L’action était organisée par le Collectif 69 de solidarité avec la Palestine et Génération Palestine qui souhaitaient initialement organiser une manifestation déclarée à la préfecture, qui a refusé.
Rendez-vous a donc été donné place Carnot 2 heures en avance, pour se préparer. Notre groupe est vite repéré par deux flics qui viennent prendre la température. Nous nous dispersons pour arriver séparés autour du CHRD 15mn avant l’arrivée du cortège. L’endroit, est, forcément, truffé de flics et de journalistes, mais curieusement l’avenue Berthelot est restée ouverte à la circulation. Les militants sont donc dispersés au milieu des gens qui attendent le tram à l’arrêt. Cette attente est assez étrange, avec un côté tout le monde sifflote et se trouve là par hasard...
A l’arrivée du cortège, le premier slogan est lancé, de nombreux panneaux sortent des poches et une banderole "Gaza : résistance légitime" est déployée juste en face du CHRD. Les CRS et les gardes mobiles déboulent rapidement sur nous et nous disent de reculer. Nous nous asseyons en chaîne humaine, les slogans continuent, quelques uns s’enchainent aux barrières de l’arrêt de tram... (mais les flics ont prévu le coupe-boulons) On tient quelques minutes comme ça, la violence des flics est variable selon les endroits de la chaîne. Il semble que la résistance de militants assez âgés les déconcerte particulièrement. De mon côté les flics portent plusieurs d’entre nous jusqu’à la rue Pasteur et les y déposent, rien de plus, ce qui permet de retourner s’asseoir illico. Ailleurs ça tape. On tient quelques minutes comme ça, la violence des flics monte d’un cran encore puis nous sommes poussés dans la rue Pasteur. On reste là à crier, une autre banderole sort, ça doit faire encore trop désordre donc nous sommes encore poussés plus loin dans la rue Pasteur. La manif se disperse après lecture de ce texte :
Tapis « rouge sang » pour Shimon PERES
Les mots ont-ils encore un sens ?
Shimon PERES est reçu par le « Centre d’histoire de la résistance et de la déportation ». La vocation de ce centre n’est pas d’accueillir le représentant d’un Etat qui chaque jour bafoue les droits humains et n’applique aucune des dispositions du droit international. Ce droit international issu des horreurs nazis.
Le CHRD est là pour rappeler l’impératif « devoir de mémoire » et le devoir de résistance à l’oppression.
La résistance aujourd’hui est incarnée par les habitants de Bil’in qui luttent de manière non violente contre la construction du mur.
La résistance ce sont les parents Palestiniens qui envoient chaque jour leurs enfants à l’école malgré les check-points, la peur et la misère.
La résistance ce sont les habitants de Gaza, enfermés dans le Ghetto, qui se battent pour survivre.
Et pourtant le tapis rouge est déroulé pour le représentant d’un Etat voyou qui n’applique aucune des résolutions de l’ONU.
Après plus de 120 morts dans la bande de Gaza.
Après la mort de 8 jeunes Israéliens.
Le Monde doit dire « ça suffit » et contraindre Israël à reconnaître les Palestiniens. Reconnaître, 60 ans après le début de l’occupation, que les Palestiniens ont le droit de vivre tranquillement sur leur terre de Palestine. Les Palestiniens ont droit à la sécurité.
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