« Les salariés de Lyon Capitale se sont réunis en assemblée générale, aujourd’hui mercredi 14 décembre à midi. À l’unanimité, ils ont décidé de se mettre en grève à partir de 14 heures pour demander la réintégration de Jean-Olivier Arfeuillère dans ses fonctions de PDG. »

« En effet, ce mardi 13 décembre, le conseil d’administration du journal a révoqué son président-directeur général, Jean-Olivier Arfeuillère, sous des prétextes qui ne trompent personne. Depuis plusieurs semaines, des pressions politico-économiques sont exercées sur Lyon Capitale pour tenter de le déstabiliser. »

Ces communiqués font référence au numéro de cette semaine ci-contre : Pressions, Collomb veut faire taire Lyon Capitale.
Les rédacteurs de Lyon Capitale restent solidaires de son PDG-fondateur, qui incarne, selon eux, son esprit de liberté et son indépendance.

 Lyon-Capitale faisait partie du groupe Le Progrès qui est détenu par la Socpresse (87% Dassault, 13% Hersant - et qui possède aussi TLM) et était d’ailleurs fabriqué dans la même imprimerie à Chassieu.
Le Progrès, qui risque aussi de changer de main lui-même, a cédé, en août 2005, les parts qu’il détenait à hauteur de 78% de Lyon-Capitale à Evolem, une société détenue à 100% par Bruno Rousset, et dirigée par son épouse Vanessa Rousset. Le montant de la transaction n’a jamais été dévoilé. Bien connu dans les sphères patronales, le fondateur d’April group intègre la sphère médiatique avec l’intention de faire en cinq ans de Lyon-Capitale le premier groupe régional de presse magazine. Le nouveau repreneur, on s’en doute, n’admet pas la moindre critique du système actuel et de ses dérives.