Les étudiant-es veulent faire du jeudi 16 mars une forte journée de mobilisation.
le samedi 18 mars a été retenu pour une journée nationale pour les syndicats d’étudiant-s et de salarié-es.
En attendant, actions, grèves et occupations dans les facs continuent...
Après la capitulation de la gauche institutionnelle dans la nuit du 8 ou 9 février devant le recours au 49-3, le CPE est donc considéré comme adopté par l’Assemblée nationale depuis le 10 février.
Le Sénat précipite aussi les procédures en avançant au 23 février le début de ses délibérations qui ne devaient commencer que le 28. Tout cela pour faire passer définitivement le projet avant la fin des vacances scolaires et la journée de mobilisation du mardi 7 mars.Le texte est voté dans la nuit du 28 février au 1er mars. Le CPE est donc définitivement adopté.
Le mardi 7 mars avait été décrétée journée nationale d’action par les structures syndicales bureaucratiques pour correspondre à la motion de censure globale de la « Loi sur l’égalité des chances » (sic) que l’Assemblée nationale a rejetée sans surprise le 21 février.
Mais malgré les vacances scolaires et universitaires, et malgré le fait que l’ UNEF freine des 4 fers (voir ici des exemples de leur rouerie toute léniniste), partout en France, beaucoup n’ont pas attendus la journée nationale d’action, décrétée par les syndicats mous, pour montrer leur détermination et ont appellé à des actions et des manifestations. Les grèves avec blocage ont repris dans les facs comme à Aix-Marseille I, Bordeaux III, Paris-Censier, Jussieu , Nanterre, Tolbiac qui lance un appel aux lycéen-nes, Villetanneuse, La Rochelle, Lille III, Orléans, Poitiers, Tourcoing,Tours.
À Nantes, plus d’une centaine d’étudiant-es occupent depuis 15h ce 1er mars la direction régionale de l’Inspection du travail. Les universités de l’est de la Bretagne appellent à une manifestation lundi 6 mars à Rennes. À Montpellier, des étudiants occupent un amphi pendant les vacances.
À Libourne (33), devant le blocage par les lycéens depuis mardi 28, le lycée a été fermé par la direction le 1er mars.
Assemblée générale des lycées de la région parisienne ce mercredi 1er mars à Montreuil (93) et prochaine "coordination nationale des facs, lycées et travailleurs précaires en lutte" le samedi 4 mars à Paris VI-Jussieu.
La coordination nationale appelle à des actions dans toute la France ce jeudi 2 mars.
Manifestation à Marseille vendredi 3 mars pour accueillir de Villepin à l’occasion de la Conférence pour la loi dite de l’Égalité des Chances.
- À Lyon, après la manif du mardi 7 février, assortie d’un appel aux meutes, celle du 9 février, du 14 février et du 16 février, Lyon I et Lyon II se préparent à la lutte.
Alors qu’aucune des structures syndicales bureaucratiques n’ira au-delà d’une journée d’action, la CNT appelle à la grève générale et un autre appel est lancé sur Rebellyon pour une grève générale insurectionnelle.
Pour mieux lutter contre le CPE, lire une analyse par la CNT, un décryptage par une précaire, et 2 analyses de l’UGAL dans L’égalité économique et sociale de février ici et là.
Le CPE, c’est la généralisation de la précarité pour les jeunes,
C’est une nouvelle attaque contre le Code du travail. Aujourdhui, ce sont les jeunes de moins de 26 ans qui sont directement concernés, mais si on n’arrête pas le gouvernement dans sa volonté de tout casser en matière de contrat de travail, demain c’est le CDI qui sera
détruit. Nous sommes tous concernés : jeunes, étudiants, précaires , salariés, chômeuses et
chômeurs..
Le CPE, c’est la peur de chaque jour qui vient. Au moins, un « CDD de six mois », c’est garanti six mois... Mais un « CPE de deux ans » ce n’est pas garanti du tout : chaque jour on se couche sans savoir si on travaille encore le lendemain...
Le CPE, c’est de l’argent supplémentaire au profit des grosses entreprises qui font déjà d’énormes bénéfices, puisque toutes peuvent prendre des CPE.
Virer un CDI pour le remplacer par un CPE sera possible, alors que cela ne l’était pas par un CDD. L’absence de motif de licenciement d’un CPE, c’est la soumission totale à l’arbitraire, c’est l’absence de recours, c’est le déni de droit, c’est un recul d’un siècle d’acquis sociaux !
Exigeons le retrait du Contrat Première Embauche (CPE), mais aussi du Contrat Nouvelle Embauche (CNE).
Refusons le travail de nuit pour les moins de dix-huit ans !
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