Après le nucléaire et les OGM, si nous ne nous occupons pas des nanotechnologies,
elles s’occuperont de nous !
Sommes-nous résignés à la surveillance permanente, omniprésente et sournoise ? À être tracés dans nos achats, nos déplacements, nos activités, nos contacts, dans les moindres aspects de notre vie sociale et quotidienne ? Acceptons-nous une vie sous contrôle électronique via les puces communiquant par radio, les mini-capteurs, les systèmes biométriques, les caméras « intelligentes », les implants sous-cutanés, les poussières de surveillance, les objets espions ?
C’est à Grenoble le 1er juin 2006 que le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et l’Institut national polytechnique de Grenoble (INPG) inaugurent Minatec, « premier pôle européen pour les nanotechnologies ».
C’est de leurs laboratoires associés dans ce nouveau centre que sortent - et sortiront plus encore - les outils du contrôle technologique.
Sommes-nous prêts à avaler les Organismes Atomiquement Modifiés, les
nanoparticules toxiques, l’invasion de camelote électronique aliénante ? Après la vache folle, les OGM, l’amiante, les pesticides, la radioactivité ou AZF, nous savons à quels désastres nous ont conduits les récents sauts technologiques et les changements politiques qui les ont accompagnés. Le développement de l’industrie technologique va de pair avec le renforcement de la misère sociale et la dégradation de la santé (cancers, allergies, stérilité).
Les nanotechnologies développées à Minatec manipulent la matière (le vivant et l’inerte) à l’échelle de l’atome. Comme dans un jeu de construction, elles créent de nouveaux matériaux et de nouvelles molécules. À cette échelle, elles réunissent physique nucléaire, biologie moléculaire, chimie et informatique, pour préparer nos fléaux futurs. Elles sont la nouvelle guerre éclair que la techno-industrie mène au vivant.
Les nanotechnologies nous sont imposées comme le furent le nucléaire et les OGM. Même despotisme, mêmes maux engendrés, même crainte de leurs promoteurs à l’égard de nos refus et légitime défiance.
Alors, pourquoi nos décideurs applaudissent-ils à l’inauguration de Minatec ? C’est qu’en 2006, fabriquer et vendre des machines-à-aliéner (téléphonie, portails d’ambiance, domotique), des machines-à-contrôler, et des machines-à-tuer (armes « intelligentes », robots de combat, etc) cela rapporte et crée de l’emploi.
S’il nous reste quelque dignité, quelque conscience politique et historique, le moindre instinct de révolte, refusons Minatec et les nanotechnologies. Au nom du coeur et de la raison, refusons la fuite en avant technologique et la destruction écologique ; la course aux profits et à l’emploi ; le nanomonde totalitaire.
Le 1er juin 2006, toutes et tous à Grenoble contre l’inauguration de Minatec !
Opposition Grenobloise aux Nécrotechnologies
contact : ogn@poivron.org
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