Monsieur le Président,
Ne croyons pas que l’ouverture des locaux de l’université Lumière-Lyon 2 ait permis de rétablir une situation propice à une reprise normale du travail.
La présence policière aux abords de l’université, les contrôles d’identité aux portes d’entrée et les rondes de vigiles créent un climat de suspicion qui nuit au bon déroulement des enseignements.
La fermeture, à clé, des issues de secours, dans un lieu qui accueille du public, fait porter sur les épaules de la présidence, sur celles des enseignants et des personnels administratifs, une lourde responsabilité en cas d’accident.
Actuellement un grand nombre d’étudiants nous appelle de l’extérieur nous disant leur refus d’entrer dans l’université. Certains enseignants veulent faire valoir leur droit de retrait. Les salles de TD et d’amphi sont quasiment vides.
Pour permettre le prompt rétablissement des conditions propices à l’écoute et au respect mutuel :
nous exigeons, monsieur le président, la levée immédiate de ces mesures pour que nous puissions assurer notre mission d’enseignants chercheurs et que l’université demeure un établissement public à caractère scientifique et culturel ;
nous vous demandons aussi de vous engager, auprès de la commission pour la mise en place d’Etats généraux des universités et de la recherche, à lui apporter les moyens nécessaires à la poursuite de ses objectifs. Ces deux points permettraient de renouer le lien entre les différentes catégories d’acteurs et de faire en sorte que la mobilisation des étudiants pour le devenir de leur université ne leur apparaisse pas vaine.
Bien cordialement,
suivent 60 noms d’enseignantEs.
Courrier de soutien à la lettre ouverte des enseignant.es de la Faculté d’anthropologie et de sociologie pour dénoncer la présence policière au sein de l’université
Monsieur le Président,
Nous sommes étudiants et étudiantes en Master 2 (recherche et professionnel) d’Anthropologie. Nous avons pris connaissance du courrier qui vous a été adressé par des enseignant.es de la Faculté d’anthropologie et de sociologie le 6 décembre 2007. Nous soutenons la position prise dans cette lettre ouverte et refusons la présence policière à l’université.
Etant en Master 2, nos cours à l’université sont, durant toute l’année, condensés sur une période allant de fin septembre à fin janvier, soit une durée de quatre mois. Par conséquent, nous sommes particulièrement touché.es par le blocage des cours. Néanmoins, nous soutenons les interrogations et les mobilisations légitimes des personnes concernées par la loi LRU.
Notre soutien à cette lettre ouverte intervient suite à des discussions entre étudiant.es et avec des enseignant.es d’anthropologie, dont notamment François Laplantine. Nous formulons à notre tour la nécessité d’être considérés comme des acteurs et actrices à part entière dans l’université et le choix de son avenir.
Très sincèrement,
(suivent 32 noms au 07/12/07).
Toutes et tous étudiant.es en Master 2 d’Anthropologie (recherche et professionnel). Quelques étudiant.es en Master 2 Métiers des Arts et de la Culture se sont joint-es à ce courrier de soutien.
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