelques centaines de clanpins appelistes type « plus radical que moi tu meurs ,t’a vu mes commentaires super radicaux sur indymedia/rebellyon/autre » qui vont renverser le capitalisme tous seuls..Faire l’autruche et eluder les problemes ,ca fait 80 ans que ca dure,ca frise parfois l’autisme..
    Je dis 80 ans ,car la derniere fois que l’anarchie (ou appelez le vrai socialisme ,ou comme vous voudrez) a eu une chance de triompher ,c’etait pendant la guerre d’Espagne quand l’anarchisme etait un mouvement DE MASSE presque majoritaire en Catalogne.
    Je n’ai pas LA solution ,mais je sais une seule chose :jeter l’anatheme sur les « un peu moins radicaux que soi » et leur reprocher l’absence de revolution c’est un peu court..

  • Le 24 avril 2012 à 17:48, par S.

    L’illusion c’est de croire à l’existence d’une « gauche de transformation sociale » et de croire que les élections ont un poids réel dans le rapport de force entre les classes.
    Alors que la seule chose qui compte, et la bourgeoisie le sait bien, c’est l’organisation dans les boites, les quartiers, et les luttes populaires. Mais tant qu’une majorité des progressistes restera hypnotisée par la masquarade électorale, on évacuera les vraies questions : Comment les mouvements populaires peuvent ils accroître le rapport de force en leur faveur, par leurs propres moyens, sans dépendre du bon vouloir des politiciens ? Comment développer les luttes, la solidarité, de manière efficace ? Quelles alternatives développer qui répondent à nos préoccupations vitales ?
    Quelles formes d’organisations pour ne pas se laisser voler nos victoires collectives, ou tout simplement retrouver le chemin qui y mène. ?
    Mais surtout, au delà des questions, éviter que l’énergie militante, organisatrice, soit gacher dans les batailles électorales et qu’elles soit consacrée toute entière à la lutte et l’alternative sociale...

  • Le 24 avril 2012 à 13:12, par RadTransf

    « Peu importe le résultat, on prépare le troisième tour ! »

    C’est une illusion bien répandu chez les anarchistes. Bien sûr que c’est important les résultats. Vous croyez vraiment que les 20 millions de personnes votant pour la droite vont participer au 3e tour ? Vous croyez que l’échec de la gauche de transformation sociale à rassembler la population un seule dimanche est bon signe pour faire quelque chose de + radical ?

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