L’interpellation dégénère aussitôt : l’un des garçons se retrouve plaqué au sol et menotté, un autre se prend des coups, de même que le troisième, qui de plus est tazé à deux reprises (le fait qu’il soit métis et porte des dreadlocks n’est sûrement qu’une coïncidence). Six voitures de police arrivent en renfort (il y a quand même trois gamins alcoolisés à maîtriser).
Alertée par le bruit et les cris, la mère et la soeur d’un des garçons descendent pour tenter de discuter avec les policiers, en vain. Elles préviennent les autres parents et tous se rendent au commissariat où on leur présente une première version des « faits » : les trois garçons « ont tôt avoué et ont reconnu avoir brisé des chaises, jeté des canettes contre la vitrine du restaurant et ils se sont jetés sur les policiers venus les interpeller ».
Une pelote de mensonges mal ficelée et donc vite démêlée puisqu’il y a eu des témoins partout. La mère et la soeur qui ont assisté à l’arrestation demandent à être entendues afin de rendre compte des brutalités et des violences subies par les jeunes gens.
Suite à leur audition, une nouvelle version est servie : en fait les jeunes, qui sont encore en cellule de dégrisement, seront auditionnés plus tard et auront tout intérêt à reconnaître les faits (oui mais lesquels ?) s’ils ne veulent pas être poursuivis pour divers chefs d’accusation dont dégradation de biens publics et privés en réunion, refus d’obtempérer et rébellion.
Circulez, il n’y a plus rien à voir.
Les trois jeunes ont été relâchés cet après-midi, depuis un autre commissariat où ils avaient été transférés en fourgon cellulaire et menottés.
Tout va bien (et ira sans doute de mieux en mieux) ...
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