Pour la liberté de circulation et d’installation

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Contre la loi Besson, contre la xénophobie républicaine !
Manifestation le 25 septembre à 14h place des terreaux

En bon chiens de garde du capitalisme, l’État et la bourgeoisie jouent une nouvelle fois la carte de la division entre les travailleurs et travailleuses. En mettant en avant la haine de l’étranger et le nationalisme, ils utilisent cette vieille méthode du bouc-émissaire en s’appuyant sur une population ciblée et minoritaire afin de saboter toute révolte ouvrière en cette période de crise politique et capitaliste.

Avec la loi Besson, c’est une nouvelle surenchère de la xénophobie républicaine !

- Création de « zone d’attente » (ou zone d’enfermement), si un « groupe d’étrangers » (à partir de deux personnes) est découvert, qui entraînera une mise en rétention immédiate des personnes avec suppression de toutes les libertés individuelles pendant 4 jours. Cet enfermement arbitraire et dénué de tout contrôle pourra s’étendre à 16 jours. Les « zones d’attentes » suppriment l’obligation qu’avait l’État de mettre en rétention dans des centres agréés puisque désormais il pourra maintenir enfermé « un groupe d’étrangers » n’importe où (gymnase, bureau,...). Tout l’espace publique devient donc une prison potentielle pour les étrangères et étrangers.

- Augmentation et facilité pour l’État d’ordonner des obligations de quitter le territoire(OQTF) avec délai (30 à 60 jours) où sans délai (immédiat). Toute absence de preuves de logement ou falsification de papiers entraînera une OQTF sans délai. On peut donc imaginer que ce seront les personnes sans logement et les travailleuses et travailleurs sans papiers qui seront le plus touchées.

- Toutes les OQTF sans délai s’accompagneront d’une interdiction de retour sur le territoire français (IRTF), qui s’étendra à tout l’espace Schengen (puisqu’une IRTF sera accompagnée d’une inscription dans le système d’information Schengen) pour une durée de 2 à 3 ans. C’est un véritable bannissement des étrangères et étrangers de l’espace européen.

- Une durée de rétention passant de 32 à 45 jours en centre de rétention

- Une mise en garde à vue de 5 jours au bon vouloir des services de polices

- Une augmentation et une facilité pour l’État d’assigner à résidence en cas de risque de « fuite ». Cette assignation pouvant aller jusqu’à 90 jours.

- Mise en place d’obligation de se présenter régulièrement aux services de police ou de gendarmerie en cas d’OQTF avec délai.

- Durcissement des demandes d’asile, et toute fraude ou arrêt de la personne avec un « groupe d’étrangers » entrainera une OQTF sans délai.

- Augmentation des pouvoirs de contrôle du travail illégal, ceci dans le but de rechercher et d’interpeller plus facilement les travailleuses et travailleurs sans papiers, car tout agent (policier, contrôleurs du travail, douaniers) peut entrer sur les lieux de travail et contrôler les personnes qui s’y trouvent. Ces contrôles pourront aussi avoir lieu dans les lieux ouverts au publique (café, restaurant,...).

- Le délit de solidarité est maintenu et puni de 1 an à 5 ans d’emprisonnement et de 30000 euros d’amande.

Cette politique s’inscrit dans la surenchère raciste menée par l’État. Il faut nous y opposer, en organisant la solidarité face à la répression. Pour cela, il ne faut pas oublier que cette politique répressive et raciste ne date pas d’aujourd’hui. Elle a été menée y compris par des gouvernements de gauche qui partagent le fond du discours discriminatoire divisant « français » et « étranger ».

A la mystification de la « nation » que la bourgeoisie et l’État brandissent pour nous faire croire que leurs intérêts sont les nôtres, nous opposons la solidarité de classe, la lutte commune contre les politiques racistes et xénophobes (initiatives internationales, soutien juridique au quotidien, opposition aux rafles,...).
Face à l’État et à la bourgeoisie, nous opposons la nécessité de construire collectivement une société égalitaire et libertaire en rupture avec le capitalisme, le nationalisme et l’État. Une société fondée sur la gestion de la société par l’ensemble des travailleuses et travailleurs.

PAS DE FRONTIERES ENTRE LES PEUPLES !

Coordination des Groupes Anarchistes, 6 rue Burdeau 69001 Lyon, groupe-lyon at c-g-a.org

Librairie libertaire la Gryffe, 5 rue Sébastien Gryffe 69007 Lyon, la gryffe at lagryffe.net

Organisation Communiste libertaire Lyon et Valence, 5 rue Bodin 69001 Lyon, ocl-lyon at laposte.net

samedi 25 septembre 2010

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  • Le 23 septembre 2010 à 21:57, par no border

    bien le bonjour/bonsoir de Bruxelles et du NO BORDER CAMP !

    en espérant voir toujours plus de monde dans la rue pour la liberté !!!

    venez touTEs dans la « capitale européenne » faire entendre notre colère... et nos volontés : plus de prisons, plus jamais jamais de guerres, d’esclavage salarié ou non, de concurrence entre nous... merde !

    quelque part, au Clownistan Belge

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