La tentative de coup d’état en Turquie s’est achevée dans un bain de sang. Non, la « démocratie » n’a pas gagné.
Autant le groupe de militaires n’a pas épargné les civils qu’Erdogan avait fait descendre dans les rues, autant ces mêmes foules hystériques s’en sont prises aux soldats qui se rendaient et ont commis des lynchages. Cette « victoire démocratique » là, à un arrière goût de Daech, quand on considère la nature des foules descendues sur les places, les ponts et dans les aéroports.
Les appels à la prière, diffusés toute la nuit, sur ordre des autorités, les Allahu akbar scandés par des meutes en costumes religieux venues soutenir leur sultan à sa demande, hommes en immense majorité, d’autres foules d’apparence plus « laïques », mais fanatisées sous le « drapeau », donnent le ton de cette contre offensive là.
Aujourd’hui, titrer « la démocratie a gagné », serait d’une cécité politique totale, dans cette nuit qui va désormais durer.
Cet échec d’un coup d’état, qui n’avait rien de démocratique lui non plus, marque une victoire d’Erdogan, grâce à l’appel aux forces « profondes » de Turquie qu’il a contribué à générer. Des forces de haine, de division, nationalistes bigotes, qui désormais sont conscientes de leur force. A noter que le commandement de la police a lui même appelé à « contrer » le coup d’état.
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