Des nouvelles de la lutte étudiante en Grèce : c’est chaud !

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Un mouvement étudiant s’amplifie en Grèce, pour contrer les projets
libéraux du gouvernement concernant les universités. À l’instar du
mouvement français, de nombreuses facultés sont occupées... Ce jeudi 15 juin, une nouvelle importante manifestation de plusieurs miliers de personnes
a eu lieu dans les rues d’Athènes. De nouveau, des affrontements avec les
forces de l’ordre : 12 personnes ont été arrêtées !

Correspondance d’un ami grec qui a aussi assuré la traduction.

A Lyon, une autre mobilisation de soutien au mouvement en Grèce et contre la répression a eu lieu lundi 19 juin devant le consulat.

Le mouvement des étudiants grecs ne fait pas la une, ni la deux, du reste, de la presse française ou internationale.
Ce silence médiatique doit nous interpeller et nous invitons toutes celles et ceux qui parviennent à glaner quelques informations à nous les faire parvenir.

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Actuellement les mobilisations étudiantes grecques s’amplifient. À l’origine, les projets du gouvernement, à replacer dans le contexte libéral européen : création d’universités privées ; introduction de méthodes de « management » de toutes les facs ; nombre d’années accordées pour réussir un examen plafonné (mesure qui rendrait difficile le droit aux études pour les étudiants salariés) ; fin de la gratuité des manuels universitaires ; menaces sur l’asile universitaire.

Contre ces plans, des mobilisations ont débuté en mars, mais c’est
depuis la victoire du mouvement étudiant en France, et la tenue du FSE à Athènes, que l’action a pris de l’ampleur, depuis quinze jours en particulier, avec des grèves enseignantes reconductibles selon les facs (à l’initiative du syndicat unique du supérieur, le Posdep), et une activité étudiante inconnue depuis 1974. Des manifestations massives ont lieu (nationale, à Athènes, le 25 mai avec 10 000 étudiants et très fortes le 1er juin) et des assemblées générales (AG) sont organisées partout avec une participation croissante. Comme preuve de la radicalisation en cours, de très nombreuses occupations ont été votées : à ce jour, environ 210 départements sont occupés, ce qui fait par exemple que, à Athènes, n’échappent plus à la colère étudiante que la fac de religion et celle de sport ! À Loannina, après quatre semaines de mobilisation, onze départements sur quatorze sont occupés.

Face à ce mouvement de fond, la droite suit l’exemple français :
discours provocateur et violence policière. Les télés ont fait silence jusqu’à cette semaine. C’est dire la crainte de l’ordre bourgeois face à une révolte qui remet en cause bien des choses.

Alors que les élections universitaires donnent, depuis plusieurs
années, une majorité à la droite, suivie du courant Pasok (socialistes) et de celui du KKE (le PC grec), les AG voient basculer des bastions sur la base de propositions pratiques soumises au vote : la droite est contre les mobilisations ; le KKE, révélant le vide de son discours « gauche », propose une journée de grève par semaine contre les occupations ; le Pasok est, selon les lieux, contre les mobilisations, avec le KKE, ou bien encore pour les occupations !

Ce sont donc les propositions radicales (avancées entre autres par
l’EAAK, courant de la gauche radicale, 8,5 % aux dernières élections) qui sont adoptées, et cela jusque dans des bastions du KKE : ainsi, à Salonique (dans deux départements où l’EAAK est assez faible), la droite a recueilli 100 voix, le KKE 140 et la proposition d’occupation plus de 700 voix.

Au sein même de la gauche radicale, le sectarisme est
(provisoirement ?) mis à l’écart, et les propositions avancées par les étudiants de l’OKDE-Spartakos (IVe Internationale) trouvent un écho qui prouve à quel point une leçon du mouvement français a été retenue : tous ensemble pour gagner. Autre élément mis en avant : le lien avec le mouvement ouvrier, rendu difficile par l’attitude de la direction de la confédération GSEE qui, avec la création d’une « université du travail » concoctée avec le gouvernement, a ouvert la voie aux facs privées...

Les prochains jours vont être décisifs : manifestation nationale d’un côté, manœuvres anti-occupations de l’autre. La participation
croissante aux AG (plus de 1000 cette semaine à l’AG du secteur
philosophie de la fac d’Athènes) va dans le sens de la radicalisation, mais le mouvement doit sûrement se structurer davantage pour avancer : les comités de grève et une coordination nationale fonctionnent mais, pour l’heure, sur la base (traditionnelle) du volontariat et de la confiance mutuelle, sans élection formelle des représentants.

Pour aider le mouvement à gagner maintenant (les projets pourraient
sinon passer pendant l’été), organisons la solidarité, comme les
étudiants de Grèce ont été solidaires de la mobilisation française.

D’Athènes, Andreas Sartzekis

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Voici des photos des émeutes qui ont eu lieu Jeudi 8 juin dans l’après-midi à Athènes, lors de la manif étudiante
(sur Indymedia-Athènes)

Plus de 13-15000 personnes (des travailleurs et des profs aussi) y ont participé. Bilan des émeutes, en ce qui concerne les
personnes et les... animaux : 4 étudiants arrêtés, libérés le lendemain, seront jugés le 21 Juin.

Les flics, très provocateurs dès le matin, ont été particulièrement violents. Ils effectuaient de véritables attaques de guerre, en lançant des bombes lacrimogènes sur les têtes de tout le monde qui n’était pas armé et partait en courant. Ils tabassaient même des cameramen de chaines de télé ! Tout le monde a halluciné ici, non parce que les flics étaient violents, puisque ils le sont toujours, mais pour le degré de répression par rapport à la gravité des affrontements. Des images pas inimaginables pour ce qui savent un peu plus, mais malgré tout incroyables.

Plus de deux cents manifestant(e)s blessé(e)s. Plus de 10 flics a l’hôpital. Pendant tout l’après-midi, des émeutes avaient lieu autour de l’école polytechnique... Quelques trois milles personnes étaient à l’intérieur.

Les libertaires ont été particulièrement actifs pendant tout l’évènement de la journée.

Vers 19 h 30, manif spontanée d’environ 2 000 personnes (étudiants, profs, travailleurs...) devant le batiment de la police pour exiger la libération des 4 étudiants. Le lendemain, quelques centaines devant le tribunal. A Thessalonique, 12 000 manifestants. Quelques vitrines de banques cassées et au moins une caméra de la police brulée, mais rien de plus...

La Grèce connaît actuellement son plus important mouvement étudiant
depuis les années 1970. La cible de la mobilisation est un projet de loi du gouvernement de droite prévoyant :

- la création des facs privées (il est prévu de même modifier la Constitution pour lever l’obstacle juridique...) ;

- le fonctionnement des facs publiques selon des critères de management du secteur privé ;

- la remise en cause de l’ « asile » universitaire (impossibilité pour la police d’intervenir sur le campus sauf accord des CA des universités) ;

- la réduction drastique de la possibilité des étudiants de repasser des examens et de progresser d’une année sur l’autre.

Actuellement (au 31 mai) 194 départements sont occupés. La
quasi-totalité des facs est donc paralysée. Les enseignants,
conformément aux consignes de leur puissant syndicat POSDEP, votent, AG par AG, en faveur de la proposition de grève illimitée.

Une manif imposante a lieu le 28 mai (8 000 personnes) et une mega-descente nationale est prévue pour demain, 1er juin. L’un des principaux mots d’ordre des étudiants est « ici, on fera comme en France ». Comme l’affirme, dans sa phrase de conclusion, le communiqué voté par la coordination étudiante d’Athènes à l’attention des travailleurs, « ce mot d’ordre exprime notre engagement de continuer la lutte du mouvement étudiant jusqu’à la victoire. Nous appelons à la convergence dans cette
lutte pour l’éducation, le travail et pour notre vie toutes les
composantes de l’éducation nationale (enseignants et lycéens) et tous les travailleurs ».

Le mouvement se structure autour des AG par département (les plus
massives depuis les années 1970) et de coordination d’AG par ville. Il exprime un rejet radical de la logique de privatisation de
l’enseignement supérieur, dans un milieu qui n’a pas connu de
mobilisation importante depuis une quinzaine d’années. Par son ampleur, il ne peut d’ores et déjà se comparer qu’avec le mouvement (victorieux) des occupations des facs de 1979 qui avait durablement marqué tout une génération. Politiquement, il est dirigé par un front à la base entre les EAAK (réseau qui regroupe la plupart des orgas d’extrême-gauche, 8,5 % aux élections étudiantes de mars dernier), le DARAS (liste des jeunes du Synaspismos, 2,5 % aux dernières élections étudiantes) et les forces réduites mais bien structurées de Gênes 2001 (front syndical du SEK, section grecque de l’IST, O,3 % des voix aux dernières élections étudiantes).

Le PC grec, principal force à gauche de la social-démocratie dans les universités (15 % aux dernières élections étudiantes), suit une ligne très sectaire en essayant de structurer ses forces et les très rares AG qu’il contrôle autour de « ccordinations » séparées, complètement fantoches. Sa ligne est hostile aux occupations et grèves reconductibles. Il paraît très isolé et incapable de saisir l’enjeu de ce qui se passe. Le PASOK (25 % aux dernières élections étudiantes) soutient l’essentiel du projet de privatisation du gouvernement, aux prix de quelques dissensions internes, essentiellement dans son organisation de jeunesse, elle-même en pleine « reprise en main » par la direction du parti.

Post-Scriptum : avec plus de 70 % de participation, les élections
étudiantes, qui ont lieu chaque année en mars, peuvent être considérées comme un indicateur valable du rapport de forces. La première force est la droite (ND), avec près de 40 % des voix.

Stathis Kouvélakis

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Thessalonique 30 Mai 2006 | par Aris Oikonomou

Ce mercredi 24 mai encore une faculté s’est ajoutée à longue liste des occupations, celle de Médecine de l’Université Aristotélique (une des deux université de Thessalonique). Suite a un débat plutôt chaud, entre les divers groupes politiques de la faculté, qui durée 4 heures l’Assemblée Générale de médecine a basculé dans le camp de la contestation. Le mot d’ordre principal est : « non à la loi-cadre » proposée par le « Ministère de l’Education et des Religions ».

Cette nouvelle loi-cadre (proposition par une commission d’experts en vue de devenir une loi ce Juillet et rentrer en vigueur dès septembre) propose la modernisation du système de l’enseignement supérieur grecque. A savoir :

- L’introduction du syllabus/livre de référence payant. Aujourd’hui en Grèce l’Enseignement (Primaire, Secondaire, Tertiaire/Supérieure) est gratuit et public. Ceci est un droit assuré dans la Constitution grecque (article 16). Ni minerval, ni livre, ni syllabus sont payants.
Selon la loi cadre, ceci est un mode distribution dépassé qui encourage la stagnation et le monopole. Selon cette proposition il faudrait avoir un choix des livres payants. Les AG des étudiant sont collectivement contre cette proposition. Certains syndicats étudiants soulèvent le fait qu’effectivement il y a une stagnation et la nécessite du renouvellement des manuels, mais disent clairement que cela ne passe pas par une introduction des manuels payants.

- La reconsidération de "l’asile académique". Aujourd’hui l’asile assure la liberté d’expression et de circulation d’idées dans tous les lieux académiques. Ainsi la police ne peut aujourd’hui entrer dans les lieux académiques que dans des cas extrêmes (accord unanime d’une Commission d’Asile). La loi cadre propose la création d’une Commission des Recteurs qui décidera sur base d’une majorité de 2/3 de lever ou pas l’asile. La loi cadre justifie cette proposition en disant qu’aujourd’hui il y a des abus et que l’asile fait appel a des époques du passé (dictature) où la liberté dans les universités ne pouvait être assurée que par l’asile. Les AG voient ici un danger démocratique et une potentielle limitation de leur pouvoir de contester les politiques au sein de leur
établissement.

- Limitation des possibilités de redoubler 2 ou 3 fois, selon la faculté. Aujourd’hui les étudiants en Grèce peuvent rester aux
études le temps qui est nécessaire pour passer leurs examens. Ainsi
nous avons les phénomènes des « étudiants éternels ». Toutefois selon les Service Statistique Nationale, 60 % des étudiants doivent travailler à côte de leurs études parce que leurs parents ne peuvent pas assurer leurs dépenses de base. Ceci explique pourquoi beaucoup d’étudiants prennent plus de temps aux études. D’ailleurs le système d’éducation a était fait ainsi pour répondre à ce phénomène. Selon la loi-cadre, ces étudiants sont des fainéants et coûtent trop à l’Etat. Pour cela il ne faut pas donner des opportunités illimitées pour doubler une année et un cours. Les étudiants ne pourront faire que 2 ou 3 ans de plus, après
cela c’est l’exclusion. Pour les étudiants qui travaillent des bourses sont proposées mais contre 40 heures de travaille par mois au sein de l’Université (dans la bibliothèque ou ailleurs). Les AG nationalement sont contre. Selon elles : les « étudiants éternels » ne coûtent rien à l’Etat puisqu’ils ne participent plus a des cours, ne reçoivent pas plus de livres de ces qu’ils sont censés recevoir et ne prennent pas la place de quelqu’un d’autre. Par ailleurs, ils voient dans cette proposition une manière de faire de la sélection sociale de « ceux qui sont faits et ceux qui ne sont pas faits » pour les études. Pour ce qui est des bourses, ils sont pour mais pas contre de l’emploi. Et moins pour de l’emploi étudiant qui risque de mettre en concurrence des étudiants-boursiers et des travailleurs. La révision du budget des
Universités. Ainsi celles-ci doivent, d’une part, à l’avance faire des contrats de 4 ans (par opposition au financement directe qui est le système actuel) avec les Ministres des Affaire Economiques et, d’autre part, elles doivent chercher des compléments budgétaires, du sponsoring. Donc des fonds privées. Les AG se disent résolument pour l’Enseignement Gratuit et Public et donc contre toute proposition des collaboration avec le privé. D’ailleurs, selon la PKS il faudrait une compensation mais par une hausse dans le budget de l’Enseignement pour atteindre de 15% du budget national.

- L’introduction des managers dans chaque faculté. Selon la loi-cadre, le chaos bureaucratique des Universités en Grèce doit être solutionné. Ainsi il propose l’introduction d’un gestionnaire dans chaque secteur et direction de l’Université. Les AG sont contre parce que cela introduit la conception de l’enseignement business. A savoir de l’institution qui commerciale
qui doit être gérée de la même manière qu’une entreprise. Au delà du mot d’ordre principale (rejet de la loi cadre), nous voyons aussi des revendications et des propositions dans les Assemblée Générales qui dépasse la loi-cadre. Ceci dépend des facultés et les force politiques en jeu au sein des ces facultés.

Les plus fréquentes :

  • « Non a l’évaluation des établissements et des diplômes et le ranking ».
    Ceci brise unité des Universités et de l’Enseignement grecs et
    introduit la concurrence des facultés, des diplômes, les diplômés, des chercheurs pour des fonds, reconnaissance, statut.... De plus via introduction des ECTS cela brise l’unité des diplômes en créant un système à la carte et en renforçant l’inégalité a la sortie des études.
  • « Non a la révision de la Article 16 de la Constitution grecque ».
  • « Non aux Universités non-gouvernementales ». Cet Article assure le caractère Gratuit et Public de l’Enseignement en tant que bien National. Sa révision est proposée en vue de légaliser la création d’institutions d’Enseignement Supérieur non-gouvernementales (ils ne veulent pas dire Privé).
  • « Non à la création des Institut de l’Enseignement Continu » (enseignement tout au long de la vie). Ce serait des instituts avec un fonctionnement flexible (en soirée, les week end), avec un minerval, et donnant des ECTS avec lesquelles le travailleur pourra remplir (supplément de diplôme) son CV de sorte à ne pas être viré. Suite à la décision de l’occupation s’est organisée un Groupe de Coordination de l’Occupation. Ce groupe est charge d’exécuter les decisions de l’AG jusqu’à la prochaine AG. Il est ouvert, se réunit tous les jours et gère le quotidien de l’occupation (organisation des activités, liens avec les autres AG...).

La décision de l’AG du 24/06 en Médecine est la suivante :

- Occupation de la faculté jusqu’au Lundi 29/06 ou nouvelle AG aura lieu pour voir si l’occupation continue et avec quelles revendications. Donc to be continued.

Chenge the world

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Athènes : déclaration de la coordination des assemblées générales des étudiants par gggrrr Wednesday, Jun. 07, 2006 at 1:18 PM

Athènes : déclaration de la coordination des assemblées générales et des occupations des étudiants

"Aujourd’hui a eu lieu une manifestation de 8 000 étudiants qui sont descendus dans la rue massivement et de manière revendicative contre les réformes du ministère de l’éducation à l’appel de plus de 80 assemblées générales et occupations étudiantes. La manifestation a été suivie de la coordination nationale des AG et des occupations universitaires qui s’est close sur le texte suivant : nous nous trouvons dans une période pendant laquelle le gouvernement de droite, avec l’accord tacite du PASOK (PS grec) et dans le cadre des directions de l’UE, renforce l’attaque contre les droits des travailleurs et de la jeunesse. Un des aspects de l’attaque est la tentative de remise en cause de la journée de travail de huit heures, du revenu populaire et des acquis des travailleurs dans le service public et finalement rendre de plus en plus flexible le travail.
L’autre est la tentative de freiner les espérances de la jeunesse en vue d’un travail stable et permanent, c’est à dire contraindre les jeunes à la précarité ; en d’autres termes c’est un coup porté aux règles d’intégration du monde du travail.
C’est dans ce cadre que nous devons percevoir les changements dans l’éducation supérieure. L’attaque du gouvernement consiste en trois axes :

- Le changement qu’apporte la loi consiste à un nouveau cadre de
fonctionnement des universités grecques, qui rend plus autoritaire le cadre institutionnel de fonctionnement et plus globalement une attaque qui se situe dans le prisme d’un fonctionnement plus rentable de l’université, avec l’adoption des propositions de la commission des sages, qui consiste à virer des étudiants suite à n+2 années d’inscription ou après la troisième fois qui ne valideront un enseignement ; La remise en cause du droit d’asile et du droit aux ouvrages gratuits, le changement de la représentation étudiante dans les instances d’administration, la remise en cause des fonds sociales, et l’intégration des managers dans les facs.
- La révision de l’article 16 de la constitution qui permet
l’instauration d’universités non publiques - privés, et la
reconnaissance de tout genre d’écoles privées.
- L’application de lois déjà votées sur la « formation continue », la « reconnaissance des diplômes étrangers », le « LMD », l’ « évaluation des universités », les crédits, et le certificat d’études qui tente de faire accepter le modèle de la formation à vie, qui ne valident aucun droit au travail, la reconnaissance des bachelor de 3 ans obtenus dans des pays étrangers de manière à ce que les diplômes soient dévalués, et aussi l’introduction d’ECTS dans le programme d’études dans le but de morceler le caractère unifié des diplômes en les « individualisant ».

Avec ces reformes institutionnelles le ministère de l’éducation et le gouvernement essayent de :

- Faire émerger un nouveau modèle du salarié pas cher et flexible, qui sera en même temps discipliné et productif, c’est-à-dire d’un salarie qui ne coûtera pas cher, ne réclamera pas l’amélioration des conditions de vie et de travail, et sera complètement intégré aux normes du marché et de la concurrence des entreprises. Ce processus se réalise tant à travers la déqualification des diplômes-produite par leur déconnection du droit au travail et de la profession, que par l’intensification des études et la disciplinisation des étudiants et des salaries de demain,
mais aussi par un étouffement répressif des mouvements étudiants afin d’essayer de vaincre les résistances qu’ils opposent et les obstacles qu’ils posent aux réformes réactionnaires de l’éducation.

- Imposer le fonctionnement de l’université avec des critères privés et économiques, et remettre en cause le caractère public et gratuit de l’éducation et l’intégration des fractures de classe.

Tous ces derniers sont mis en place avec l’institution des mécanismes d’évaluation-validation - formation continue.

Face au monologue gouvernemental des dernières deux années, qui vise à
appliquer toutes les réformes réactionnaires sans prendre en compte les réactions des étudiants, le mouvement étudiant fait désormais le choix du conflit inconditionnel avec la politique du ministère, mais aussi avec le consensus de l’opposition du Pasok. Le développement de la lutte et la continuation des occupations sont notre réponse au chantage du ministère et du gouvernement : notre objectif n’est autre que la révocation totale de ces mesures.

Nous exigeons :

- Que le projet de loi sur la réforme de l’éducation supérieure ne
soit jamais déposé à l’Assemblée Nationale,
- Aucune révision de l’article 16 de la Constitution (qui interdit les universités non-publiques) ne soit pas révisé,
- Abrogation totale et immédiate toutes les lois sur l’évaluation des Universités etc. (cf. réforme LMD),
- Non à la casse des diplômes et l’abolition du droit au travail pour les jeunes.

Nous luttons pour :

- Des titres universitaires unifiés donnant le droit au travail à tous les jeunes, sans morcellement et sectorisations,
- Le droit à un travail stable pour tous, pour des salaires dignes et pour le droit à la sécurité sociale pour tous,
- Non aux rapports de travail précaires,
- Éducation publique et gratuite pour tous. Livres, Logement, restos U gratuits pour tous les étudiants.
- Augmentation du budget social pour les étudiants.
- Rythmes d’études humains.

Nous appelons :

- Tous les étudiants à participer aux manifestations de leur mouvement et s’opposer aussi effectivement contre la politique du gouvernement,
- Tous les unions des étudiants ç faire des AG et occupations pour
développer la lutte contre les mesures du ministère de l’éducation,
- Toutes les AG qui luttent contre cette politique à participer à la Coordination Nationale des Universités Occupées
- Tous les enseignants du collège et du lycée, ainsi que les élèves à rejoindre notre lutte,
- Les professeurs d’université à étendre leur lutte et soutenir la
notre,
- Les syndicats des travailleurs à soutenir nos luttes,
- À une journée des manifestations étudiantes, dans toutes les villes de la Grèce le jeudi 1er juin.


source hactivist

Témoignage O8/ 06 du bloc EMME (étudiant), vendredi le 9 juin 2006.

Aujourd’hui la manifestation s’est déroulée de la manière suivante :

Le bloc du EMME a réunit beaucoup de monde (pour les données de la
faculté) et a été rejoint par les autres manifestants. (nous nous
sommes constituée de manière isolée un peu avant).

Pour la première fois, notre bloc a eu à faire face à une attaque
meurtrière sans précédent des MATE (CRS) et de la OPKE (pour première fois frappant les étudiants). Malgré la confusion de telles situations il a gardé assez de temps sa cohésion. Et tandis que donc nous en allions en reculant pour partir, ils nous sont tombés au-dessus et ont commencé à descendre avec leur férocité incroyable par des coups (de tonfa) sur les têtes notamment sur des filles du bloc (à leur majorité).

Et tandis que la plupart ont réussit à partir en courant, un groupe de 10 étudiants approximativement ont été coincé et ont eut à faire face à une nouvelle attaque (dans le groupe ils étaient 1-2 garçons et aux alentours de 7-8 filles).

Ils nous ont montré qu’ils ne se désintéressaient pas de nous c’est
pourquoi ils ont frappé les têtes des étudiants, qui ont été bloqués aux murs et manifestement ceux ci ont eut peur car ils criaient "ne nous frappez pas, nous sommes des étudiants". A cet instant même, un enfant (manifestement très petit, logiquement très jeunes) a payé ses sollicitations avec des coups et les « soins » analogues.

Enfin, un cameraman qui avait réussit à enregistrer le passage, s’est approchés et nous a dit de ne pas craindre mais il a été encerclé de MAT (CRS) et depuis lors nous ne l’avons plus vu.

Le cas échéant c’est peut-être lui qui a été frappé. S’il est
nécessaire, qu’il sache qu’existent des étudiants qui l’ont vu et qu’ils l’aideront si nécessaire (s’il y a besoin de témoins).

Collègues, compagnons, le bloc du EMME et naturellement tous les blocs et l’ensemble de la marche actuelle, n’ont pas subit simplement une attaque dure. Nous avons subit une attaque MEURTRIÈRE de l’Etat. Le bilan du bloc, un étudiant à la tête ouverte, 4-5 des étudiantEs (au moins) ont d’énormes contusions au dos... (et ailleurs).

Mais le bilan c’est aussi plus d’obstination pour continuer le combat en réponse effective aux forces de répression du gouvernement.

Tous à 11:00 du matin aux tribunaux, nous exigeons la libération INCONDITIONNELLE des étudiants arrêtés.

- article sur Indymedia Athènes.


Athènes, journée du 8 juin : Un témoignage d’anarchist Cat
par enragé-e-s Monday, Jun. 12, 2006 at 5:34 PM

Ou comment être en permanence étonné(e) par la pratique du jeu

- 12pm : Je suis avec Roula, une fille de mon atelier, à son université, elle est comme moi accroupie attendant que la démonstration commence.

L’atmosphère est électrique et je vibre avec l’excitation (et aussi
peut-être des 3 cafés que j’ai bu). Les gens ont leurs lunettes serrées enregistrent sur bande, écoutent la radio, distribuent les sérums contre les gaz lacrymogène et des cigarettes...
Les regards sont nerveux autour de nous. Anarchie et d’autres signes sont tagués sur les murs, tout le monde est en noir, sauf moi.
Ces gens sont vraiment le noyau dur du black bloc et je viens pour l’expérience. « Roula is lovely », elle s’occupera vraiment de moi. La violence de police est omniprésente et fréquente - nous serons sur la ligne de devant, luttant avec le gaz lacrymogène des flics et les cocktails Molotov des étudiants. Les gens jettent en arrière l’ouzo pour le courage hollandais, font passer des prospectus pour distribuer au public et des numéros de téléphone de secours dans le cas où nous aurions des ennuis. C’est illégal de détenir quoi que ce soit contre le gaz lacrymogène et si je suis attrapé(e) avec ça, je peux me retrouver dans une cellule grecque.

J’ai voulu chercher le numéro de téléphone de l’Ambassade britannique, mais je n’avais pas assez de temps à la fin. Roula soupçonne aussi les balles de caoutchouc qu’utilisent la police contre les manifestants et me dit que de toute façon les chaînes de télévision n’expliquent pas au public qui sont les protestataires - des anarchistes violents envahissent Athènes - ou pourquoi ils protestent. On se fait baiser facilement en Angleterre.

- 12.30pm : Devant le Parlement. La Police arrive en foule, attachant le gaz lacrymogène aux armes à feu. Nous crions ’ Brûlent ! Brûlez le Parlement ! ’

- 12.45pm : À l’extérieur de la vieille université. Les rayons de soleil sont intenses, on ne met pas la crème de soleil car ça aggrave les brûlures avec le gaz lacrymogène. Des milliers d’étudiants de toute la Grèce sont ici, Roula soupçonne plus de 10,000. Nous observons la manifestation d’Athènes de l’extérieur : des bras soudés tous liés dans la solidarité, criant des slogans ... des communistes, des ouvriers, des syndicalistes tout le monde est dans la marche, les visages se sont froissés et sont sérieux. L’atmosphère est apocalyptique. J’ai juste parlé à un employé de l’université. Il m’a rappelé des incidents divers de violence policière. À une protestation en 1999, contre la guerre en
Yougoslavie, la police a battu 2 manifestants à mort devant l’Ambassade américaine. En 1995, une personne de 15 ans a été tuée lors des manifestations annuelles d’étudiants, lors de la commémoration du 17/11/73, la police a conduit un tank dans l’école polytechnique, où nous étions resté, tuant plus d’une douzaine d’étudiants. Il dit aussi que ce n’est plus le gaz lacrymogène, mais le gaz chimique, qui vous paralyse pendant 10 minutes. Il regrette que ce ne soit pas le gaz lacrymogène ! Il dit, que depuis l’introduction de l’Euro, les salaires se sont détériorés chroniquement, tandis que le coût de la vie est monté en flèche ; il gagne un maigre 900 € par mois et il est professionnel. Nous attendons tous maintenant, nous commençons à marcher au pas. J’ai encore plus chaud que chaud. Pourquoi oh pourquoi, je n’ai pas apporté mon chapeau du Panama ?!

- 2.15pm : Les gens vident des boîtes de masque à gaz chirurgicales
répandues sur le sol, tenant des bouteilles de gouttes pour les yeux qui se passent comme des drogues. Soudainement les Arts et la Caravane d’Activisme semblent complètement déroutés. C’est la guerre.

- 2.30pm : Nous sommes derrière le bloc noir. Spiros m’indique : « ne fais pas un pas sur la substance blanche » » Je demande : « pourquoi ? « c’est du gaz lacrymogène ». Je demande, étonné(e) « quoi, déjà ? » je ne sais pas encore ce que c’est, il répond, blasé. Riiiight....

Nous crions en grec que :

- « les heures de travail sont peintes dans le sang ! »
- « C’est l’heure de voir les banques brûler ! »
- « les ouvriers n’ont aucune sécurité, beaucoup sont des esclaves ! Nous vivons la guerre ici chaque jour ! »
- « nous ne voulons pas de boulot ou de diplômes jusqu’à que la route soit une plage ! »
- « ce qui se produira ? Chaos ! Panique ! »

Erm, je pense que beaucoup de sens se perd dans la traduction....

Aucun autre bloc étudiant ne veut être près du bloc noir. Nous sommes une île, des drapeaux noirs et des types géants, séparés par 100 pieds de macadam de l’un ou l’autre côté de nous. Je suis complètement non préparé pour ceci. Je n’ai même rien couvrir mon visage. Quelqu’un m’a juste passé un tract avec des instructions pour savoir quoi faire en cas d’émeute, en Grec, naturellement. Ca va beaucoup m’aidé !

- 3pm : j’ai juste couru dans un magasin pour acheter une écharpe noire extrêmement à la mode. Maintenant je peux regarder vraiment la pièce ! Observez de l’extérieur les anarchistes grecs, maintenant vous avez « an anarchist Cat ! ».

- 3.15pm : nous sommes à l’endroit où la police ont commencé leur attaque à la démo précédente. Les gens mettent des lunettes, écharpes, masque à gaz. Nous sommes tendu(e), électrifié(e) et le soleil est implacable. Un bon nombre de battement, emboutissant, criant, et de visages inquiets se préparant à la bataille. Les bâtons sont apparus, des rochers sont écrasés par terre pour en retirer des plus petits projectiles. Je sens que ça va être l’enfer et que je vais me casser bientôt, lâchement, et que je suis ici au milieu, avec seulement un tissu fragile pour me proteger. Nous nous tenons au milieu d’une rue commerçante. Si la police attaque maintenant, il y aura nulle part où aller. Ce sera une émeute et on va se faire baiser dangereusement. De plus en plus de pierres, de briques, sont préparées pour l’impact. Où sont les sorties ? Je suis AINSI heureux Roula est ici, mais elle dit que nous sommes en position dangereuse et devrions se déplacer.

- 3.45pm : les personnes courent en arrière, en pleurant, avec les yeux rouges, gonflés. D’autres les pulvérisent avec des breuvages magiques curatifs. Les chants et les slogans s’accélèrent. La police alignée comme des insectes mutant et géants, sont équipés de masques à gaz, pistolets, explosions. Les pierres volent, mon coeur bat plus rapidement qu’un métronome sur la pleine vitesse. Gaz épais, molotovs, gaz, gaz, gaz et explosions.... Merde ! C’est dans l’air ! Ma bouche et et mes yeux sont en feu. Je ne peux pas respirer. Nulle part où se cacher. Les civils court, en pleurant. Je pleure. Yuck , yuck, Yuck. La police lance ce poison à chacun. Je suis dans une rue latérale avec les yeux coulants. Je ne sais pas où aller. De plus en plus de bombes. Intoxiqués, jetées au milieu des étudiants. Une petite fille court juste après moi, dans une robe de ballet, hystérique. Aucun abri.

Mon écharpe noire foutue n’est d’aucune aide contre le gaz. Quel
gaspillage de 2 euros. Mon nez est cuisant, je ne peux pas voir
directement. De nouveaux des molotovs. La rue brûle. Dévastation. De l’autre côté des touristes et des bourgeois de passage toussent et vomissent leurs nourritures, se reposant en dehors des restaurants élégants, avec des yeux gonflés en pleurs. Ils sont si absurde, presque comique. Les ouvriers se sont arrêtés et se tapissent sur la terre. Des fenêtres de magasin sont casses.

- 4.45pm : tous les protestataires se sont réfugiés dans l’école
d’enseignement polytechnique. Les universités en Grèce sont des asiles, la police n’est pas permise à l’intérieur, ainsi c’est l’endroit le plus sûr où se réfugier. Alors que j’essaye d’obtenir du nouveau de la caravane pour la rejoindre, il y a un SIÈGE. En courant et soulevant la rue, une foule énorme réclame l’ouverture des portes pour entrer et être ainsi en sûreté, les hurlements « courez ! Courez ! Venez à l’intérieur ! » Les bombes lancées au loin, et les molotovs, intoxiquent partout, des barricades sont montées et allumées par des individus masqués, des voitures sont enflammées, les gens crie : la panique. Ma tête est trop pleine et mon coeur est si lourd. C’EST NORMAL !!!!!!

Les histoires de guerre reviennent, j’ai rencontré une fille dans la rue avec un bras saignant, battu, après avoir été attaquée par la police, juste pour être sur la ligne de front de la démo. Un type se tenait à côté d’une explosion de gaz et souffre désormais de brûlures extrêmes. Spiros est emprisonné avec environ 50 autres protestataires à l’intérieur du commissariat central de la
police et des amis de Panos ont été arrêtées. Il y a plus de 1 000 personnes à l’école d’enseignement technique maintenant, et je semble être la seule personne qui est choquée et dérangée par
tout ceci. Il n’y avait aucune pitié. Beaucoup de gens ont été blessées et/ou traumatisée et pour quoi ? Les étudiants disent que les médias ne montreront aucune de cette violence de police - le grand public n’a aucune idée de cette barbarie. Une guerre secrète avec seulement des perdants.

Les étudiants reviennent triomphants et plein d’adrénaline...
Apparemment quelques policiers ont été brûlés par leurs molotovs. Il y a un incroyable rituel au sujet de tout ceci, et je ne peux pas vraiment le comprendre. Leurs parents l’ont fait, et maintenant ils le font. Un rite de déclenchement dans l’âge adulte grec. C’est peut être amusant de jeter une bombe, pour la police et pour les étudiants, mais qui gagne quelque chose dans un tel bourdonnement ? Il n’y avait aucun médecin d’action, aucune croix rouge, aucune eau libre, la violence seulement. La violence seulement. 14 personnes ont été arrêtées et les étudiants sont en train de repartir, pour protester devant le commissariat de police. Je dois me trouver là-bas !!!!!

- article paru sur http://www.indymedia.org.uk/en/2006/06/342384.html.


D’après d’autres informations issus d’avocats, 47 personnes auraient été interpellés (source : athens.indymedia.org)

Athènes, journée du 8 juin 2006 : Entre 1000 et 2000 personnes marchent vers le
commissariat central
par enragé-e-s Monday, Jun. 12, 2006 at 3:10 PM

Après une journée d’affrontement et l’arrêt du siège de l’école
polytechnique, une manifestation éclectique se dirige vers le
commissariat central (GADA).

1er Témoignage
Une marche est partit en direction de la GADA en exigeant la
libération de tous les arrêtés. Nous sommes arrivés à environ « 1 000 individus » qui criait « liberté aux arrêtés ».
La GADA était encerclé par les MAT (crs), approximativement 6 brigades étaient sur le boulevard Alexandra, évidemment. La marche s’est arrêtée à la lanterne, qui se trouve à 50 m de la GADA. Une délégation a été envoyée chose qui n’a pas été acceptée (ce qui montre l’attitude du ministère). La manifestation s’est alors assise, mais ont été lancé des « signaux ».
Le monde est parti en marche, tandis qu’un peu après a brûlé une
voiture. Nous nous sommes donnés RDV demain à 11.00 aux tribunaux.

2e Témoignage
La marche a commencé de l’école polytechnique, avec au moins « 2 000 personnes ». Elle est passée par Ka’njggos, l’académie de Asklipjoy’et a abouti à la GADA à Alexandra. A celle-ci ont participé des hommes de gauche, anarchistes et curieusement avec peu distance entre elles, après une attaque par un groupe (fasciste ?) de 5-10 individus.
La marche était spontanée, non guidée, avec objectif direct la
libération des étudiants. Le monde a manifesté contre le terrorisme de l’Etat et proposait comme moyen lutte la de désobéissance mais aussi la solidarité entre nous.
Par rapport à d’autres marches, du parti, avec pour objectifs
principaux le bénéfice politique jouant le premier rôle, lors de cette manifestation il a été observé une diversité tant par l’origine politique des manifestants, que par la méthode de combats (et à leurs signaux) tous ensemble spontanément ils ont collaboré ensemble pour l’accomplissement de la libération des arrêtés.
Combats spontanés, donc, et non esprit de parti et de politique.
Guerre sociale et non dominante. Et au-dessus de tous... solidarité.

- article paru sur http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=521537.


Résolution EMP école polytechnique 8/6/2006 heure 18.00

Nous sommes avec 3.000 étudiants, à l’École Polytechnique Nationale
(Metsovio), assiégés par la police du gouvernement et de Madame
Gjanna’koy (ministre de l’éducation et des religions).

Elle a osé aujourd’hui frapper avec une incroyable barbarie lors de
l’énorme marche étudiante au lieu de dialoguer. Elle ne peut plus
occuper le ministère de l’éducation.

- nous demandons sa démission immédiate,
- nous demandons l’arrêt du siège de l’école polytechnique par la
police,
- nous demandons la libération de tous les arrêtés,
- nous demandons le retrait de l’ensemble des projets de lois sur
l’éducation.

AG de la coordination panhellénique et d’associations,
Écoles d’Enseignement Supérieures et IUT,
le recteur et les présents membres du Sénat EMP,
le conseil présidentiel de la POSDEP,
les présidents d’associations D.E.P. et les présents professeurs du EMP,
les professeurs des universités de Patras et de Thessalie,
l’administration de la ADEDY,
l’administration de l’OIT,
l’association d’étudiants EMP de troisième cycle
.

- article paru sur http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=521419.


BULLETIN aujourd’hui le 9 juin 2006, au EMP

Après l’invitation de la coordination nationale des assemblées
générales et des occupations,et avec la participation de dizaines
d’associations ouvrières et de syndicalistes, une délibération massive a été réalisé :

- 1. Après délibération s’est exprimé le soutien entier au combat des étudiants et le besoin de lutte commune contre la politique gouvernementale réactionnaire à l’éducation et au travail.
- 2. Après délibération ont été formulées des propositions pour
l’organisation de manifestations communes d’étudiants et de
travailleurs et appel à la grève pour la poursuite de la lutte, avec pour base le 15 et le 22 juin.
- 3. Les travailleurs participant à la délibération s’engagent à la coopération avec la coordination nationale des assemblées générales et des occupations sur le combat de l’information, sur la question de l’éducation et à la participation énergique du mouvement syndical au combat commun.
- 4. Nous appelons les associations et les structures sociales massives à appuyer les combats des étudiants et à prendre des décisions sur des mobilisations combatives.

Athènes le 9 juin 2006.


Proposition des ÉTUDIANTS INDÉPENDANTS des OCCUPATIONS de THESSALONIQUE par enragé-e-s Friday, Jun. 09, 2006 at 3:44 PM

Proposition pour la coordination nationale
ÉTUDIANTS INDÉPENDANTS des OCCUPATIONS de THESSALONIQUE

Nous entrons dans la 5e semaine de mobilisations et la coordination doit prendre en compte son ce qui suit :

- les occupations sont désormais étendues à tout le territoire, plus de 350 facs sont fermées, beaucoup ont pris leurs décisions ces 10 dernièrs jours,
- le gouvernement évite la question (fait la sourde oreille) et paraît décidé pour avancer l’adoption du projet de loi,
- la répression qu’a subi la manifestation du jeudi à Athènes a
rappelé d’autres époques de barbarie,
- la puissance des mobilisation à Athènes et à Thessalonique augmente semaine après semaine
- (...) parait disposé à continuer le combat plus dynamiquement et plus résolument.

Nous PROPOSONS :

- DES MANIFESTATIONS REGULIERES ET COMBATIVES DANS CHAQUE VILLE
EXISTENT DES FOYERS DESISTANCE
- LE JEUDI LE 15 JUIN A 18.00 - L’APRÈS-MIDI POUR QUE PARTICIPENT AUSSI DES TRAVAILLEURS
- REALISER DES AFFICHES QUI CONDAMNE LA CONDUITE DE LA POLICE VERS LE MOUVEMENT ÉTUDIANT ET QUI APPELLE À LA PARTICIPATION
- NOUS ORGANISONS DES ACTIONS SYMBOLIQUES DANS DES CENTRES ET DES FERMETURES DE ROUTES-AUTOROUTES- ARTÈRES ROUTIERES...
(...)

Cette proposition a été co-formé hier soir à l’occupation de l’école polytechnique APC grâce à la participation de 60 étudiants de diverses facultés et il est adressé à toutes les collégialités qui appuient la coordination.

L’initiative pour la rencontre est partit des collègues de
l’université de Macédoine à l’occasion de la manifestation à
Thessalonique.

La coordination à Athènes a été ajournée en raison de la marche vers la GADA (commissariat central).

- article paru su http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=en&article_id=521970.

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