L’audience commence avec une salle bourrée et des gens debout. Le juge, apparemment énervé par la situation, décide au milieu de l’audience de nous faire déménager dans une salle plus grande. Reprise.
L’avocate avait surtout plaidé autour de l’état de santé de la famille, mais aussi sur l’intégration de la famille et des enfants, sur les galères vécues par la famille en Russie (les « Culs noirs » du Caucase accusés de tout, et pour Mr Aloyan emprisonné pour un
hypothétique vol d’armes..) et sur les risques encourus par Mr Aloyan en Russie et en Arménie dont il n’est plus citoyen, sur le fait que l’APRF visant Mr Aloyan seul séparerait la famille.
Le représentant de la Préfecture est hargneux. Il met nommément en cause le Réseau Education Sans Frontières, ces parents et enseignants qui, par leur militantisme, voudraient
amener les juges à ne pas appliquer « La Loi »...
Il ne nie pas les discriminations racistes en ex-URSS, mais ironise sur les problèmes de santé exposés par l’avocate, et brode autour du fait que Madame Aloyan n’est pas partie d’Ukraine en même temps que son mari, ce qui serait la preuve qu’il n’y a pas pas tant que ça de menaces sur la liberté et la vie de Mr Aloyan.
Il annonce, ce que tout le monde ignorait, qu’un APRF pour Madame Aloyan est en cours de notification, et que la Préfecture souhaite renvoyer tout le monde... en Arménie. Comme quoi la Préfecture veille bien à réunir les familles...
Il se distingue en parlant de « transhumance » à propos des déplacements de la famille Aloyan en ex-URSS ! Enfin, à propos de la dernière circulaire Sarkozy évoquée à la fin par l’avocate Maître Robin, il est embêté, et dit qu’elle existe mais ne fait pas la loi.
On attend maintenant la teneur du jugement rendu. En tout cas, les capacités de mobilisation dont le réseau a fait une nouvelle fois preuve cet après midi sont très encourageantes. Merci à tous ceux qui sont venus aujourd’hui, et à tous ceux qui sont venus et qui viendront d’autres fois !
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