OSER à Bourg-en-Bresse : manifestation le 15 septembre contre une convention inacceptable

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Sous le nouveau prétexte du refus de l’association de signer une convention prévue pour un CHRS de 42 places, alors même que la justice lui en autorise 69, la préfecture de l’Ain continue à vouloir se soustraire à ses obligations.

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Suite aux propositions de signature d’une nouvelle convention et à la réponse faite par l’association, le Préfet nous a fait parvenir un nouveau courrier. Il nous accuse de « refuser un conventionnement du CHRS le FAR pour 42 places  » et de «  revendiquer une capacité et donc un financement du CHRS pour 69 places. » Il nous reproche également « de renverser la problématique en indiquant mettre comme conditions à la signature de toute nouvelle convention l’apurement préalable des difficultés financières de l’association OSER.  »

Nous ne saurions mieux dire et, oui, nous réaffirmons que le CHRS est, en vertu de la loi 2002-2 [1], habilité pour 62 places et autorisé pour 69. L’accord tacite pour la création de 7 places auquel il est fait référence a été confirmée par un jugement. Ce que le Préfet ne dit pas, en revanche, c’est que le tribunal administratif lui enjoignait d’examiner avec nous le montant de la subvention à laquelle cette autorisation nous donne droit.

Par ailleurs le Préfet refuse d’assumer les conséquences de la mise en redressement judiciaire de l’association qu’il a lui-même provoquée. Il explique benoîtement que la signature de la nouvelle convention « constituait un préalable à l’examen de la situation financière critique dans laquelle se trouve actuellement votre association.  » Il prend prétexte de la non signature pour asséner que « dans ces conditions, aucune négociation n’est envisageable sur l’apurement de la situation financière. »

De qui se moque-t-on ? Depuis des mois la Préfecture et la DDASS ont refusé toute négociation avec les responsables de l’association. Ils n’ont jamais répondu à nos propositions. Ils ont rejeté l’idée, émise par de nombreux soutiens, de la nomination d’un médiateur. Ils ont dénié à OSER le droit de bénéficier des crédits d’urgence débloqués par le ministère suite à l’action des “Enfants de Don Quichotte”. Ils ont fait en sorte que le statut de maison relais soit refusé à l’hôtel “Le temps des cerises”. Ils ont, en toute illégalité, suspendu le versement des dotations mensuelles du CHRS le FAR pour fait de grève. Ils refusent même une rencontre avec les représentants de la justice. Quand ils sont condamnés par les tribunaux, ils n’appliquent pas les jugements. C’est le droit du monarque dans toute sa rigueur.

La dotation annuelle pour 2007 a été arrêtée à 540 000 €, soit une réduction de 500 000 € par rapport à notre budget prévisionnel. Ils utilisent toutes les manœuvres dilatoires afin de contraindre l’administrateur à demander la liquidation d’OSER lors de l’audience du TGI le 20 septembre prochain.

Il est particulièrement grossier et insultant d’affirmer qu’ « aucune négociation n’est envisageable  » alors qu’elle n’a jamais été envisagée. Seule est programmée la disparition d’OSER. Avec à la clef la volonté désormais affichée des pouvoirs publics de se soustraire à leurs obligations, de refuser de payer la casse qu’ils ont voulue et orchestrée, de laisser l’ardoise aux caisses de protection sociale.

Qui les arrêtera ?

Manifestation

Samedi 15 Septembre 2007

à 10h (départ square Joubert)

* à 15h : AG du FAR.

* à 17h : projection d’un film réalisé par Alain Fabbiani.

* de19h à l’aube : repas, expo, photos, concert avec Michéle Bernard, bal, animation...

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Déjà devant la préfecture en février 2007 !

OSER : 5 bis rue des Crêts – 01000 Bourg-en-Bresse.
Mail : OSER-LeFar(arobase)wanadoo.fr
Site : oser-lefar.org.

P.-S.

Voir aussi les articles déjà publiés sur Rebellyon à propos de cette association sur cette page.

Notes

[1Loi 2002-2 : loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale. Lisible ici.

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  • Le 9 novembre 2007 à 19:38

    1) Je ne sais pas de quel licenciement Emile parle, mais j’en connais au moins un qui n’a pas été voté, comme il le prétend, mais unilatéralement décidé par ce directeur (et je doute que ce fut sous la contrainte de l’organisme de tutelle cher Emile).

    2) Ce directeur auto-proclamé a exprimé lui même dans un rapport d’activité ses tentations de « pousser à la démission » les salariés qui le dérangeaient ; probablement est-ce du à son allergie aux licenciements mais la méthode est tout aussi exécrable (sinon plus)

    2) Il serait intéressant de comparer la durée moyenne de séjour au FAR avec celle des autres CHRS, ainsi que le nombre d’expulsions, afin de vérifier que cette personne agit bien « pour le bien des êtres, dans le respect de l’individu ».

    3) Enfin, le fait qu’Emile sache notre bon directeur « incapable de harcèlement » me fait dire qu’Emile n’a pas du travaillé au service de ce gentil patron...

  • Le 6 septembre 2007 à 04:36, par SAGUER

    la question peut-être posée « l’opération FAR » menée conjointement par le préfet et La DASS de l’ain peut-elle être une préfiguration de ce qui pourrait se passer dans d’autres départements ? le social, dixit, coutant cher et surtout n’étant pas productif, ne rapportant rien à des actionnaires, est appelé à disparaître comme l’ont été des MJC, des centres sociaux.
    L’autre question comment informer, réagir, agir à partir de ce cas concret du FAR ; comment faire connaître le « travail » fourni par le personnel des ces structures ? (le mot centre étant difficile à employer rapport à toutes les connotations privatives de liberté qu’il peut avoir.)
    ¨Pour moi il est clair qu’on ne peut-être un « pro du travail social » mais une personne en phase avec le public reçu. Ca ne veut pas dire que celui-ci est le reflet de la société de demain, mais plus simplement que les problématiques de ces personnes , elles, sont les conséquences de la société actuelle et vu l’évolution du nombre de demandeurs volontaires ou dirigés vers les CHRS , vu les problématiques de plus en plus complexes car de plus en plus étoffées, et demandant donc de plus en plus de relais de réappropriation de soi-même pour permettreà l’individu(e) de vivre en humain il est simple de comprendre que les dotations ne peuvent être que réévaluées
    Est-ce une question d’utilisation de ces dotations. Certainement non , peut-être pas à tous les niveaux prime d’astreinte des directeurs et cadres 26 semaines par année à hauteur de 600à700 euros mensuels pour en parlant en termes d’économies aucune rentabilité si ce n’est une réponse de temps à autre au téléphone, car souvent la personne en astreinte passe une fin de semaine normale) alors qu’il y a quelques années et peut-être encore maintenant le permanent de week-end commençait le samedi à 8h du matin et terminait le dimanche à 23h ; 39 heures payées 16h. Cet exemple pour informer des contraintes liées au « travail » en CHRS, qui hélas sont de plus en plus nombreuses, d’autant, plus, que les responsables sont de moins en moins des acteurs de terrain, de moins en moins des militants pour l’humain, leur principale compétence est la gestion , à la limite du public et de l’équipe serait déja un plus, mais des gestionnaires de dossiers, de subventions , encore quand ils en ont les capacités, mais gestionnaire, est-ce un signe de périodes de crises, de leur carrière. Nombre de CA , où l’on rencontre beaucoup de bénévoles avec leurs propres préoccupations, laisse la bride sur le cou des responsables , travailleurs sociaux donc personnes de confiance avec une visée sociale (hélas qui leur est propre) et petit à petit dans les CHRS est rentrée la notion de rentabilité, ainsi dans le Rhône 30/% des revenus du résident est demandé comme frais de participation, de plus en plus ce qui était service (machine à laver ...) devient payant on se rapproche de plus en plus du code APE hôtellerie où on ne prend pas en compte les problématiques, les souffrances que génèrent la prise de conscience de celles-ci, le temps de la réappropriation après la crise, la rupture en un mot tout le côté humain de l’homme, ses besoins, ses désirs, ses fantasmes, ses affects, ses souffrances, ses joies, être ; tout est cadenassé il ne manque que le bruit du tintement des clés du maton arpentant les couloirs,alors il ne restera plus que ,si l’essai FAR se confirme, la réappropriation personnelle et l’appropriation économique et surtout sociale par la rue .
    Merci pour votre combat comment les autres CHRS en sont-ils informés, y a-t’il eu des rencontres et j’espère y être au 15 septembre

  • Le 19 août 2007 à 18:02, par Emile ITANT

    Je connais personnellement cette personne que vous dites directeur « auto-proclamé », et qui a du, sous la contrainte (entre autre) de l’organisme de tutelle, supporter ce titre, mais surtout les responsabilité pénales qui en incombe ; (là ou les beaux parleurs entonnent de doux refrain, il agit !). Je le sais parfaitement incapable de harcèlement, et son allergie viscérale au licenciement, l’a certainement plus traumatisé lui, que tout autre personne (que ce soit ceux qui ont voté pour le licenciement, comme le licencié lui même) lorsqu’il à estimé, dans un contexte précis, qu’il n’y avait plus d’autre solutions. Mais certainement êtes vous déjà au courant... Enfin, cette personne, agit pour le bien des êtres, dans le respect de l’individu lui même, même s’il ne se cache pas derrière une hypocrite politesse, et dit aux gens en face ce qu’il pense. Ma culture ne me permettra pas de le comparer aux grands de ce monde, que je ne connais d’ailleurs pas. Lui, je le connais, c’est une personne droite et sincère. En ce qui me concerne, le choix est clair, plutôt avec lui sur les barricades, que derrière des cons dans une tranquillité médiocre, qui certes peut donner une belle image aux autres, mais ne me tromperais pas moi.

  • Le 16 août 2007 à 13:13

    Difficile de se positionner entre les pouvoirs publiques (dont les véléités antisociales ne sont plus à démontrer) et le directeur auto-proclamé (suite à une sorte de coup d’état dans une association anciennement autogérée) capable des pires horreurs dans le traitement de ses salariés (harcelements, licenciements...), voire même dans celui des sans-abri accueillis.

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