8 000 personnes dans les rues de Lyon contre le CPE. Et alors ?

3187 visites
CPE/LEC/2006

Quand la rumeur est là... Ce jeudi matin, un très grand nombre de lycéens est venu soutenir notre mouvement à l’occupation sur le campus de Lyon II - Bron .
En réaction, la présidence a appelé une armée de CRS. Un service d’ordre inquiètant de la manif qui empêche d’autres manifestants de venir nous soutenir. La Bourse du Travail fermée. Et des possibles conflits d’intérêts entre syndicats...

- À Bron :

Jeudi 16 mars au matin, un certain nombre de lycéens est venu soutenir notre mouvement à l’occupation sur le campus de Bron Lyon 2.
En réaction, la présidence a appelé une armée de CRS, qui est repartie quelques temps plus tard.

Que s’est-il vraiment passé ?
Le lycée Samba a débrayé 150 lycéens. Des étudiants de l’UNEF ont rapporté le bruit que des voitures avaient été cassées, et la sécu de la fac a fait mine de comprendre qu’ils brûlaient des voitures. Ils ont appelé la police qui est arrivée avec quatre voitures, cinq camions et deux voitures de la BAC, et elle a constaté ... qu’il n’y avait rien à constater justement.
En fait, les lycéens sont arrivés à la fac en criant dans les bâtiments, et lorsque le deuxième tram, amenant la deuxième vague de lycéens, est arrivé, une grande partie des étudiants a pris peur.
Ils ont fait sortir les lycéens qui se trouvaient à l’intérieur. Ils les ont tous mis dehors en leur délivrant des messages moralisateurs sur la non-violence, et celui de ne plus mettre les pieds dans la fac.
On venait de les débrayer et, en les engueulant, ils les mettent dehors, dans le froid ?! SUPER...
Lors de l’AG, la rumeur de voitures brûlées a couru, alors que les lycéens étaient simplement en train de se balader sur le parking, et l’UNEF de rajouter que beaucoup de choses avaient été détériorées. Les dégradations sont deux chaises cassées : atroce, n’est-ce pas !

Les étudiants ont donc très mal accueilli les lycéens, avec un discours à mille lieues de la réalité ! Une mention a même été adoptée, regrettant les dégradations qu’ils auraient fait sur le campus. On les cherche encore ces dégradations !
Il est regrettable, alors qu’on parle d’étendre le mouvement, de voir des étudiants renvoyer ces lycéens qui avaient fait l’effort de venir nous soutenir. Où est la solidarité ? Où est le respect de la stratégie de lutte de tous ceux et toutes celles qui participent au mouvement ?

- La manifestation regroupe du monde : on annonce 8 000 personnes, c’est une bonne chose. Lycéens, étudiants, travailleurs... sont venus en masse. Plusieurs dizaines d’étudiants lyonnais se sont regroupées derrière une banderole « Précarité, on a plus rien à perdre », juste devant le cortège de la CNT, très fourni. La présence policière est extrêmement massive et oppressante.

- Une assemblée générale était prévue après la manifestation. Mais la Bourse du Travail estt fermée. Il y a des choses que l’on ne comprend pas : qui la fermée ?
Ce serait la CGT qui aurait pris la décision de fermer. L’AG s’est tenue dehors sous prétexte d’un trop grand nombre de manifestants et de possibles débordements.
Mais ne serait-ce pas aussi un conflit entre syndicalistes par rapport à une trop grande récupération du mouvement par FO ?
En tout cas une chose est sure, c’est la présence massive de policiers , en uniforme aux alentours et en civil postés devant la Bourse.

- Plusieurs dizaines de lycéens ont tenté de bloquer le tramway, avant de se faire encercler par la police. Quelques individus se sont alors fait contrôler par les forces de l’ordre (a priori, ils ont été libérés).
Le plus inquiétant est la réaction du service d’ordre de la manifestation, qui a empêché les autres manifestants de venir les soutenir. À quoi jouent-ils ? Il y a des choses qui nous dépassent.
Voir ces gens de l’UNEF jouer au flic, c’est grave. Mais au moins, les choses sont de plus en plus claires... Que veulent ils ? Le pouvoir, une bonne place au Parti Socialiste ?

La lutte continue !

Retrouvons nous à L’assemblée générale demain vendredi 17 mars sur le campus de Bron à 12 heures pour envisager les suites.Pour les plus motivés, l’occupation continue à l’amphi Cassin.

L’État ne nous fera pas taire, nous continuerons jusqu’à...

Le CPE on s’en fout, on ne veut pas de patron du tout !

Initiative Anti-Kapitaliste et Anti-Autoritaire
Contact : iakaa@no-log.org

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info

Derniers articles de la thématique « CPE/LEC/2006 » :

› Tous les articles "CPE/LEC/2006"