Notre lutte est dans la rue, Pas dans les urnes !

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C’est donc dans la rue, dans nos quartiers, dans nos entreprises et services, au plan local comme international, que nous pourrons construire une alternative sociale, que nous pourrons faire naître un autre futur !

Le premier tour des élections présidentielles s’est donc déroulé sans véritable surprise. On
assiste une nouvelle fois au traditionnel affrontement DroiteGauche. Certes l’extrêmedroite fascisante du
Front national a électoralement fortement reculé mais cela serait se tromper que se réjouir trop vite tant
ses idées nauséabondes n’ont été que mieux récupérées et intégrées dans le discours et le programme du
candidat de droite et même audelà. Le véritable enseignement de ces élections est certainement la « 
droitisation » de la
vie politique française, par son assise électorale comme par les thèmes abordés et les projets portés. Et
face à cela, la Gauche, qui dans son ensemble n’avait pas été aussi faible électoralement depuis
longtemps, est bien incapable de proposer une quelconque alternative au plan politique, social et
économique. Au mieux, elle sera une nouvelle fois une bonne gestionnaire de ce système inégalitaire,
capitaliste et Étatique. Quelque que soit donc le résultat du second tour des élections, nous n’aurons rien
à y gagner. Nous affirmons que le recours à l’électoralisme pour les personnes éprises de justice et de
liberté est une impasse. Pour nous seule la construction d’un rapport de force au plan social peut changer
les choses. Maintenant, il faut rompre avec l’attentisme et imposer par la manifestation, la grève et
l’occupation, des changements sociaux pour bloquer le rouleau compresseur libéral et sécuritaire qui
s’annonce et peut-être aussi retrouver le chemin des conquêtes sociales.

Il est temps que la peur change de camp…

Mais pour cela, il faut être en capacité de redonner vigueur aux luttes sociales et d’y développer
d’autres pratiques que les traditionnelles formes de hiérarchisation, spécialisation et surtout de
délégations de pouvoir politique et syndicale. A nous de développer la convergence des luttes. De faire
que les luttes du monde du travail, pour des augmentations de salaires, contre la précarité ou les
licenciements rejoignent les luttes des chômeurs, des
mal logés ou des sanspapiers. Que les luttes contre les mesures et lois sécuritaires s’inscrivent en lien avec
le combat contre les discriminations sociales et raciales et les préoccupations des quartiers populaires. Et
bien sur, faire que toutes ces luttes se fédèrent ensemble pour faire émerger un nouveau rapport de force
social mais aussi un projet de société émancipateur, égalitaire et libertaire. Dans ces luttes c’est
l’autoorganisation à la
base et l’action directe qui doivent être favorisées au niveau de la forme et avec l’idée de rupture comme
finalité. Rupture avec des rapports sociaux basés sur la division dirigeant/exécutant et la délégation de
pouvoir, rupture avec une organisation politique hiérarchique fondée sur la conquête du pouvoir de
l’appareil d’Etat, rupture avec un système économique inégalitaire…

La lutte pour l’émancipation doit être Internationale !

Ces logiques sont d’ailleurs déjà en oeuvre au plan international et prouvent leur pertinence pour
répondre aux besoins des populations. C’est notamment le cas en Amérique Latine où, loin des illusions
électoralistes de type Lula au Brésil qui ont été là aussi incapable de changer la vie, de nombreuses
régions ont vu se mettre en place des luttes et mouvements sociaux à caractère libertaire, parfois avec
ampleur. Que ce soit au Chiappas, ailleurs au Mexique avec l’Assemblée Populaires des Peuples
d’Oaxaca, en Argentine avec le mouvement des Piqueteros ou des usines récupérées ou encore au Brésil
avec le Mouvement des SansTerre, de nombreux exemples sont là pour nous montrer qu’un mouvement
social à caractère autonome, par rapport aux formes de représentation et de délégation politiques,
autoorganisé et basé sur l’action et la démocratie directe peut être porteur de perspectives et même
devenir révolutionnaire !

C’est donc dans la rue, dans nos quartiers, dans nos entreprises et services, au plan local
comme international, que nous pourrons construire une alternative sociale, que nous pourrons
faire naître un autre futur !

CGA Lyon (l’Egalité économique et Sociale - Mai 2007)

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